Bruno Pulga — Wikipédia

Bruno Pulga
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Bruno Pulga (né à Bologne le et mort dans la même ville le ) est un peintre italien non figuratif.

Biographie[modifier | modifier le code]

Bruno Pulga naît à Bologne le . De 1943 à 1949, après avoir obtenu la licence du lycée artistique de Bologne, il poursuit ses études à la faculté d'architecture de Venise et de Florence. Il fréquente également l'Académie des beaux-arts de Bologne où ses professeurs sont Giorgio Morandi et Virgilio Guidi. En 1950 il effectue un premier voyage à Paris.

En 1954 Bruno Pulga participe à une première exposition de groupe à Turin (galerie La Bussola), présente l'année suivante sa première exposition personnelle à Bologne puis collabore avec la galerie Il Milione de Milan. Après un séjour de six mois à Londres, il y expose en 1958, ainsi qu'à Munich, puis travaille à Berlin et s'installe à Paris en 1961. Il s'y lie rapidement avec les peintres Mušič, Gischia, Hartung, Pignon, Anna-Eva Bergman, Ida Barbarigo, avec qui il expose en 1962 à Cortina d'Ampezzo, en 1964 en Allemagne (Musées de Wolsburg et de Nuremberg). Il reçoit en 1963 un prix à la Biennale de la gravure de Venise.

À partir de 1965, Pulga expose régulièrement en Italie, à Bergame (galerie Lorenzelli), Turin, Milan, Bologne, Venise et à Paris (galerie Facchetti, Salon de Mai, galerie Martin Malburet, galerie Ariel). Cette même année, il participe à la galerie Garibaldi de Marseille à une exposition collective où il figure comme benjamin aux côtés d'une dizaine artistes parmi lesquels Fautrier, Matisse et Picasso[1]. Il expose à plusieurs reprises au Salon de Mai à Paris. En 1971, il est invité à la Biennale de São-Paulo au Brésil. En 1972, il bénéficie d'une première rétrospective personnelle avec la présentation de 80 de ses œuvres au Musée d'Art moderne de Paris suivie d'une rétrospective en 1975 à la Fondation Querini Stampalia de Venise. Au début des années 1980, il expose aussi à Copenhague et à Stockholm.

De son vivant, ses dernières expositions ont lieu à la Galerie 2016 de Neuchâtel en 1988, aux Galerie Ruf de Monaco et Andy Jillien de Zurich en 1989, à la galerie Contini de Venise en 1991 et à l'Accademia Cattani de Bologne en 1992. Il décède le 24 janvier 1993.

Une rétrospective est organisée par la Fondazione del Monte, à Bologne, en 2009.

L'œuvre[modifier | modifier le code]

La peinture de Bruno Pulga est marquée, jusqu'en 1960, par la présence des paysages des Apennins. Il se détache néanmoins rapidement de tout réalisme pour évoluer vers une forme de paysagisme abstrait. Dans la première moitié des années 1960, après son installation à Paris, il peint surtout, de façon très gestuelle, des évocations minimalistes et souvent frontales (Paysages, Falaises, Iles, Plaines, Cascades) dont certaines ont pu être inspirées de visites à Etretat[2].

À partir de la vision, dans une salle d'opération, d'un enfant qui venait d'être trépané et qui était mort, un autre thème était néanmoins apparu dès 1955 dans la longue série de ses Têtes, l'image transposée du visage humain traitée d'une manière proche de l'informel. Ce thème des Têtes réapparait à partir de 1966-1967 parfois imbriqué à celui des paysages dans une « haute pâte » chargée de matière picturale. Pulga travaille alors au couteau, écrasant les couleurs. Il imagine, note le poète Jean Lescure, « le paysage humain de la mort, le paysage du visage humain, comme une sorte d'amoncellement de rochers. (…) La tête d'enfant (…) s'enfonce dans un univers de pierre » (p. 50-51).

Enfin, à partir de la seconde partie des années 1970 et dans les années 1980, la peinture de Bruno Pulga se détache de la figure pour se développer dans de larges champs colorés d'une forte puissance immersive, nettement inspirés par l'univers végétal, d'abord animés par les textures d'un graphisme nerveux (Entrelacs) puis plus apaisés mais désormais irradiés de lumière (Strates de la mémoire, Luce-Natura, Explosions).

Illustration[modifier | modifier le code]

Musées[modifier | modifier le code]

Allemagne
France
  • Paris, Collections nationales, Paris
Italie
Suisse
  • Zürich, Migros Museum für Gegenwartskunst

Bibliographie sélective[modifier | modifier le code]

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Monographies[modifier | modifier le code]

  • Jean Bouret, Pulga, Le Musée de poche, Paris, 1970, 104 p. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Andrea Tugnoli, Bruno Pulga, préface de Renato Barilli, éditions Cooperativa Libraria Universitaria Editrice Bologna (CLUEB), 1999, Bologne, 211 p. Document utilisé pour la rédaction de l’article

Catalogues et ouvrages généraux[modifier | modifier le code]

  • Pulga, texte de Francesco Arcangeli, Circolo di cultura, Bologne, 1955.
  • Pulga, texte de Erich Steingräber, galerie Klihmn, Munich, 1958.
  • Pulga, texte de Marco Valsecchi, éditions de la galerie "Il Milione", Milan, 1958, 32 p.
  • Pulga, texte de Luigi Carluccio, galerie "Il Milione, Milan, 1959.
  • Bruno Pulga, texte de Andreas Grote, éditions Capelli, Bologne, Bologne, 1960, 50 p.
  • Pulga, texte de Giuseppe Marchiori, galerie "Il Milione", Milan, 1963.
  • Pulga, texte de Bero Morucchio, galerie "Traghetto", Venise, 1964.
  • Bruno Pulga, texte de Umbro Apollonio, dans Les Peintres célèbres, Mazenod, Paris, 1964.
  • Pulga, texte de Nino Franck, galerie Facchetti, Paris, 1965.
  • Pulga, texte de René de Solier et Marco Valsecchi, galerie Martin Malburet, Paris, 1968.
  • Pulga, texte de Marco Valsecchi, galerie Lorenzelli, Bergame, 1969, 40 p.
  • Pulga, textes de Jacques Lassaigne et Jean Bouret, Musée d'art moderne de la Ville de Paris, 1972, 14 p.
  • Pulga, textes de Jacques Lassaigne, Marco Valsecchi, Jean Bouret et René de Solier, galerie Ariel, Paris, 1973, 16 p.
  • Pulga, textes de G. Mazzariol et de Erich Steingräber, Fondation Querini Stampalia, Venise, 1975, 24 p.
  • Pulga, texte de C. Vivaldi, galerie Rotelli, Finale Ligure, 1975.
  • Pulga, textes de G. Mazzariol et Giuseppe Marchiori, galerie Due Torri, Bologne, 1978.
  • Pulga, textes de Erich Steingräber, Arturo Carlo Quintavalle, Bayerische Staatsgemäldesammlungen, Munich, 1982, 32 p.
  • Bruno Pulga. Fragments de nature, texte de Sylvio Acatos, galerie 2016, Neuchâtel, 1988, 64 p. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Bruno Pulga, texte de Francesco Basile, Accademia Cattani, Bologne, 1992, 24 p. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Jean Lescure, Le Poète & la couleur, texte du film de Martine Lancelot, Marchainville, Éditions Proverbe, 1999 [sur Pulga, p. 50-51]. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Bruno Pulga. Bologna - Parigi e ritorno, rétrospective de la Fondation del Monte, Bononia University Press (BUP), 2009, Bologne, 60 p. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Bruno Pulga, rétrospective du centenaire, préface d'Alain Cophignon, galerie du Chemin, Juigné-sur-Sarthe, 2022, 20 p.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Andrea Tugnoli, Bruno Pulga, préface de Renato Barilli, éditions CLUEB, 1999, Bologne, p. 113
  2. Cf. entretien de Fabrice Vecchione avec Ouest-France : [1]

Liens externes[modifier | modifier le code]