Bernard Guenée — Wikipédia

Bernard Guenée, né le à Rennes et mort le à Paris 14e, est un enseignant-chercheur et historien français.

Professeur émérite, titulaire de 1965 à 1995 d'une chaire d'histoire médiévale de La Sorbonne puis de l'Université Panthéon-Sorbonne, membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres de 1981 à 2010, directeur d'études de l'École pratique des hautes études à partir de 1980, il est spécialiste de l'histoire politique et sociale du Moyen Âge.

Biographie[modifier | modifier le code]

Carrière universitaire[modifier | modifier le code]

Ancien élève de l'École normale supérieure (1946), il est agrégé d'histoire (1950). En 1949, il obtient son diplôme d'études supérieures à la faculté de lettres de l'université de Paris, où il soutient une thèse sur Le temporel du chapitre cathédral de Beauvais à l'époque de la guerre de Cent Ans (1333-1444), travail qui décroche la mention « très honorable »[1]. Il commence sa carrière comme professeur au lycée de Colmar (1951-1952) puis au lycée Marceau de Chartres (1955-1956). Entre-temps, il a été pensionnaire de la Fondation Thiers.

Dès 1956, il entre comme assistant à la Sorbonne, puis il devient maître de conférences à l'université de Strasbourg en 1963. Le 16 mars 1963, Bernard Guenée défend à la Sorbonne sa thèse de doctorat ès lettres intitulée Tribunaux et gens de justice dans le bailliage de Senlis à la fin du Moyen Âge (vers 1380-vers 1550) ; sa thèse complémentaire est un Catalogue des gens de justice de Senlis et de leur famille (1380-1550). Le jury se constitue d'Édouard Perroy, Roland Mousnier, Yves Renouard, Robert Boutruche et Michel Mollat du Jourdin, et Bernard Guenée est nommé docteur ès lettres avec la mention « très honorable »[2]. Il décroche un poste de professeur d'histoire médiévale à la Sorbonne à partir de 1965. Sa thèse est publiée en 1966. Au cours des années 1970, il est professeur invité dans de prestigieuses universités : Yale (1972-1973), Oxford (1974) et Princeton (1976). À partir de 1980, il est également directeur d'études à l'École pratique des hautes études (IVe section). Bernard Guenée est élu en 1981 membre de l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres). Il était également membre de la Royal Historical Society (Londres), du Comité des travaux historiques et scientifiques et de la Mediaeval Academy of America (Massachusetts).

Il meurt le à Paris[3],[4].

Il est l'époux de Simonne Guenée, née Lucas (1929-2024), archiviste paléographe (promotion 1956).

Travaux[modifier | modifier le code]

Les travaux de Bernard Guenée portent principalement sur l'histoire des institutions médiévales, et l'histoire politique et culturelle du bas Moyen Âge (XIVe – XVIe siècles). Il est également spécialiste du règne de Charles VI (1380-1422) et de l'historiographie médiévale. Il s'est signalé par « sa quête inventive de nouveaux objets d'histoire »[5], qu'il s'agisse des Entrées royales (1968) ou de l'assassinat du duc d'Orléans en 1407, « dont il propose une relecture magistrale »[5].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Prix[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Revue historique, no  204, 1950, p. 173, lire en ligne.
  2. Revue historique, no  231, 1964, p. 275-280, lire en ligne.
  3. Bernard Guenée est décédé
  4. Relevé des fichiers de l'Insee
  5. a et b Patrick Boucheron, « Un classique : L'Occident aux XIVe siècle et XVe siècle. Les États de Bernard Guenée », L'Histoire, no 360, p. 96.
  6. a et b « Guenée, Bernard », sur Fédération des Sociétés d'Histoire et d'Archéologie d'Alsace (consulté le ).
  7. a b c et d « Bernard Guenée », sur Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]