Bruno Hunziker — Wikipédia

Bruno Hunziker
Illustration.
Portrait de 1986.
Fonctions
Conseiller aux États
Législature 43e
Groupe politique libéral-radical (RL)
Prédécesseur Hans Letsch (de)
Président du Parti radical-démocratique
Prédécesseur Yann Richter
Successeur Franz Steinegger
Conseiller national
Législature 41e et 42e
Conseiller d'État du canton d'Argovie
Département Travaux public (1968-69)
Santé (1969-1976)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Winterthour
Date de décès (à 70 ans)
Lieu de décès Aarau
Nationalité Suisse
Parti politique Parti radical-démocratique
Diplômé de Université de Bâle
Profession Avocat

Bruno Hunziker, né le à Winterthour (originaire d'Oberkulm et Aarau) et mort le à Aarau, est une personnalité politique suisse, membre du Parti radical-démocratique.

Il est député du canton d'Argovie au Conseil national de fin 1977 à fin 1987, puis au Conseil des États jusqu'à fin 1991.

Biographie[modifier | modifier le code]

Bruno Hunziker naît le à Winterthour, dans le canton de Zurich. Il est originaire d'Oberkulm et d'Aarau, dans le canton d'Argovie. Son père, Adolf, est aubergiste à Möhlin ; sa mère est née Elise Herzog[1].

Après le gymnase suivi à Bâle[2], il fait des études de droit à l'Université de Bâle, puis exerce le métier d'avocat, spécialisé dans le droit international et le droit des sociétés[3], de 1957 à 1968[1].

Après s'être retiré de la politique en 1991, il occupe le poste de directeur de la société financière Motor-Columbus pendant deux ans, puis redevient avocat[1].

Il a le grade de lieutenant-colonel à l'armée[4]. Il est également un pianiste accompli[5].

Il se marie à deux reprises, la première fois avec Esther Niedermann, puis en 1969 avec Susanne Metzger[1]. Il est père de quatre enfants[6].

Il meurt le [1] à l'hôpital cantonal d'Aarau[2], à l'âge de 70 ans, des suites d'une longue maladie[5].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Il rejoint le Parti radical-démocratique au terme de ses études[3].

Il est député et rapidement chef de groupe au Grand Conseil du canton d'Argovie de 1965 à 1968, puis devient conseiller d'État jusqu'en 1976[2]. Au gouvernement, il dirige le département des travaux publics jusqu'en 1969[5], notamment lors de l'occupation du site destiné à accueillir la centrale nucléaire de Kaiseraugst[3], puis celui de la santé[1].

Il siège ensuite au Conseil national pendant deux législatures, du au , puis au Conseil des États, où il succède à Hans Letsch (de)[7], du à [8]. Il renonce à se présenter pour une nouvelle législature, estimant la charge trop lourde en plus de son activité professionnelle[7]. Il préside par ailleurs le PRD de 1983 à 1989[1], remettant son mandat pour raisons de santé[5].

Il est présenté par son parti cantonal en 1982 pour succéder à Fritz Honegger au Conseil fédéral, mais n'est pas retenu comme candidat officiel du parti national[9]. Il est en revanche candidat officiel de son parti deux ans plus tard, en 1984, aux côtés d'Elisabeth Kopp[10], pour succéder à Rudolf Friedrich, mais c'est cette dernière qui est élue par 124 voix contre 95[11]. Approché après la démission de celle-ci en 1988, il refuse d'être à nouveau candidat[5].

Positionnement politique[modifier | modifier le code]

Proche de l'économie, pro-nucléaire et anti-étatiste (il dépose en 1981[12] une motion visant à privatiser des tâches régaliennes[3]), il défend des valeurs conservatrices[13]. Il se situe sur l'aile droite de son parti[14]. Lui-même se déclare un partisan inconditionnel de l'économie sociale de marché[5].

Autres activités[modifier | modifier le code]

Il siège pendant des années dans plusieurs conseils d'administration et préside notamment celui de la Nouvelle Banque d'Argovie avant sa reprise par Crédit suisse[1].

Il préside également la Fondation suisse pour l'énergie[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i Dominik Sauerländer (trad. Eva Maier), « Bruno Hunziker » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. a b et c (de) H. P. W., « Bruno Hunziker ist tot », Aargauer Zeitung,‎ , p. 17
  3. a b c et d « En pleine forme », L'Hebdo,‎ , p. 10 (lire en ligne)
  4. Agence télégraphique suisse, « Bruno Hunziker candidat », Gazette de Lausanne,‎ , p. 7 (lire en ligne)
  5. a b c d e et f (de) Remigigus Bütler, « Bruno Hunziker ist tot », Tages-Anzeiger,‎ , p. 12
  6. (de) sda, « Bruno Hunziker ist Bundesratskandidat », Thuner Tagblatt,‎ , p. 16 (lire en ligne)
  7. a et b (de) sda, « Hunziker ist gestorben », Solothurner Zeitung,‎ , p. 3
  8. « Biographie de Bruno Hunziker », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
  9. (de) fs, « Liberaler Homo politicus », Neue Zürcher Zeitung,‎ , p. 14
  10. Daniel-S. Miéville, « Double candidature radicale », Gazette de Lausanne,‎ , p. 15 (lire en ligne)
  11. Le Conseil fédéral, « Elisabeth Kopp », sur www.admin.ch (consulté le )
  12. « Fonds Pierre du Bois : « Motion Hunziker : Privatisation de tâches publiques », Conseil national (18 décembre 1981) », sur archives.jean-monnet.ch (consulté le )
  13. Pierre-André Stauffer, « Le carnet de notes des candidats », L'Hebdo,‎ , p. 10 (lire en ligne)
  14. Ph.-O. Boillod, « Patron de charme pour parti fort », L'Impartial,‎ , p. 4 (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]