Bataille du pont de Visseiche — Wikipédia

Bataille du pont de Visseiche

Informations générales
Date 1144
Lieu Rives de la Seiche, à Visseiche
Issue Victoire des coalisés, Robert II reprend la tête de la baronnie de Vitré.
Belligérants
Baronnie de Vitré (Lignée des Robert-André)
Seigneurie de La Guerche
Duché de Bretagne
Baronnie de Vitré (Lignée des Goranton-Hervé)
Commandants
Robert II de Vitré
Guillaume II de La Guerche
Thibault de Mathefelon
Conan III de Bretagne

Coordonnées 47° 57′ 21″ nord, 1° 18′ 03″ ouest
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Bataille du pont de Visseiche
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Bataille du pont de Visseiche
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Bataille du pont de Visseiche

La bataille du pont de Visseiche est un affrontement qui a opposé les forces ducales, menées par Conan III de Bretagne, à celles de seigneurs révoltés, dirigées par Robert II de Vitré et Guillaume II de La Guerche, en 1144.

Contexte[modifier | modifier le code]

À la mort de son père en 1135, André Ier, Robert de Vitré devient baron. Mais, Conan III, duc de Bretagne, s'approprie la baronnie pour lui-même[1]. Dès lors, le seigneur déchu n'aura de cesse de chercher à récupérer ses terres, en cherchant secours dans les seigneuries voisines[note 1]. Finalement, c'est le seigneur de La Guerche, Guillaume, qui va accepter de l'aider.

Déroulement[modifier | modifier le code]

Conan de Bretagne profite de cette occasion pour assiéger La Guerche, positionnant ses forces près du pont de Visseiche. Cousin et allié du duc, le comte Geoffroy V d'Anjou lui vient en aide et est parvenu entre La Selle et Moutiers, à seulement quelques lieues des assiégeants[2]. Voyant l'étau se resserrer, Guillaume de La Guerche et Robert de Vitré, appuyés  par Thibault de Mathefelon et Foulques de Chemillé, embusqués dans la forêt de La Guerche, attaquent par surprise les forces ducales, avant que celles-ci n'aient pu recevoir le recours des Angevins. La victoire des coalisés fut, d'après Lobineau, "totale", Conan se repliant précipitamment à Châteaugiron et les seigneurs de Raix et de Malestroit étant capturés[1]. De plus, Geoffroy d'Anjou, apprenant la défaite de son cousin, se replie à Angers.

Conséquences[modifier | modifier le code]

Selon Dom Morice et Pierre Le Baud, Robert récupère sa baronnie, grâce à quelques Vitréens lui donnant l'empreinte en cire des clefs de la ville. Ceux-ci faisaient, en effet, partis de ceux qui avait offert Vitré à Conan et avaient alors des remords.

Par ailleurs, cette défaite marque la fin pour Conan III de sa tentative de mise au pas des grands vassaux, son pouvoir étant fortement limité de facto à l'est de son duché[3]. 1144 marque, enfin, la confirmation de la domination de la baronnie de Vitré sur la marche de Bretagne, devenant ainsi la plus puissante seigneurie de la région[4].

Enfin, les Goranton-Hervé, qui avaient pris possession de Vitré pendant l'absence de Robert, sont chassés ; la lignée des Robert-André s'impose définitivement comme la seule famille de Vitré.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Successivement dans la baronnie de Fougères, de Mayenne, de Laval et de La Guerche.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Guy Alexis Lobineau, Histoire de Bretagne composée sur les titres & les auteurs originaux, (lire en ligne), p. 134
  2. Louis Du Bois, Vitré, Essai sur l'histoire de la ville et de ses seigneurs jusqu'à la Révolution, 152 p. (ISBN 978-2-906064-24-9), p. 22
  3. André Chédeville et Noël-Yves Tonnerre La Bretagne féodale XIe et XIIIe siècles. Ouest-France Université Rennes (1987) (ISBN 9782737300141) p. 70
  4. « La ville de Vitré et ses premiers barons », Revue de Bretagne, de Vendée et d'Anjou,‎ , p. 433-447

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Arthur de la Borderie Histoire de Bretagne Joseph Floch, imprimeur éditeur à Mayenne 1975, Tome troisième p. 34,36 & 38-40.