Brigade criminelle — Wikipédia

Logotype de la brigade criminelle : un chardon symbolisant la devise « qui s'y frotte s'y pique ».

La brigade criminelle, connue sous l'apocope Crim' ou « La BC », regroupe les services de la police française ayant pour compétence principale les crimes, dont les homicides et viols, les enlèvements, les attentats.

Histoire[modifier | modifier le code]

Début des années 1910, le préfet de police de la Seine vieillissant, Louis Lépine, est critiqué par la presse et le conseil municipal de Paris pour l'insécurité croissante provoquée notamment par les Apaches et la bande à Bonnot. Devant le succès des brigades du Tigre mises en place dans les régions, il obtient du Conseil de Paris une augmentation du budget qui lui permet de créer en 1912 une « Brigade du chef » (décret du ), section criminelle de la Sûreté de Paris s'installant dans les locaux de la préfecture de police de Paris. Cette section naît officiellement le sous le nom de « Brigade spéciale n°1 »[1]. Cette brigade comprend à l'origine 200 « contrôleurs » armés de Browning M1900 et équipés d'automobiles. Elle prend par la suite le nom de « Brigade spéciale criminelle » puis de « Brigade criminelle » le pour éviter de la confondre avec les Brigades spéciales des renseignements généraux[2].

Brigade criminelle de Paris[modifier | modifier le code]

La plus célèbre est rattachée à la DRPJ Paris (direction régionale de la police judiciaire de la préfecture de police). En plus des homicides et des enlèvements avec demandes de rançons, elle se charge d'enquêter sur les affaires d'incendies volontaires et les attentats, ainsi que toute affaire criminelle sensible, notamment celle impliquant des personnalités. Son adresse était le 36, quai des Orfèvres, à Paris (3e et 4e étages, escalier A) jusqu'en , mois où elle déménage avec les autres brigades de la DRPJ (sauf la BRI PP qui reste au Quai des Orfèvres) dans le 17e arrondissement, rue du Bastion où elle a obtenu de la part des services de la Mairie de Paris, un numéro spécifique de la rue, soit le numéro 36, en souvenir de son emplacement historique au Quai des Orfèvres.

Compétente sur Paris et sa petite couronne, elle compte environ 140 policiers et personnels techniques, répartis entre trois sections de droit commun de trois groupes d'enquête chacune (temporairement deux groupes chacune à la suite des attentats de ), et une section antiterroriste (SAT-PP) comptant six groupes d'enquête (trois groupes avant les attentats de ), un groupe de recherche et d'investigations financières et un groupe financier. À la suite des attentats de , les sections de droit commun avaient en effet renforcé la SAT en lui cédant chacune un groupe d'enquête, de sorte que celles-ci seront par la suite renforcées pour revenir à leurs effectifs d'origine, fixés à neuf groupes.

La brigade criminelle « du 36 » peut en outre compter sur les groupes criminels présents dans les trois districts de police judiciaire (1er, 2e et 3e DPJ) ainsi que dans les trois services départementaux de police judiciaire (SDPJ 92, 93 et 94).

Fictions[modifier | modifier le code]

De très nombreuses fictions (romans, séries télévisées...) mettent en scène cette brigade de police, parmi lesquelles :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La Brigade Spéciale (BS) comprend la BS 1 chargée des enquêtes de sang, la BS 2 sur les vols et la BS 3 sur les escroqueries et fausse monnaie
  2. Jean-Marc Berlière, Le Monde des polices en France aux XIXe et XXe siècles, Bruxelles, Complexe, 1996, 275 p.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]