Côte d'Albâtre — Wikipédia

Côte d'Albâtre
Carte de situation du pays de Caux (en jaune) et de sa côte d'Albâtre.
Carte de situation du pays de Caux (en jaune) et de sa côte d'Albâtre.
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Coordonnées géographiques 49° 46′ 00″ N, 0° 22′ 00″ E
Étendue d'eau Manche (océan Atlantique)
Longueur 130 km
Extrémités Dieppe - cap de la Hève
Nature des rivages Falaises
Principales plages Grèves de galets
Cours d'eau Arques, Bresle, Valmont
Caps et péninsules Antifer, Fagnet, La Hève
Îles aucune
Ports Dieppe, Fécamp, Havre-Antifer, Saint-Valery-en-Caux
Origine du nom Falaises de craie
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Côte d'Albâtre
Géolocalisation sur la carte : Normandie
(Voir situation sur carte : Normandie)
Côte d'Albâtre
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
(Voir situation sur carte : Seine-Maritime)
Côte d'Albâtre

La côte d'Albâtre est un choronyme qui correspond à une région côtière française du pays de Caux située sur la Manche. Constituée de 130 kilomètres de bordures maritimes et de falaises entrecoupées d'une soixantaine de valleuses qui laissent apparaître souvent des failles, cette côte du littoral français constitue la quasi-totalité du littoral de la Seine-Maritime. Depuis 2009, une partie est classée site Natura 2000 sous la dénomination littoral cauchois.

Présentation[modifier | modifier le code]

Carte des appellations touristiques des côtes de France.

Le nom de la côte d'Albâtre donné par des marins anglais au début du XIXe siècle fait référence à la couleur blanc laiteux que prend parfois la mer au pied des hautes falaises quand la craie dont elles sont constituées se dissout[1].

Entre les portions de falaises allant de 30 à 120 m de hauteur (dont les plus renommées sont celles d'Étretat et les plus hautes celles du Tréport), se sont formées des valleuses, ou vallées suspendues de petits fleuves côtiers, et exceptionnellement quelques secteurs d'accumulation de sables, argiles et galets (baie de Somme).

Quelques ports s'abritent dans les échancrures les plus importantes :

La côte d'Albâtre, d'ouest en est, délimite d'abord le pays de Caux (depuis Le Havre), puis le petit Caux (jusqu'au Tréport) de part et d'autre du port de Dieppe.

Seuls trois fleuves perçant une brèche ont permis l'implantation de villes :

Géologie[modifier | modifier le code]

Sur la craie blanche de la falaise d'Étretat, des dépôts constitués par des argiles résiduelles à silex remplissent un système de poches de décarbonatation au sommet. La dissolution de la craie par le ruissellement est à l'origine des coulées d'argile ocre.
Les falaises de la côte d'Albâtre offrent une coupe géologique continue dans la craie, sans doute la plus remarquable en France. Elles présentent des marqueurs (niveaux marneux, niveaux à silex, hardgrounds, séquences sédimentaires …) ayant une courte étendue temporelle et une grande étendue spatiale[2].

La côte d'Albâtre se développe dans les craies à silex du Crétacé supérieur (du Cénomanien au Sénonien), parfois couvertes par les formations cénozoïques (terrains sablo-argileux au cap d'Ailly, bois de Cise)[3],[4]. L'unité du plateau littoral est renforcée par l'omniprésence, au sommet, d'une couche épaisse d'argile à silex qui donne une certaine imperméabilité malgré les fissures de la craie sous-jacente où l'on observe des formes karstiques assez nombreuses. Le passage du Crétacé inférieur (Albien) au Crétacé supérieur (Cénomanien) se traduit par une succession de niveaux sableux, argileux et crayeux qui indique une invasion marine de grande ampleur, caractérisée par une « mer de la craie » tropicale de faible profondeur (250 à 300 m au-dessus du niveau actuel[5]) favorable au développement de coccolithes dont l'accumulation et la sédimentation (à un taux moyen de 2 cm / 1 000 ans) pendant 30 millions d'années est à l'origine de la craie[6]. Ce littoral correspond en effet à la terminaison nord-occidentale du Bassin parisien qui est recouvert au Crétacé supérieur par cette mer alors que le climat est dominé par un effet de serre considérable (température supérieure à celle actuelle de près de 10 °C due à un volcanisme[7] intense)[8] à l'origine de la dilatation thermique des eaux et de la fonte des calottes polaires. Ces deux facteurs n'expliquent pas à eux seuls l'augmentation du niveau marin de plusieurs centaines de mètres au crétacé. C'est probablement le regain d'activité des dorsales consécutivement à l'accélération de l'ouverture de l'océan Atlantique qui est le facteur principal à l'origine de la transgression du Crétacé supérieur[9].

Hauts murs verticaux et subverticaux de calcaire s'élevant de 30 à 105 m au-dessus du niveau de la mer, les falaises sont formées de couches alternées de silex foncé et de marnes jaunâtres. La mer et surtout le ruissellement, la gélifraction et la desquamation des roches, les attaquent. L'érosion du littoral se traduit par leur recul plusieurs centimètres par an (recul en moyenne de 20 cm/an, soit 200 m pour 1000 ans)[10],[11].

Les strates de sédiments ont des épaisseurs irrégulières en raison des variations du niveau de la mer. Les bancs de silex sont issus d'organismes capables de précipiter et de fixer la silice[12] pour la construction de leur squelette (silicoflagellés, radiolaires, diatomées, éponges, épines d'oursins). À leur mort, la boue crayeuse devient riche en silice issu de la dissolution de ces squelettes[13]. En suivant les falaises du SW au NE, les couches de craie dessinent des ondulations de grande amplitude[14] : un synclinal (synclinal d'Ailly affecté par la faille de Fécamp – Lillebonne) et un anticlinal (anticlinal de Penly), à grands rayons de courbure. Elles présentent aussi des ondulations de plus faible amplitude, voire une stratification oblique avec une pente pouvant dépasser 45°, due aux courants marins qui déplacent les dunes hydrauliques mobiles. La partie supérieure de ces dunes peut être ultérieurement érodée car un hardground et une surface d'abrasion discordants constituent le toit de la couche. La stratification peut également être perturbée par des plis, des contacts mécaniques et des failles qui orientent les vallées. Ces déformations sont pénécontemporaines du dépôt de la couche et attribuables à des slumpings gravitaires, des secousses sismiques ou des houles violentes[15].

Les éléments crayeux du Crétacé supérieur se dissolvent dans l'eau, lui donnant une couleur gris bronze laiteux, tandis que la partie dure, les morceaux de silex, sont roulés et érodés par le remous jusqu'à former des galets aux formes lisses et parfaites.

Jusqu'en 1985, les Normands ramassaient des galets et certaines familles en vivaient. Il était vendu pour la construction de maisons. Ces galets réduits en poudre entrent dans la fabrication de la porcelaine, comme additif de dentifrice ou de peinture et sont utilisés dans l'industrie chimique.

Le recul des falaises et des cordons de galets[modifier | modifier le code]

Le long de la côte d'Albâtre et de la côte picarde, se développe un cordon de galets de silex de 120 km de long. Cette province sédimentaire présente deux secteurs côtiers : une côte basse meuble de la pointe du Hourdel à Ault-Onival (~29 km), correspondant à la côte picarde ; une côte à falaises crayeuses hautes de Ault-Onival au cap d'Antifer (~113 km), correspondant à la côte d'Albâtre. Elle est découpée en cellules hydrosédimentaires en raison de la présence de caps ou à la suite de la construction de plusieurs jetées portuaires (Fécamp, Saint-Valery-en-Caux, Dieppe, Tréport) ou de centrales nucléaires (Paluel, Penly)[17]. Les galets clairs de silex blond ou gris viennent des terres et les galets bleus[18] viennent de l'érosion des falaises de craie à silex du pays de Caux[19]. Ils se déplacent sous l'effet de la dérive littorale du SW, semblable à un fleuve côtier qui transporte les silex d'Antifer à Ault (ils mettent en moyenne trente ans pour effectuer ce trajet)[20]. Le cordon forme une véritable barrière littorale de protection contre les assauts de la mer.

Chaque année, les falaises reculent de 10 à 50 centimètres. Il est estimé qu’en 2000 ans, les falaises ont reculé de 100 à 200 mètres. Les phénomènes de surcote favorisent la formation de brèches dans le cordon, entraînant la submersion marine. Depuis trois siècles, différentes mesures d'ingénierie côtière (épis, digues, recharge en galets) sont engagées pour lutter contre les effets locaux de l'érosion. Elles ont montré une certaine efficacité mais nécessitent de gros moyens et d'être régulièrement remises en œuvre. De plus, les coûts investis pour la protection sont supérieurs à la valeur des biens défendus et ne cesseront d'augmenter face à l'élévation attendue du niveau de la mer[21]. Autant de facteurs qui incitent certaines collectivités et acteurs locaux à évoquer la mise en œuvre de solutions alternatives, comme la dépoldérisation partielle et maîtrisée ou le repli stratégique[22],[23].

Les arches[modifier | modifier le code]

Les falaises d'Etretat se composent de trois arches successives :

  • La falaise d'Aval (l’aiguille)
  • La Manneporte
  • La falaise d'Amont

Ces arches ne sont pas d’origine marine. C’est plutôt le résultat de rivières qui ont creusé leur chemin dans la paroi rocheuse, avant que celle-ci ne recule. La mer et la nature se sont chargées d’élargir les trous déjà présents. Composé de calcaire plus dur, elles ont su résister à l’épreuve du temps.

Le mitage[modifier | modifier le code]

Standardisation de la côte en raison du mitage pavillonnaire.

Au début du XXIe siècle, les terres agricoles et les clos-masures en haut des plateaux sont grignotés par le mitage urbain et périurbain qui résulte de l'installation de populations travaillant dans les pôles d'emplois voisins des grandes villes. Ce processus reflète l'attirance pour le littoral (littoralisation) se traduisant par le phénomène d'haliotropisme qui s'accélère depuis les années 1960. L'artificialisation du littoral dans les années 1970-1980 va de pair avec le développement du tourisme de masse et de la croissance urbaine compte tenu de l'attrait que la côte représente en terme d'emplois[24].

Galerie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Monique Ragot et Jacques Ragot, Guide nature de la côte d'Albâtre, éditions des Falaises, coll. « Guides Nature », , broché (ISBN 978-2-84811-073-8 et 2-84811-073-2)
  • Bernard Hoyez, Les Falaises du Pays de Caux : lithostratigraphie des craies turono-campaniennes, Publication des Universités de Rouen et du Havre, , 348 p. (ISBN 978-2-87775-463-7 et 2-87775-463-4, lire en ligne)
  • (2010, septembre). À la découverte géologique des falaises d’Étretat, présentation d’une excursion allant de la plage du Tilleul (Antifer) à la porte d’Amont (Étretat Nord) — Planet-Terre. Planet Terre. https://planet-terre.ens-lyon.fr/ressource/excursion-falaises-Etretat-contexte.xml, (ISSN 2552-9250)
  • Falaises et galets. (s. d.). Estran Cité de la Mer - Musée aquarium du littoral normand - Dieppe. http://www.estrancitedelamer.fr/le-musee-aquarium/les-expositions/falaises-et-galets/
  • Di Méo, G., Freire-Diaz, S. & Di-Nocerra, L. (2001). Le littoral haut-normand et picard : une gestion concertée//The Haute-Normandie and Picardie Coast : a consulting management. Annales de Géographie, 110(618), 117‑135. https://doi.org/10.3406/geo.2001.1763

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Damien Jaujard, Géologie. Géodynamique - Pétrologie - Études de terrain, Maloine, , p. 294.
  2. Bernard Hoyez, Falaises du pays de Caux : lithostratigraphie des craies turono-campaniennes, Mont-Saint-Aignan, Presses universitaires de Rouen et du Havre, , p. 15-24.
  3. Coupe et carte géologique de la côte d'Albâtre, tirée de (en) Pauline Letortu et al., « Retreat rates, modalities and agents responsible for erosion along the coastal chalk cliffs of Upper Normandy: The contribution of terrestrial laser scanning », Geomorphology, vol. 245, no 2,‎ , p. 3-14 (DOI 10.1016/j.geomorph.2015.05.007).
  4. Carte géologique simplifiée de la Normandie et coupes géologiques de plusieurs falaises. Tiré de (en) Stéphane Costa, Olivier Maquaire, Pauline Letortu, Guillaume Thirard, « Sedimentary Coastal Cliffs of Normandy: Modalities and Quantification of Retreat », Journal of Coastal Research, no 88,‎ , p. 47 (DOI 10.2112/SI88-005.1).
  5. Seuls le Massif armoricain et central sont émergés à cette époque.
  6. Marguerite Bruneau, Seine-Maritime, Christine Bonneton, , p. 193.
  7. Des traces de ce volcanisme sont visibles dans des niveaux de marne bentoniteuse, la bentonite étant une cendre volcanique altérée en argile.
  8. (en) Karen L. Bice, Richard D. Norris, « Possible atmospheric CO(2) extremes of the Middle Cretaceous (late Albian-Turonian) », Paleoceanography, vol. 17, no 4,‎ , p. 22-1–22-17 (DOI 10.1029/2002pa000778).
  9. Dynamique et méthodes d'études des bassins sédimentaires, Éditions Tehnip, (lire en ligne), p. 174.
  10. (en) J. Brossard, A. Duperre, « Coastal chalk cliff erosion: experimental investigation on the role of marine factors », Geological Society London, vol. 20, no 1,‎ , p. 109-120 (DOI 10.1144/GSL.ENG.2004.020.01.08).
  11. (en) Pauline Letortu, S. Costa, Jean‐Michel Cador, Cyril Coinaud, « Statistical and empirical analyses of the triggers of coastal chalk cliff failure », Surface Processes and Landforms, vol. 40, no 10,‎ , p. 1371-1386 (DOI 10.1002/esp.3741).
  12. « Le silicium (Si) contenu dans l'eau de mer provient originellement de l'altération des minéraux silicatés constituant la croûte continentale et est amené par les cours d'eau ou par les vents (poussières). Ce silicium peut également provenir des volcans océaniques (silice lithogénique) ou de phytolithes (silice biogénique continentale) ». Cf Bernard Hoyez, « À la découverte géologique des falaises d'Étretat, présentation d'une excursion allant de la plage du Tilleul (Antifer) à la porte d'Amont (Étretat Nord) », sur planet-terre.ens-lyon.fr, .
  13. Par le phénomène d'épigénie, les molécules de silice remplacent une par une les molécules de carbonate de calcium lorsque l'eau s'enrichit en oxygène (upwelling). En effet, l'oxygène dissocie l'hydrogène sulfuré produit par les bactéries sulfato-réductrices vivant dans la zone dysoxique de la boue crayeuse, ce qui baisse le pH et a pour conséquence la dissolution du carbonate de calcium. Bernard Hoyez, Les Falaises du Pays de Caux : lithostratigraphie des craies turono-campaniennes, Publication des Universités de Rouen et du Havre, , p. 17.
  14. Schéma panoramique des falaises du Pays de Caux, sur planet-terre.ens-lyon.fr
  15. Bernard Hoyez, « À la découverte géologique des falaises d'Étretat : de l'anse de la Valaine à la porte d'Amont (Étretat Nord) », sur [planet-terre.ens-lyon.fr], .
  16. Cette cyclicité est en lien avec les paramètres astronomiques de Milankovitch associés au refroidissement climatique. Le facteur principal de la précipitation de silice est ce refroidissement climatique qui favorise la formation d'eaux froides profondes oxygénées. La silicification peut être plus ou moins forte et franche, allant du chert (passage graduel silice/craie) au silex (contact net). Cf (en) Stéphane Costa, « The High Normandy Chalk Cliffs: An Inspiring Geomorphosite for Painters and Novelists », dans Monique Fort, Marie-Françoise André, Landscapes and Landforms of France, Springer, (lire en ligne), p. 31
  17. Claude Augris, Évolution morpho-sédimentaire du domaine littoral et marin de la Seine-Maritime, IFREMER, , p. 15
  18. Ces galets n'ont pas le même usage en raison même de leur nature. « Le galet bleu est réputé pour sa dureté et sa pureté en silice. Il est d'une qualité unique au monde. Réduit en poudre, il entre dans la composition de la porcelaine anglaise, assurant l'homogénéité de la pâte et évitant craquement ou écaillage. Après concassage, les galets sont également utilisés dans la fabrication de papiers de verre et de peintures réfléchissantes ». Cf Jacques Béal, Côte picarde et baie de Somme, La Renaissance du livre, , p. 36.
  19. Ces falaises sont constituées de craie à silex, provenant de squelettes siliceux d’animaux ou de végétaux. Lorsqu'un éboulement a lieu, les falaises se mêlent à la mer, séparant ainsi la craie du silex qui est plus solide, à force de se faire bousculer la roche s'arrondit et devient 3 à 6 mois plus tard des galets.
  20. Loïc Chauveau, « Sisyphe-sur-Mer », sur lexpress.fr, .
  21. « Sur la côte picarde et sur la Côte d’Opale, une lutte incessante contre la mer », sur lavoixdunord.fr, .
  22. Vincent Bawedin (2004), « La dépoldérisation, composante d’une gestion intégrée des espaces littoraux ? Prospective sur le littoral picard et analyse à la lumière de quelques expériences : Baie des Veys (Normandie), Aber de Crozon (Bretagne), Tollesbury (Essex) et Freiston Shore (Lincolnshire) », Cahiers Nantais, n° 61, pp. 11-20
  23. Vincent Bawedin (2009), « La gestion intégrée du littoral : quelle prise en compte de la dynamique littorale dans les outils conceptuels ? Le cas de la baie de Somme », in X Lafon et S. Treyer (coord.), Agir ensemble pour le littoral. Mobilisations scientifiques pour le renouvellement des politiques publiques, Paris, La documentation Française, Coll. L’environnement en débat, MEEDDAT, pp. 151-167
  24. Fiche « Occupation du sol dans les communes littorales métropolitaines en 2012 et évolution depuis 2006 », Observatoire national de la mer et du littoral
  25. Julie Howlett, « Falaises d'Étretat : effondrement de l'arche emblématique de la plage du Tilleul », sur france3-regions.francetvinfo.fr, .
  26. Ce type d'exsurgence s'explique lorsque la rivière ne se jette plus dans la mer à cause du recul de la falaise ou lorsqu'elle rencontre une couche imperméable (marne au-dessus des hardgrounds comme ici).
  27. Alternance de niveaux gris de marnes (marne gris foncé contenant de 20 à 40 % d'argiles) et de niveaux blancs de craie (craie marneuse gris pâle contenant de 10 à 20 % d'argiles). Ces « couplets sédimentaires (en anglais « bedding couplets », ou « clay clock » (horloge-argile) en cyclostratigraphie) de l'ordre de 50 cm correspondent à une durée de 20 000 ans (20 ka), soit celle d'une précession des équinoxes. La diminution progressive de la fraction argileuse dans la série crayeuse est l’expression probable de l’aridité croissante, d’une moindre érosion continentale et de la submersion des surfaces continentales.
  28. (en) B.W. Lauridsen, A.S. Gale and F. Surlyk, « Benthic macrofauna variations and community structure in Cenomanian cyclic chalk–marl from Southerham Grey Pit, SE England », Journal of the Geological Society, no 166,‎ , p. 115-127 (DOI 10.1144/0016-76492007-164).
  29. Cette rythmicité ne peut s’expliquer que par un phénomène autocyclique ou allocyclique. « Cf » A la recherche de rythmes dans la craie

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]