Boa constricteur — Wikipédia

Boa constrictor

Boa constrictor
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Boa constricteur
Classification ReptileDB
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Classe Reptilia
Sous-classe Lepidosauria
Ordre Squamata
Sous-ordre Serpentes
Infra-ordre Alethinophidia
Famille Boidae
Sous-famille Boinae
Genre Boa

Espèce

Boa constrictor
Linnaeus, 1758

Synonymes

  • Boa orophias Linnaeus, 1758
  • Constrictor formosissimus Laurenti, 1768
  • Constrictor rex serpentum Laurenti, 1768
  • Constrictor auspex Laurenti, 1768
  • Constrictor diviniloquus Laurenti, 1768
  • Boa constrictrix Schneider, 1801
  • Boa eques Eydoux & Souleyet, 1842
  • Boa diviniloquax var. mexicana Jan, 1863
  • Boa ortonii Cope, 1878
  • Boa constrictor var. isthmica Garman, 1883
  • Epicrates sabogae Barbour, 1906
  • Constrictor constrictor amarali Stull, 1932
  • Constrictor constrictor sigma Smith, 1943
  • Constrictor constrictor nebulosus Lazell, 1964
  • Boa constrictor melanogaster Langhammer, 1983

Statut de conservation UICN

( LC )
LC  : Préoccupation mineure

Statut CITES

Sur l'annexe I de la CITES Annexe I , Rév. du 22/10/1987

Le Boa constricteur (Boa constrictor) est une espèce de serpents de la famille des Boidae[1].

Anciennement appelé Boa devin ou Aviosa, c'est un très grand serpent que l'on rencontre à l'état sauvage uniquement sur le continent américain.

Ce carnivore consomme des proies vivantes qu'il capture en bloquant leur circulation sanguine dans ses replis.

Description[modifier | modifier le code]

Boa constrictor

Sa taille varie selon la sous-espèce et le sexe et est comprise entre 1,50 m et 4,20 m (mais dépasse rarement les 3,50 m) pour un poids moyen de 6 à 16 kg (mais les plus gros spécimens, essentiellement des boas constrictor constrictor, peuvent peser jusqu'à près de 30 kg). Le dos de ce serpent comporte des macules sombres[2].

Comportement[modifier | modifier le code]

Il est de mœurs crépusculaires à nocturnes. Le boa passe sa journée dans le terrier d'un rongeur ou dans un arbre creux, bien qu'il soit bon nageur[2]. Il mange des iguanes, des oiseaux, des ocelots et d'autres petits mammifères. Lorsqu'il serre une proie, il peut exercer sur celle-ci une force allant jusqu'à 32 kN. Le boa suit sa proie grâce à l'odeur quand il ne lui tend pas un guet-apens. Selon une étude américaine publiée en juillet 2015 dans The Journal of Experimental Biology (en)[3], et contrairement à une idée reçue, le boa constricteur n’étouffe pas ses victimes ; il se contente, grâce à la constriction de ses replis, de provoquer la mort de sa proie par un arrêt circulatoire, coupant l'arrivée de sang dans les organes vitaux, la privant ainsi d'oxygène[4], une méthode qui semble bien plus efficace que d'étouffer sa victime, qui peut encore se débattre lors du processus d'étouffement[5].

Distribution et habitat[modifier | modifier le code]

Cette espèce se rencontre en Amérique du Sud, en Amérique centrale et aux Antilles[1].

Il se plaît dans les forêts tropicales, les savanes humides ou sèches et les zones semi-arides.

Alimentation[modifier | modifier le code]

Un Boa constrictor s'empare d'un rat blanc qui lui est présenté.

Les boas sont carnivores, ceux-ci se nourrissent de petits animaux : rongeurs, chauves-souris, oiseaux, gros lézards. Les spécimens plus âgés et plus grands peuvent s'attaquer occasionnellement à des mammifères plus gros tels que l'ocelot[6].

Reproduction[modifier | modifier le code]

Le boa constricteur est une espèce ovovivipare. Les portées contiennent entre 15 et 50 petits[7],[2].

Liste des sous-espèces[modifier | modifier le code]

Selon The Reptile Database (16 août 2015)[8] :

  • Boa constrictor amarali Stull, 1932
  • Boa constrictor constrictor Linnaeus, 1758
  • Boa constrictor nebulosa (Lazell, 1964)
  • Boa constrictor occidentalis Philippi, 1873
  • Boa constrictor orophias Linnaeus, 1758
  • Boa constrictor ortonii Cope, 1878

Protection[modifier | modifier le code]

Cette espèce est protégée par la convention de Washington :

  • annexe II pour l'ensemble des sous-espèces
  • annexe I pour Boa constrictor occidentalis

Taxonomie[modifier | modifier le code]

La sous-espèce Boa constrictor imperator[9] a été élevée au rang d'espèce par Hynková, Starostová et Frynta en 2009[10] et ils ont placé les sous-espèces Boa constrictor mexicana[11], Boa constrictor sabogae[12] et Boa constrictor longicauda[13] en synonymie avec celle-ci.

Étymologie[modifier | modifier le code]

La sous-espèce Boa constrictor amarali est nommée en l'honneur d'Afrânio Pompílio Gastos do Amaral[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Reptarium Reptile Database, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
  2. a b et c Dr. Hans W. Kothe, Serpents et autres reptiles, Komet (ISBN 978-3-625-00118-8)
  3. Boback, McCann, Wood, McNeal, Blankenship & Zwemer, 2015 : Snake constriction rapidly induces circulatory arrest in rats. The Journal of Experimental Biology, vol. 218, p. 2279-2288.
  4. « Ce n'est pas en les étouffant que le boa constricteur tue ses proies », Morgane Kergoat, Sciences et avenir.fr, 23 juillet 2015 (consulté le 23 juillet 2015).
  5. « On sait enfin comment le boa tue, et ce n'est pas en étouffant ses proies » 20minutes.fr, 23 juillet 2015 (consulté le 23 juillet 2015).
  6. The Invasion of the Boa Constrictors sur Environmental News Network, consulté le 26 mai 2013.
  7. Éditions Larousse, « Encyclopédie Larousse en ligne - boa », sur www.larousse.fr (consulté le )
  8. Reptarium Reptile Database, consulté le 16 août 2015
  9. Daudin, 1803 : Histoire Naturelle, Générale et Particulière des Reptiles; ouvrage faisant suit à l'Histoire naturelle générale et particulière, composée par Leclerc de Buffon; et rédigee par C.S. Sonnini, membre de plusieurs sociétés savantes, vol. 5, F. Dufart, Paris, p. 1-365 (texte intégral).
  10. Hynková, Starostová & Frynta, 2009 : Mitochondrial DNA Variation Reveals Recent Evolutionary History of Main Boa constrictor Clades. Zoological Science, vol. 26, no 9, p. 623–631
  11. Jan, 1863 : Elenco Sistematico degli Ofidi descriti e disegnati per l'Iconografia Generale. Milano, A. Lombardi, p. 1-143 (texte intégral).
  12. Barbour, 1906 : Vertebrata from the savanna of Panama, IV. Reptilia and Amphibia. Bulletin of the Museum of Comparative Zoology at Harvard College, vol. 46, p. 224-230 (texte intégral).
  13. Price & Russo, 1991 : Revisionary comments on the genus Boa with the description of a new subspecies of Boa constrictor from Peru. The Snake, vol. 23, no 1, p. 29-35.
  14. Stull, 1932 : Five new subspecies of the family Boidae. Occasional papers of the Boston Society of Natural History, vol. 8, p. 25-29 (texte intégral).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Cope, 1878 "1877" : Synopsis of the cold blooded vertebrates procured by Prof. James Orton during the exploration of Peru in 1876–77. Proceedings of the American Philosophical Society, vol. 17, p. 33–49 (texte intégral).
  • Daudin, 1803 : Histoire Naturelle, Générale et Particulière des Reptiles; ouvrage faisant suit à l'Histoire naturelle générale et particulière, composée par Leclerc de Buffon; et rédigee par C.S. Sonnini, membre de plusieurs sociétés savantes, vol. 5, F. Dufart, Paris, p. 1-365 (texte intégral).
  • Lazell, 1964 : The Lesser Antillean representatives of Bothrops and Constrictor. Bulletin of the Museum of Comparative Zoology at Harvard College, vol. 132, no 3, p. 245-273 (texte intégral).
  • Linnaeus, 1758 : Systema naturae per regna tria naturae, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis, ed. 10 (texte intégral).
  • Philippi, 1873 : Über die Boa der westlichen Provinzen der Argentinischen Republik. Zeitschrift für Gesammten Naturwissenschaften, vol. 41, p. 127–130.
  • Stull, 1932 : Five new subspecies of the family Boidae. Occasional papers of the Boston Society of Natural History, vol. 8, p. 25-29 (texte intégral).

Références externes[modifier | modifier le code]