Bona Sforza — Wikipédia

Bona Sforza
Illustration.
Portrait de la jeune Bona
Titre
Reine de Pologne
Grande-duchesse de Lituanie

(29 ans, 11 mois et 14 jours)
Couronnement
en la cathédrale du Wawel à Cracovie
Prédécesseur Barbara Zápolya
Successeur Élisabeth d'Autriche
Duchesse de Bari,
Princesse de Rossano

(33 ans)
Prédécesseur Isabelle de Naples
Biographie
Dynastie Sforza
Date de naissance
Lieu de naissance Vigevano
Date de décès (à 63 ans)
Lieu de décès Bari
Sépulture Basilique San Nicola de Bari
Père Jean Galéas Sforza
Mère Isabelle de Naples
Conjoint Sigismond Ier de Pologne
Enfants Voir section

Bona Sforza

Bona Sforza, née le à Vigevano et morte le à Bari, était par mariage reine de Pologne et grande-duchesse de Lituanie.

Famille[modifier | modifier le code]

Fille du duc de Milan, Jean Galéas Sforza, et d'Isabelle de Naples, elle hérita des titres de duchesse de Bari et de princesse de Rossano à la mort de sa mère en 1524, ainsi que de la revendication de la maison de Brienne sur le Royaume de Jérusalem. Elle était également nièce de Blanche-Marie Sforza, épouse de l'empereur Maximilien Ier, d'Anna Sforza, princesse héritière de Ferrare et de Catherine Sforza.

Elle fut, en 1518, la seconde épouse du roi de Pologne, Sigismond Ier de Pologne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle reçut une éducation riche et variée, en accord avec l'usage des cours princières de l'époque. Son principal professeur fut l'humaniste et poète Crisostomo Colonna (it), membre de l'Accademia Pontana, qui s'inspirait alors des œuvres de Pétrarque.

Après son mariage avec Sigismond, elle diffusa la culture de la Renaissance en Pologne. Considérée comme la mère de la cuisine polonaise, elle introduit les légumes italiens dans le pays. Elle renforça aussi le pouvoir royal par l'acquisition de nombreux domaines.

En 1530, voulant renforcer sa position dans le pays, elle réussit à faire couronner son fils Sigismond Auguste du vivant de son père (« vivente rege »). Cela éveilla les craintes de la noblesse qui, par peur de l'absolutisme, contraignit lors de la guerre du poulet en 1537 le jeune Sigismond à promettre qu'aucun couronnement « vivente rege » ne se ferait du vivant d'un futur roi sans l'approbation de l'Assemblée des nobles (« Sejm walny »).

La famille royale, lors de la suspension de la cloche Sigismond à la tour de la cathédrale de Cracovie. Huile sur toile de Jan Matejko, Musée national de Varsovie.

Après la mort de son mari, elle se rallia à la majorité des Polonais en s'opposant au mariage de son fils avec une calviniste lituanienne, Barbara Radziwiłł, et fut soupçonnée de l'avoir empoisonnée, car Barbara mourut peu après le mariage.

Hostile à la maison des Habsbourg, elle voulut la paix avec l'Empire ottoman. Les nobles polonais se révoltèrent contre elle en 1556, trouvant inadmissible qu'une femme puisse s'immiscer à un tel point dans les affaires d'État. Elle dut se réfugier à Bari, où elle s'installa en tant que princesse.

L'Empoisonnement de la reine Bona, Jan Matejko, 1859.

Elle mourut l'année suivante (1557). Selon la rumeur, elle aurait été empoisonnée par son secrétaire, Gian Lorenzo Pappacoda, agissant au nom de Philippe II, lequel aurait ainsi voulu éviter de payer ses dettes considérables à la reine de Pologne.

Mariage et descendance[modifier | modifier le code]

De son mariage avec Sigismond, Bona Sforza eut cinq enfants :

Ascendance[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Jiri Louda et Michael MacLagan, Les Dynasties d'Europe, Bordas, 1995 (ISBN 2-04-027115-5)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Tombeau de Bona Sforza à la basilique San Nicola de Bari.

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (it + pl) La Regina Bona Sforza tra Puglia e Polonia, Wrocław, 1987
  • (pl) Maria Bogucka, Bona Sforza, Wrocław, Zakład Narodowy im. Ossolińskich - Wydawnictwo, (ISBN 9788304050044, OCLC 751417372).
  • (it + pl) Krzysztof Zaboklicki, Lettere inedite (1554-1556) di Bona Sforza, regina di Polonia, al suo agente italiano Pompeo Lanza, Varsovie-Rome, 1998

Liens externes[modifier | modifier le code]