Blake Edwards — Wikipédia

Blake Edwards
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
William Blake CrumpVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
BlackieVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Activités
Période d'activité
à partir de Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Don Crump (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Lillian Virginia McEdward (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Beau-parent
Gordon McEdward (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Patricia Walker (d) (de à )
Julie Andrews (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Jennifer Edwards
Geoffrey Edwards (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Emma Walton (en) (belle-fille)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Writers Guild of America, West (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Films notables

Blake Edwards, de son vrai nom William Blake Crump, est un acteur, producteur, réalisateur et scénariste américain, né le à Tulsa (Oklahoma) et mort le à Santa Monica (Californie)[1],[2].

Il est surtout connu comme réalisateur de Diamants sur canapé, La Party, Victor Victoria et de la série des Panthère rose mettant en vedette Peter Sellers : La Panthère rose, Le Retour de la panthère rose, Quand la panthère rose s'emmêle

En 2004, il a reçu un Oscar d'honneur pour l'ensemble de sa carrière[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Né William Blake Crump à Tulsa, en Oklahoma, il est le fils de Donald et Lillian (Grommett) Crump (1897-1992). Son père aurait quitté la famille avant sa naissance. Sa mère s'est remariée à Jack McEdwards, qui est devenu son beau-père. McEdwards était le fils de J. Gordon Edwards, réalisateur de films muets. En 1925, McEdwards déménage avec sa famille à Los Angeles et devient producteur de films. Dans une interview accordée à Village Voice en 1971, Blake Edwards déclarait qu'il s'était « toujours senti éloigné, séparé, de [son] propre père, Jack McEdwards ».

Après le collège et le lycée à Los Angeles, il commence à travailler en tant qu'acteur durant la Seconde Guerre mondiale. Il sert par la suite dans les garde-côtes, période durant laquelle il se blesse gravement au dos.

Carrière[modifier | modifier le code]

Après quelques seconds rôles au début des années 1940, Blake Edwards fait ses armes à la télévision : création du Mickey Rooney Show avec la complicité de Richard Quine, mais aussi des séries Mr Lucky et Peter Gunn Détective (1958). Après avoir écrit les scénarios de The Atomic Kid (1954) et My Sister Eileen (1955), il réalise son premier long métrage, Bring Your Smile Along en 1955.

Sorti en 1959, Opération Jupons (Operation Petticoat) avec Tony Curtis et Cary Grant est son premier film à gros budget et fait de lui un réalisateur remarqué. C'est en 1961 avec Diamants sur canapé (Breakfast at Tiffany's), adapté du roman de Truman Capote, que Blake Edwards est reconnu par les critiques[4]. S'ensuit une période faste, entre collaborations avec Peter Sellers (The Party, la série des Panthère Rose), comédies scabreuses (Elle, S.O.B., Un sacré bordel) mais aussi western (Deux Hommes dans l'Ouest) ou encore thriller (Allô, brigade spéciale).

Les relations de Blake Edwards avec Hollywood ont été émaillées de conflits parfois violents. Dans quelques-uns de ses films les plus célèbres (The Party, S.O.B., Ten ou Sunset), le cinéaste dépeint la « Mecque du cinéma » avec ironie, voire amertume, dressant un portrait peu flatteur où dépravation et cynisme font bon ménage.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Blake Edwards a été marié avec l'actrice Patricia Walker de 1953 à 1967, avant d'épouser, le , l'actrice Julie Andrews rencontrée sur le tournage de Darling Lili[5].

Dans le documentaire I Remember Me (2000), Blake Edwards parle de son combat contre le syndrome de fatigue chronique.

Style de Blake Edwards[modifier | modifier le code]

Jacques Lourcelles caractérise le style de Blake Edwards ainsi :

« élégance naturelle de la forme, humour insidieux et caustique, direction d'acteurs subtile et maîtrisée, sens aigu de la description sociale[6]. »

Dans les années 1960-1970, à part Woody Allen, Edwards serait « le seul grand auteur de comédies du cinéma américain[6] ».

Dans la série des Panthères roses, Blake Edwards mélange la comédie de situation, le dessin animé, le vaudeville et « le non-sens le plus délirant ». Il porte une attention particulière aux dialogues dont l'humour possède une « absurdité très soignée[6] ».

Lourcelles considère que le chef-d'œuvre de Blake Edwards est La Party qu'il juge, en 1992, comme la comédie la plus réussie et la plus drôle des vingt dernières années. Dans ce film, Edwards revient aux sources du cinéma muet avec une succession de catastrophes et de maladresses de plus en plus gigantesques mises en relief par sa mise en scène raffinée dans un unique décor clos[7].

Filmographie[modifier | modifier le code]

En tant que réalisateur[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

En tant qu'acteur[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Arnaud Schwartz, « Une panthère rose en habits noirs : le cinéaste américain Blake Edwards, maître de la comédie américaine des années 1960 et 1970, est décédé mercredi à l’âge de 88 ans », La Croix,‎ (lire en ligne).
  2. « Mort de Blake Edwards, réalisateur de Diamants sur canapé et des Panthère rose », sur La Presse canadienne, .
  3. « Le réalisateur Blake Edwards est mort », L'Express,‎ (lire en ligne)
  4. (en) Andrew Pulver, « Blake Edwards, director of Breakfast at Tiffany's and Pink Panther films, dies at 88 », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  5. (en-GB) Brian Baxter, « Blake Edwards obituary », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  6. a b et c Jacques Lourcelles, Dictionnaire du cinéma : Les Films, Robert Laffont, coll. « Bouquin », , 1728 p..
  7. Lourcelles 1992, p. 1110.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Peter Lehman et William Luhr, Blake Edwards, 2 vol., Ohio University Press, 1981-1989
  • (en) Sam Wasson, A splurch in the kisser: the movies of Blake Edwards, Wesleyan University Press, 2009, 353 p. (ISBN 9780819569158)
  • Christian Berger, « Nécrologie des personnalités disparues en 2010 : Edwards, Blake », L'Annuel du Cinéma 2011, Editions Les Fiches du cinéma, Paris, 2011, 752 p., p. 728-729, (ISBN 978-2-902-51619-3)
  • Nicolas Truffinet, Entre-temps, Blake Edwards, éd. Playlist Society, 2016

Liens externes[modifier | modifier le code]