Côte d'Émeraude — Wikipédia

Côte d'Émeraude
Carte postale sur la côte d'Emeraude (vers 1900).
Carte postale sur la côte d'Emeraude (vers 1900).
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor, Ille-et-Vilaine
Communes Dinard, Saint-Malo, Cancale
Coordonnées géographiques 48° 40′ 00″ N, 2° 00′ 00″ O
Étendue d'eau Manche
Extrémités Pointe du Grouin - Cap Fréhel
Nature des rivages Roches, plages, îles et récifs
Cours d'eau Arguenon, Frémur Est, Frémur Ouest, Rance
Caps et péninsules Cap Fréhel, pointe du Grouin, pointe de la Latte, pointe de l'Isle, pointe de la Garde, pointe du Chevet, pointe du Décollé, pointe du Moulinet, pointe de la Varde, Pointe du Meinga, pointe des Grands Nez, pointe du Nid
Îles Fort National, Petit Bé, Grand Bé, Cézembre, les Ébihens
Ports Dinard, Saint-Cast-le-Guildo, Saint-Malo, Cancale
Origine du nom Manche
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Côte d'Émeraude
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
(Voir situation sur carte : Bretagne)
Côte d'Émeraude
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
(Voir situation sur carte : Côtes-d'Armor)
Côte d'Émeraude

La Côte d'Émeraude est le choronyme inventé par le Malouin Eugène Herpin en 1894 pour la portion de côte qui se trouve de part et d'autre la baie de Saint-Malo, en raison de la couleur — vert émeraude — de la mer à certains moments dans cette zone. Elle se trouve au nord-est de la Bretagne, entre la pointe du Grouin à Cancale (à l'est) et le cap Fréhel à Plévenon (à l'ouest). Cette côte, à cheval sur l'Ille-et-Vilaine et les Côtes-d'Armor, couvre notamment Saint-Malo, l'estuaire de la Rance et Dinard. Elle est bordée à l'est de la pointe du Grouin par la baie du Mont-Saint-Michel et à l'ouest du cap Fréhel par la baie de Saint-Brieuc.

Localités[modifier | modifier le code]

Ses sites et stations balnéaires sont, d'est en ouest :

Ille-et-Vilaine[modifier | modifier le code]

Côtes-d'Armor[modifier | modifier le code]

La côte d'Émeraude vue du donjon du Fort-la-Latte à Plévenon.
Rivages de la côte d'Émeraude (ou côte de Penthièvre) à Pléneuf-Val-André.

Le port d'Erquy et la station-balnéaire du Pléneuf-Val-André avec les Sables d'Or les Pins, bordant la baie de Saint-Brieuc et bien qu'à l'ouest du cap Fréhel, sont quelquefois rattachés à la côte d’Émeraude ou la côte de Penthièvre.

Intercommunalités[modifier | modifier le code]

La communauté de communes de la Côte d'Émeraude, créée en et qui regroupe aujourd'hui Dinard et des communes environnantes, ne couvre qu'une partie centrale de la côte d'Émeraude. Ainsi à l'est, Saint-Malo, Saint-Coulomb et Cancale font elles partie de l'intercommunalité de Saint-Malo Agglomération et à l'ouest, les communes costarmoricaines de Saint-Jacut-de-la-Mer, Saint-Cast-le-Guildo et Fréhel font partie de Dinan Agglomération.

Historique[modifier | modifier le code]

Plaque à la mémoire d'Eugène Herpin sur le mur de son ancienne maison, face à l'ancienne mairie de Paramé.

Eugène Herpin (1860-1942), avocat et historien local qui habitait Paramé (aujourd'hui rattaché à Saint-Malo) est le « parrain » de la côte d'Émeraude pour lui avoir donné ce nom en 1894[1]. Ce toponyme littoral est repris par des hommes de lettres, des artistes qui bâtissent une image attractive de cette côte[2].

Le territoire où se trouve Saint-Malo, délimité par la Rance à l'ouest, la Manche au nord et au nord-est et la dépression de Châteauneuf à l'est portait jadis le nom de Clos-Poulet, nom issu de « Pou-Alet », du latin Pagus Aleti, « le pays d'Alet » (Alet ou Aleth étant une cité, capitale du peuple celte des Coriosolites, puis cité gallo-romaine, située à Saint-Servan, aujourd'hui Saint-Malo).

La côte ne possédait pas de nom spécifique et elle fut baptisée côte d'Émeraude sur le modèle de côte d'Azur afin d'accompagner le développement touristique balnéaire de la région (Paramé, Saint-Malo, Dinard, Saint-Lunaire, Saint-Briac,…) de cette fin du XIXe siècle.

Les paysages[modifier | modifier le code]

La côte a inspiré plusieurs artistes tels que le peintre Léon Hamonet qualifié en 1941 par un journaliste de Sorcier de la côte d'Émeraude pour son talent à en traduire le pittoresque[3].

Aménagement et projets de territoire[modifier | modifier le code]

Un projet de parc naturel régional est à l'étude sur l'ensemble Rance - Côte d'Émeraude, soit 66 communes, sur un territoire allant du cap Fréhel à la Pointe du Grouin (Cancale), et de la côte à Guitté, 20 km au sud de Dinan. La Rance et le secteur breton de l'ancienne mer des Faluns sont inclus dans ce périmètre. L'idée est née vers 2003-2005, la Région Bretagne a lancé officiellement le projet en 2008. Sa conduite a été confiée à l'association COEUR Émeraude[4], présidée alors par Charles Josselin ancien secrétaire d'État à la Mer.

Usages du terme[modifier | modifier le code]

Côte d'Émeraude compose le titre de publications et ouvrages[5] :

  • La Côte d'Émeraude, hebdomadaire publié à Dinard de 1898 à 1912 ; La Côte d'Émeraude et le Petit Dinardais réunis en 1913 ; édités à Dinard ;
  • Le Journal de Dinard et de la Côte d'Émeraude, 1926 à 1929 ; puis Dinard-Côte d'Émeraude de 1929 à 1940, édités à Dinard ;
  • Le Phare de la Côte d'Émeraude, hebdomadaire de 1934 à 1936, édité à Saint-Malo.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Eugène Herpin, La Côte d'Émeraude : Saint - Malo , ses souvenirs, H. Caillière, .
  2. Catherine Bertho-Lavenir, Guy Latry, « Côte d'Argent, Côte d'Émeraude : les zones balnéaires entre nom de marque et identité littéraire », Dans Le Temps des médias, no 8,‎ , p. 105-117 (DOI 10.3917/tdm.008.0105).
  3. Site de l'association des amis de l'artiste
  4. Site de l'association de préfiguration du PNR Rance Côte d'Émeraude
  5. Henri-François Buffet, Répertoire de la presse et des publications périodiques d'Ille-et-Vilaine (1784-1958), Imprimeries réunies, Rennes, 1959.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Archives[modifier | modifier le code]

  • Fonds Armel Beaufils, Archives I&V, fonds 140 J, (0,80 ml), 1927-1976 - Archives concernant la protection de sites de la Côte d'Émeraude à la Côte de granit rose.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Éclats d'Émeraude, roman historique de Carole Lavoie, qui relate les débuts du tourisme sur la Côte d'Emeraude. Prix Jackie-Bouquin « la Femme dans l'histoire ». Editions Prologue 2007 (ISBN 978-2-9529502-0-6)
  • Collectif, La Côte d’Émeraude, Cahiers du Patrimoine, Monum 2001. (ISBN 2-85822-661-X)
  • Anne-Marie Ferellec, Les pollutions marines. Situation actuelle sur la Côte d'Émeraude et mesures préventives, thèse de médecine, 1975, 209 p., (Archives d'I&V - Mémoire 2 J 701).
  • Monique Sclaresky, La belle époque sur la Côte d'Émeraude, Éditions Ouest-France, 1984.
  • Rachel Fournier, La contrebande maritime, 1763-1791, du Cap Fréhel à la baie du Mont-Saint-Michel, Rennes, 1997, (Archives d'I&V - Mémoire 2 J 815).
  • Philippe Clairay, Le développement touristique de la Côte d'Émeraude (partie d'Ille-et-Vilaine) depuis le Second Empire, Rennes, 1997, (Archives d'I&V - Mémoire 2 J 928).
  • Henri Fermin, ancien bibliothécaire de Dinard, plusieurs titres.
  • Aimée et Cédric Gourin, La Côte d'Émeraude, de Saint-Lunaire à Saint-Jacut-de-la-Mer, éditions Alan Sutton, 2009.
  • Aimée et Cédric Gourin, La Côte d'Émeraude en 100 questions, éditions Alan Sutton, 2013.

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]