Côtière — Wikipédia

Côtière
Côtière de l'Ain
Image illustrative de l’article Côtière
Vue de la cité médiévale de Pérouges.

Pays Drapeau de la France France
Subdivision administrative Auvergne-Rhône-Alpes
Subdivision administrative Ain
Villes principales Miribel
Montluel
Meximieux
Coordonnées 45° 49′ 59″ nord, 5° 01′ 34″ est
Superficie approximative 356 km2
Cours d'eau Sereine
Cottey
Communes 26
Population totale 69 773 hab. (2019)
Régions naturelles
voisines
Val de Saône
Dombes
Bas-Bugey (Plaine de l'Ain)
Plaine de Lyon
Classement ZNIEFF de type II dans l'Ain

Image illustrative de l’article Côtière
La côtière (en rouge) sur la carte de l'Ain.
Géolocalisation sur la carte : Rhône-Alpes
(Voir situation sur carte : Rhône-Alpes)
Côtière Côtière de l'Ain
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Côtière Côtière de l'Ain
Géolocalisation sur la carte : Ain
(Voir situation sur carte : Ain)
Côtière Côtière de l'Ain
Géolocalisation sur la carte : métropole de Lyon
(Voir situation sur carte : métropole de Lyon)
Côtière Côtière de l'Ain

La Côtièreprononcé ko.tjɛʁ Écouter — ou Côtière de l'Ain (ancienne crête, moraine glaciaire) est une région naturelle française située principalement dans le sud-ouest du département de l'Ain. Elle est longée par un coteau long d'une quarantaine de kilomètres qui fait face aux Alpes et borde le Rhône, commençant avec le balcon de la Croix-Rousse (à Lyon) et se terminant à Pérouges (Ain). La région s'articule autour de ses trois principales villes : Miribel, Montluel et Meximieux. La Côtière se trouve administrativement dans l'arrondissement de Bourg-en-Bresse. Par ailleurs, toutes les communes de cette région font partie de l'aire urbaine de Lyon.

Population[modifier | modifier le code]

En 2010, la population de la région s'élevait à 66 841 habitants[1], ce qui représentait environ 11 % de la population départementale pour environ 6 % de la surface totale. La densité de population était alors de 187 hab./km2, contre seulement 104 hab./km2 pour le département dans son ensemble.

Géologie[modifier | modifier le code]

La région a été façonnée par les glaciations de Riss, il y a 450 000 ans, puis à nouveau il y 170 000 ans[2]. Elle est ainsi caractérisée par des dépôts glaciaires alpins qui ont constitué une crête morainique qui surplombe la plaine de Lyon et borde le plateau de la Dombes. La dernière glaciation (Würm) a eu un impact direct moindre car elle a eu un maximum à l'est de Meximieux[2].

Géographie[modifier | modifier le code]

Topographie[modifier | modifier le code]

Le coteau, d'où la Côtière tire son nom, constitue le rebord du plateau de la Dombes et se situe environ entre 190 m et un peu plus de 300 m d'altitude[3]. Il forme un ensemble continu dont le flanc est essentiellement orienté sud-sud-est sur une dizaine de kilomètres entre les communes de Neyron et Montluel. Dans cette dernière, il est interrompu par les vallons des rivières dites la Sereine et du Cottey. La ville de Meximieux a la particularité d'être construite sur le flanc même du coteau.

La partie orientale du coteau, autrefois dénommée Côtière de Bresse, longe la rive droite de la rivière d'Ain sur une vingtaine de kilomètres entre Meximieux et Pont-d'Ain[4].

Localisation[modifier | modifier le code]

La région est entourée à l'ouest par l'agglomération lyonnaise et par le Val de Saône. Le coteau de la Côtière débouche au nord sur le plateau de la Dombes. À l'est, la plaine de l'Ain constitue une petite région intermédiaire avec les prémices du Bas-Bugey. Enfin, au sud, la Côtière est longée par le passage du Rhône (le canal de Miribel, à partir de Niévroz). Le coteau était boisé par le passé, il l'est désormais beaucoup moins en raison de la croissance de la population et de l'urbanisation.

Composition[modifier | modifier le code]

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le Cottey, petit cours d'eau dans la Côtière, ici à Niévroz.

Le Rhône longe le coteau de la Côtière et se divise en deux canaux avec le canal de Miribel à partir de Niévroz et le canal de Jonage. Ces deux canaux avaient comme objectifs initiaux la maîtrise du fleuve et la diminution du risque de crues pour la ville de Lyon.

Outre le Rhône, le principal cours d'eau dans la Côtière est la Sereine qui coule dans les cantons de Montluel et de Miribel[5].

Transports[modifier | modifier le code]

Un TER à Saint-Maurice-de-Beynost.

Le coteau à l'origine de la dénomination de la Côtière est longé par deux axes de communication : la route départementale 1084 surnommée « route de Genève » et la ligne de chemin de fer de Lyon-Perrache à Genève (frontière).

Les TER Rhône-Alpes reliant St-Étienne à Ambérieu-en-Bugey desservent un certain nombre de gares de la Côtière, notamment Miribel, St-Maurice-de-Beynost, Beynost, Montluel et Meximieux-Pérouges.

La région est concernée par le projet de contournement ferroviaire de l'agglomération lyonnaise (CFAL), dont le tracé devrait concerner quatorze communes de la Côtière[6].

La région est également traversée par plusieurs autoroutes ; sur son territoire se trouvent notamment les deux échangeurs de l'A432, avec respectivement l'A46 (sur le territoire de Miribel) et l'A42La Boisse).

Le dernier tronçon de l'A432, entre Les Échets et La Boisse, est ouvert depuis février 2011. Il a fait l'objet de travaux dans la région entre 2008 et 2011[7].

Histoire[modifier | modifier le code]

Vue des ruines du château de la seigneurie de Montluel.

Durant l'Antiquité, la région se trouve sur le territoire des Ambarres, une tribu gauloise dont le nom signifie « vivant des deux (* amb) côtés de la Saône (Arar, la Saône) ». Cette terminologie se retrouve également dans le nom d'Ambérieux-en-Dombes en amont du Rhône et au nord-est de la Côtière. La conquête romaine ne laisse pas de trace tangible dans le département et le territoire est mal connu. Toutefois, la présence romaine a entraîné un glissement de la population vers le coteau, probablement dû à la traversée de la voie romaine d'Helvétie et de Germanie.

À l'époque gallo-romaine, le territoire est traversé par une voie romaine qui relie (en longeant le coteau) Lugdunum, l'antique ville de Lyon, aux points plus en amont du Rhône, comme Montluel, pour aboutir à Saint-Sorlin-en-Bugey où l'on perd sa trace plus à l'est[8].

Au Moyen Âge, Meximieux, Montluel et Miribel ont des destinées différentes, voyant chacune, une seigneurie locale s'imposer et possédant son château. L’histoire de ces trois seigneuries tend à devenir la même à partir de la signature du Traité de Paris de 1355, qui place la région sous domination des États de Savoie[a 1].

La domination savoyarde cessera avec la signature du traité de Lyon qui scelle définitivement l'acquisition par la France, du Bugey, de la Bresse, du Pays de Gex ainsi que de petites dépendances annexes, comme la Côtière.

Carte de la Côtière en 1841, entre Neyron et Montluel.

Au XIXe siècle, en 1872, le camp militaire de la Valbonne est installé sur plus de 1 600 hectares[a 2]. Dans les années 1910, le dépeuplement de la cité médiévale de Pérouges entraîne une réflexion sur sa démolition : en 1911, est alors créé le Comité du Vieux Pérouges dont l'un des principaux fondateurs fut Édouard Herriot[9] (alors Maire de Lyon) et dont l'objectif est la préservation du site. Le comité participe activement à la restauration des maisons médiévales de la cité médiévale et crée dès 1912[10] le musée du Vieux Pérouges, installé dans la Maison du Prince.

Durant la Seconde Guerre mondiale, Meximieux fut le siège d'une bataille qui opposa les forces du lieutenant-colonel Davison[11] de l'armée américaine et les FFI (parmi lesquels le maquis de l'Ain et du Haut-Jura et le Camp Didier), à la 11e Panzerdivision allemande, d'autre part. Déjà aux mains des alliés, la ville fut victime d'une contre-offensive allemande, les 1er et 2 septembre 1944. Sa défense héroïque lui valut d'obtenir la Médaille de la Résistance.

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Monuments[modifier | modifier le code]

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la région[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. p. 28.
  2. p. 109.

Autres références :

  1. « La Côtière compte 66 841 habitants », Le Journal de la Côtière,‎ (lire en ligne).
  2. a et b Sylvain Coutterand, Atlas des glaciers disparus, Chamonix, Editions Paulsen, , p. 66
  3. « La Côtiere du Plateau de la Dombes : un biotope unique », sur ain-tourisme (consulté le ).
  4. Richard Sceau, « La Côtière d'Ain », Revue de géographie de Lyon, vol. 56, no 4,‎ , p. 435-445 (lire en ligne).
  5. Sandre, « Fiche cours d'eau - La Sereine (V3000560) », consultée le 20 janvier 2013.
  6. Olivier Leroy, « Cfal : l’enquête publique est lancée, l’opposition au projet ne faiblit pas », sur leprogres.fr, Le Progrès, (consulté le ).
  7. « Une nouvelle passerelle pour la Dombes et la Côtière », sur aprr.com (consulté le ).
  8. André Buisson, Carte archéologique de la Gaule : 01. Ain, Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, , 192 p. (ISBN 2-87754-010-3, lire en ligne), p. 28.
  9. « Historique », sur perouges.org (consulté le ).
  10. « Le musée du comité », sur le site du comité du Vieux Pérouges (consulté le ).
  11. « Un épisode de la bataille de Meximieux », sur maquisdelain.org, Maquis de l'Ain et du Haut-Jura (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Richard Sceau, « La Côtière d'Ain », Revue de géographie de Lyon, vol. 56, nos 56-4,‎ , p. 435-445 (lire en ligne)
  • Ouvrage collectif, Richesses touristiques et archéologiques du canton de Miribel : Miribel, Beynost, Neyron, Saint-Maurice-de-Beynost, Thil, , 207 p. (ISBN 2-907656-27-9)
  • Ouvrage collectif, Richesses touristiques et archéologiques du canton de Meximieux : Meximieux, Bourg-Saint-Christophe, Charnoz, Faramans, Joyeux, Le Montellier, Pérouges, Rignieux-le-Franc, Saint-Éloi, Saint-Jean-de-Niost, Saint-Maurice-de-Gourdans, Villieu-Loyes-Mollon, Société d'histoire et d'archéologie de la Plaine de l'Ain, , 306 p. (ISBN 978-2907656320)
  • Albert Plantier, La Côtière (entre Dombes et Rhône) Si nos pierres pouvaient parler Tome III, vol. 3, Montluel, , 320 p.Voir et modifier les données sur Wikidata

Article connexe[modifier | modifier le code]