Carpe (poisson) — Wikipédia

Carpe
Nom vulgaire ou nom vernaculaire ambigu :
l'appellation « Carpe » s'applique en français à plusieurs taxons distincts.
Description de cette image, également commentée ci-après

Taxons concernés

Dans la famille des Cyprinidae :
dans les genres :

Dans la famille des Lutjanidae :
dans le genre :

Dans la famille des Lethrinidae :
dans le genre :

Dans la famille des Haemulidae :
dans le genre :

etc. (voir liste des carpes)
Koi nobori.

Le terme carpe est un nom vernaculaire utilisé pour désigner le plus fréquemment[1] des poissons d'eau douce de la famille des Cyprinidae. Ce nom est ambigu car il peut signifier génériquement l'ensemble de la famille, voire l'ensemble de l'ordre[2]. En France, en Belgique et au Canada, « carpe » associe plus particulièrement la carpe commune[3]. Il n'en est pas de même dans d'autres pays francophones où il décrit aussi d'autres espèces parmi les perciformes comme des Kuhliidae, des Anostomidae, des Cichlidae (des tilapias), et même des poissons de mer, des Lutjanidae aux Seychelles et en Afrique de l'Ouest dont les « carpes rouges »[4].

Contrairement à de nombreux autres noms vernaculaires de poissons commercialisables, en France en 2010, le terme « carpe » n'est pas protégé[5] ; les commerçants ne sont donc pas tenus de vendre une espèce précise.

Le terme dériverait d'une langue européenne orientale probablement par l'intermédiaire du gotique carpa[6].

Plusieurs de ces espèces ont été domestiquées.

Physiologie, comportement et écologie[modifier | modifier le code]

Les caractéristiques générales des carpes sont celles des poissons de la famille des Cyprinidae, avec des nuances pour chaque espèce : voir les articles détaillés pour plus d'informations sur leur description ou leur mode de vie.

Listes d'espèces appelées « carpe »[modifier | modifier le code]

Note: Certains noms peuvent figurer en double pour faciliter les recherches.

Auxquelles il faut ajouter les carpes indiennes du genre Catla.

Carpiculture[modifier | modifier le code]

L'élevage de la carpe est appelé « carpiculture » ou « cypriniculture ». En termes de quantité, il vient largement en tête parmi toutes les espèces de poissons élevées en pisciculture : en 2006 les quatre espèces les plus couramment élevées sont la carpe argentée (4,4 millions de tonnes), la carpe amour (4,0 millions de tonnes), la carpe commune (3,2 millions de tonnes) et la carpe à grosse tête (2,4 millions de tonnes). La 5e espèce de la liste est aussi un cyprinidé : le carassin commun pour 2,2 millions de tonnes ; le rohu et la catla viennent en septième et huitième positions (1,3 million de tonnes chacun)[9]. C'est aussi le second en France en 2003[10].

Pêche[modifier | modifier le code]

La pêche de la carpe est tout d'abord un loisir, apprécié des carpistes[11]. Elle s'effectue toute l'année, en rivière, étangs ou carpodromes. On distingue plusieurs types de pratique de pêche à la carpe :

  • La pêche au coup : elle s'effectue avec une longue canne creuse, sans moulinet. Elle consiste à pêcher avec un fil assez fin, les tensions lors des combats étant absorbés par un élastique puissant[12].
  • La pêche à la posée : c'est la pratique de la pêche à la carpe la plus répandue. Elle s'effectue au lancer, avec une canne et moulinet.
  • La pêche au feeder : c'est une pêche plus polyvalente, car elle ne se limite pas à la pêche de la carpe, mais aux poissons blancs en général. Le plomb est remplacé par une cage feeder, que l'on remplit d'amorce.

La pratique de la pêche à la carpe se veut respectueuse du poisson. Les carpistes suivent la philosophie du no-kill, importée des États-Unis au début des années 2000. Pour ceci, un des outils primordiaux du pêcheur est le tapis de réception[13].

Symbolique[modifier | modifier le code]

Dans la culture chinoise, la carpe qui toujours tente de remonter le courant des fleuves, représente la persévérance mais aussi la réussite au niveau social et aux examens. Notamment, les salles d'étude des garçons dans les maisons chinoises étaient décorées d'une peinture de carpe.

Dans les expressions courantes on trouve « muet comme une carpe », « saut de carpe ».
Elle a donné son nom à un outil : la langue-de-carpe, utilisé par plusieurs corps de métiers passés et présents (dentistes[14], menuisiers-charpentiers[15], arquebusiers[16]...) ; et à un champignon, le meunier[17].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Calendrier républicain[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Compte tenu des effectifs de locuteurs francophones dans les parties du monde concernées
  2. (en)« Cypriniformes », sur FishBase
  3. (fr)« Utilisation du terme « carpe » », sur FishBase
  4. « carpe rouge »
  5. Etiquetage des produits de la mer et d'eau douce, DGCCRF
  6. Informations lexicographiques et étymologiques de « Carpe » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
  7. Nom vernaculaire français d'après Dictionary of Common (Vernacular) Names sur Nomen.at
  8. Grondeur métis sur inpn.mnhn.fr.
  9. Avenas, Pierre, Walter, Henriette (2011). La fabuleuse histoire du nom des poissons. R. Laffont, Paris.
  10. Ranson S. (2003). L'alimentation de la carpe (cyprius carpio) dans son biotope et en élevage (Doctoral dissertation, École vétérinaire de Maisons-Alfort)
  11. « Carpiste.fr, techniques de pêche à la carpe - », sur Carpiste.fr, techniques de pêche à la carpe (consulté le )
  12. « Comment pêcher la carpe au coup en étang ? - Pêchons Carpe » (consulté le )
  13. « Tout savoir sur le tapis de réception de carpe - Pêchons Carpe » (consulté le )
  14. Langue-de-carpe du dentiste, également appelée trivelin, dans loutilenmaintroyes.fr.
  15. Claude-Marie Gattel. Langue-de-carpe du menuisier-charpentier, sur bateliers-du-cher.net.
  16. Langue de carpe pour arquebusiers. Dans Dictionnaire universel de la langue française. 1838.
  17. Champignon Langue de carpe sur mycologia34.
  18. Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine, Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française, p. 26.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]