Bruno Racine — Wikipédia

Bruno Racine, né le à Paris, est un haut fonctionnaire et écrivain français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de Pierre Racine, conseiller d'État[1], et d'Edwina Morgulis, neveu de Paul Racine, secrétaire particulier de Philippe Pétain, Bruno Racine fait ses études à l'Établissement La Rochefoucauld puis au lycée Louis-le-Grand avant d'entrer à l'École normale supérieure (promotion 1971 Lettres) et d'obtenir l'agrégation de lettres classiques. Il suit également les cours de l'Institut d'études politiques de Paris et entre à l'École nationale d'administration en 1977[2].

Il sort de l'ENA à la Cour des comptes où il est nommé auditeur en 1979 puis conseiller référendaire en 1983. Le , il épouse Béatrice de Bégon de Larouzière-Montlosier, dont il a quatre enfants (Louis, Pauline, Sabine, Pierre)[2] .

Il entre au service des affaires stratégiques et du désarmement du ministère des Relations extérieures (1983-1986) avant de rejoindre le cabinet de Jacques Chirac, Premier ministre, en qualité de chargé de mission (1986-1988)[1].

En 1988, il est nommé directeur des affaires culturelles de la Ville de Paris, fonction qu'il occupe jusqu'en 1993. Il rejoint alors le cabinet d'Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, en qualité de chargé de mission auprès du ministre et parallèlement directeur du Centre d'analyse et de prévision (1993-1995), puis le suit à Matignon comme chargé de mission auprès du Premier ministre, plus particulièrement chargé des dossiers stratégiques et culturels (1995-1997)[1].

Promu conseiller-maître à la Cour des comptes (1996), il devient directeur de l'Académie de France à Rome, Villa Médicis (1997-2002) avant d'être nommé président du Centre Georges-Pompidou (2002)[1].

Le , il est nommé en Conseil des ministres président de la Bibliothèque nationale de France à compter du 2 avril[3], succédant à Jean-Noël Jeanneney qui avait atteint la limite d'âge pour cette fonction. Son mandat est renouvelé pour 3 ans par le Conseil des ministres du . Il est à nouveau reconduit pour la même durée le [4].

Le 25 octobre 2011, il est élu à la tête du conseil d’administration de la fondation Europeana[5].

Il préside par ailleurs le conseil d'administration de la Fondation pour la recherche stratégique (en) (depuis 2001) et le Haut Conseil de l'éducation (de 2005 à 2013).

Le 21 février 2017, il est nommé président de l'Association pour la promotion de la bande dessinée à Angoulême, créée à l'initiative du ministère de la Culture et de la Communication après les vives polémiques suscitées par l'édition 2016 du Festival international de la bande dessinée.

Il est membre permanent du jury du Prix des prix littéraires depuis 2011.

En 2018, il est candidat sans succès à l'Académie française[6].

En avril 2019, Franck Riester, alors ministre de la Culture, lui confie « en sa qualité de conseiller maître à la Cour des comptes, une mission prospective sur l’état des mutations que les activités de création ont pu connaître ces trente dernières années. Cette réflexion globale dev[ant] permettre d’adapter les politiques publiques existantes en faveur des artistes, auteurs et créateurs »[7]. Le rapport sur le statut des artistes-auteurs, « L’auteur et l’acte de création »[8] (dit « rapport Racine »[9]), est remis au ministre le 22 janvier 2020[7] et comporte notamment une série de 23 recommandations[10],[11].

Le 2 décembre 2019, il est l'une des trois personnalités qualifiées nommées au conseil d'administration de l'Établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris[12],[13].

Le 15 janvier 2020, il est nommé à la direction du palais Grassi et de la Punta della Dogana, à la place de Martin Bethenod[1].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Prix du premier roman et prix Paul-Flat de l’Académie française en 1983
Prix des Deux Magots
Prix La Bruyère de l'Académie française
accompagné d'un livret ill. de 24 p.
Grand prix du livre des arts de la Société des gens de lettres
  • Bruno Racine ; photogr. d'Alain Fleischer, L'Art de vivre en Toscane, Paris, Flammarion, coll. « L'art de vivre », 2000, 223 p. (ISBN 2-08-200290-X)
  • Le Tombeau de la chrétienne (roman), Grasset, 2002, 219 p. (ISBN 2-246-63411-3)
  • Bruno Racine ; photogr. d'Alain Fleischer, Toscane, Flammarion, coll. « Invitation au voyage », 2004, 156 p. (ISBN 2-08-201241-7)
  • Jean Hélion – exposition, Paris, Centre Georges Pompidou, du 8 décembre 2004 au 6 mars 2005, Musée Picasso (Barcelone), du 17 mars au 19 juin 2005, New York, National Academy Museum, du 14 juillet au 9 octobre 2005, Paris, Centre Pompidou, coll. « Classiques du 20e siècle », 2004, 253 p. (ISBN 2-84426-255-4)
textes de Didier Ottinger, Matthew Gale, François Bon et coll. ; préface de Alfred Pacquement et de Bruno Racine ; commissariat Didier Ottinger

Articles[modifier | modifier le code]

Décorations et distinctions[modifier | modifier le code]

Décret du 21 mars 2008[14] ; chevalier du 3 septembre 1998[15]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e La Rédaction, « François Pinault place Bruno Racine à la tête du prestigieux Palazzo Grassi à Venise », sur Profession Spectacle,
  2. a et b Who's Who in France, 34e édition, 2002-2003, Levallois-Perret, éditions Jacques Lafitte, 2002, p. 1566
  3. Communiqué du Conseil des ministres du 28 mars 2007, sur le site de la présidence de la République.
  4. Bruno Racine reconduit à la BNF, Le Monde.fr, 28 mars 2013.
  5. « Bruno Racine est élu président d'Europeana », sur Livres Hebdo (consulté le )
  6. « Candidatures au fauteuil de M. Michel Déon (F8) », sur academie-francaise.fr (consulté le ).
  7. a et b « L'auteur et l'acte de création », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )
  8. Téléchargeable sur le site du ministère de la Culture.
  9. « "rapport Racine" - Recherche Google », sur www.google.com (consulté le )
  10. Pages 5 à 7 du rapport.
  11. Sophie Rahal, « Rapport Racine : pour les artistes et auteurs, 23 mesures prometteuses... qu’il faut concrétiser », telerama.fr,‎ (lire en ligne Accès libre)
  12. Décret du 2 novembre 2019 portant nomination au conseil d'administration de l'Établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
  13. « Notre-Dame : le général Georgelin appelle à jouer collectif face à un ‟immense défi” », sur LePoint.fr, 4 décembre 2019 [lire en ligne (page consultée le 14 janvier 2020)].
  14. Décret du 21 mars 2008 portant promotion et nomination, JORF no 71 du 23 mars 2008, p. 5024, texte no 3, NOR PREX0804596D, sur Légifrance.
  15. Décret du 31 décembre 1997 portant promotion et nomination, JORF no 1 du 1er janvier 1998, p. 8–24 (22), NOR PREX9702560D, sur Légifrance.
  16. Arrêté du 13 septembre 2016
  17. https://www.quirinale.it/onorificenze/insigniti/104567
  18. « Ordonnance Souveraine n° 9.554 du 18 novembre 2022 portant promotions ou… », sur gouv.mc (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :