Blue plaque — Wikipédia

Blue plaque de Ian Fleming à Belgravia, à Londres.

Une blue plaque (« plaque bleue ») est, dans les pays anglo-saxons, une plaque commémorative permanente installée sur un bâtiment pour commémorer un lien avec une personnalité y ayant vécu ou un événement s'y étant déroulé.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le principe est proposé pour la première fois en 1863, à la Chambre des communes, par William Ewart, député, et obtient un soutien immédiat avant sa création en 1866[1]. La Société des Arts (qui devient par la suite Royal Society of Arts) administre les blue plaques de 1867 à 1901 avant d'être remplacée par le Conseil du Comté de Londres (1901–1965) puis par le Greater London Council (Conseil du Grand Londres), de 1965 à 1986. L'English Heritage (entretien du patrimoine) en est l'administrateur depuis 1986.

Blue plaque de la poétesse Elisabeth Barrett, en brique rouge, posée par la Royal Society of Arts en 1899.
Blue plaque de la poétesse Elisabeth Barrett, en brique rouge, posée par la Royal Society of Arts en 1899.

La première plaque apposée en 1867 commémore le séjour du poète Lord Byron au 24 Holles Street à Londres. La maison ayant été détruite en 1889, c'est la plaque concernant Napoléon III posée la même année pour commémorer son passage à King Street en 1848 qui est aujourd'hui considérée comme la plus ancienne[1].

Benjamin Franklin, David Garrick et Lord Nelson figurent parmi les premiers à avoir été ainsi honorés.

Les plaques furent dès l'origine réalisées à la main par la manufacture de céramique Minton, Hollins & Co. Ce qu'on appelle aujourd'hui les blue plaques étaient en réalité fabriquées en terre cuite rouge, exception faite des toutes premières comme celle de Napoléon III. La technique de fabrication de la céramique avec le pigment bleu fut considérée en effet comme trop coûteuse[2]. Ce n'est qu'à partir de 1921 que la céramique de couleur bleue devient standard, les plaques étant dès lors réalisées par la manufacture Doulton.

L'administration par English Heritage ne s'applique pas à la Cité de Londres car la Corporation de la Cité de Londres gère ses propres blue plaques (environ 170). Celles-ci sont rectangulaires[3] au lieu de rondes, et sont marquées avec les armoiries de la Cité[4].

Diffusion des Blue plaques[modifier | modifier le code]

La ville de Londres est la première ville à avoir formalisé cette pratique dans les pays anglophones[5] et le principe existe désormais dans presque tous ces pays, y compris en Australie[6] et aux États-Unis.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « The History of Blue Plaque », sur English Heritage (consulté le )
  2. (en) « The changing face of blue plaques », sur English Heritage (consulté le )
  3. (en) « Blue plaque of Robert Hooke, St Helen's church », sur waymarking.com (consulté le ).
  4. (en) « City of London blue plaques », sur Corporation de la Cité de Londres, (consulté le )
  5. (en) « English Blue Plaques », sur www.waymarking.com (consulté le )
  6. (en) « Australian Blue Plaques », sur www.waymarking.com (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]