Bobo (peuple) — Wikipédia

Bobos
Description de l'image Bobo's along the river the Niger.jpg.

Populations importantes par région
Autres
Langues bomu
Ethnies liées Malinké, Dioula

Les Bobo sont une population d'Afrique de l'Ouest vivant principalement au nord-ouest du Burkina Faso, également de l'autre côté de la frontière au Mali. Le nom de la ville de Bobo-Dioulasso – baptisée ainsi en 1904 –, signifie « la maison des Bobo-Dioula. Les Bwas, à la différence de la plupart des autres peuples du Burkina Faso et du Mali, n'ont pas d'autorité politique centralisée.

Ethnonymie[modifier | modifier le code]

Ils sont subdivisés en 3 sous-groupes:

1) les Bobo-Dioula ou Dioula musulmans et commerçants malinké venus du Mali et qui ont fondé Bobo-Dioulasso. Ils habitent cette ville. Ils parlent le mandarè (je dis que…), mélange de bobo et de dioula(dérivé du bambara). Ce sont les plus nombreux parmi les Bobo. Et sont la 3e ou 4e ethnie majoritaire du Burkina Faso leur langue le Dioula ou Malinké parlée par environ quatre millions de personnes au Burkina Faso est unes des langues nationales du pays.

2) les Bobo-fing (les bobos noirs) qui habitent essentiellement le long de la rivière KOU, à l'ouest de Bobo-Dioulasso. Ils parlent le Ndeni (je dis que....), mélange de Bobo et de Mandarè. Ils sont animistes ou chrétiens.

3) les Bobos Woulé (bobos rouges car ils ont souvent le teint clair) ou Bwa (ou Bwabas). Ils habitent à l'est et dans le nord de Bobo-Dioulasso. Ils parlent le Bamou. Ils sont animistes ou chrétiens et constituent le sous groupe le plus important.

Vous l'aurez compris, le sous-groupe bobo-fing et bobo-dioula se détermine par sa façon de prononcer "je dis que....".

Langue[modifier | modifier le code]

Leur langue est le bobo (ou bomu), une langue gur dont le nombre total de locuteurs a été estimé à 158 000[1]. 102 000 environ avaient été dénombrés au Mali lors du recensement de 1976 et 56 000 au Burkina Faso en 1991.

Société[modifier | modifier le code]

Les Bobo sont agriculteurs, ils cultivent le millet, le sorgho et le coton pour approvisionner les métiers à tisser des villes. Sans gouvernement centralisé, ils sont organisés en lignages dont les membres les plus âgés forment le conseil des anciens chargé de prendre les décisions. La notion de chef leur est profondément étrangère et ils la jugent dangereuse[2].

Culture[modifier | modifier le code]

Les Bobo croient en un dieu Wuro, créateur de la terre et des animaux[2]. Le premier homme créé fut un forgeron qui demanda un compagnon. C'est ainsi que fut conçu le Bobo ou cultivateur.

Les masques bobo sont réputés[3].

Bobo et Bwa[modifier | modifier le code]

Dans le passé, les bobo ont été associés aux Bwa et étaient appelés les Bobo-Oules ou bobo rouges. En fait, ils ne sont aucunement liés aux Bobo, desquels ils diffèrent tant par la langage que par la culture. Tandis que les Bobo parlent une langue de la famille des Mandé. La confusion vient certainement de ce que, par le passé, les Français qui occupaient le pays ne parvenaient pas à distinguer les deux peuples[réf. nécessaire][8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Fiche langue[bmq]dans la base de données linguistique Ethnologue.
  2. a et b (en) Bobo Information, Université de l'Iowa ([1]
  3. (fr) Guy Le Moal, Les Bobo : nature et fonction des masques, ORSTOM, Paris, 1980, 535 p. (ISBN 270990571X)
  4. Musée du quai Branly
  5. a b et c Tropenmuseum
  6. Musée L
  7. British Museum
  8. Joseph Tanden Diarra, « Sources ‘non classiques’ de l’histoire :les Bwa du Mali », Journal des africanistes, nos 77-1,‎ , p. 55–74 (ISSN 0399-0346, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Renée Hubert, Au pays Bobo, Nouvelles éditions Argo, 1932, 189 p.
  • Guy Le Moal, Les Bobo : nature et fonction des masques, ORSTOM, Paris, 1980, 535 p. (ISBN 270990571X)
  • E. de Montjoie, Contribution à l'étude des rites de passage et des techniques des Bobo (d'après des documents des Pères blancs de Haute-Volta, recueillis par E. de Montjoie et D. de Montelos. Complétés et corrigés par G. de Plaen), Musée royal de l'Afrique centrale, Tervuren (Belgique), 1967, 120 p.
  • Moussa Niakaté, La révolte des Bobos dans les cercles de Dédougou et San, 1915 à 1916, Bamako, 1989
  • Alain Sanou, Les 'Sini' : hymne et épopée des Bobo (Burkina Faso) : essai d'ethnolinguistique, Université de Tours, 1988, 385 p. (thèse de 3e cycle)
  • Noël Sanou, Le masque comme symbole de cohésion sociale et d'unité politique chez les Bobo : étude du cas du village de Borodougou, Université de Ouagadougou, 1996, 250 p. (mémoire de maîtrise de Lettres modernes),
  • Noël Sanou, Les chansons de masques en pays bobo : figures pour un ethnoféminisme, Université de Ouagadougou, 1999, 176 p. (mémoire de DEA de Linguistique)
  • Anselme Titiama Sanon, Tierce-Église ma mère, ou la conversion d'une communauté catholique au Christ, tomes I et II, Institut catholique de Paris, 1970 (thèse de 3e cycle)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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