Catéchisme révolutionnaire — Wikipédia

Catéchisme révolutionnaire
Auteur Mikhaïl Bakounine
Genre essai
Date de parution 1866
ISBN 978-2-85197-908-7

Le Catéchisme révolutionnaire est un programme révolutionnaire écrit, en , par l'anarchiste Michel Bakounine[1].

L'auteur y affirme que « La liberté de chaque individu majeur, homme et femme doit être absolue et complète, liberté d’aller et de venir, de professer hautement toutes les opinions possibles, d’être fainéant ou actif, immoral ou moral, de disposer en un mot de sa personne. »

Circonstances de rédaction[modifier | modifier le code]

Le manuscrit du Catéchisme révolutionnaire qui a servi de base à ses différentes éditions a été dicté par Bakounine à la princesse Zoé Obolenskaïa, chez qui le révolutionnaire russe séjourna en 1866[2]. Il était conçu comme la partie programmatique d'une « Société internationale révolutionnaire », que le révolutionnaire russe avait par ailleurs dotée de principes d'organisation (dictés au révolutionnaire polonais Valérien Mroczkowski).

Contenu[modifier | modifier le code]

Le Catéchisme révolutionnaire est le premier grand programme politique et social de Bakounine. Après un préambule général contenant les principes de la philosophie bakouninienne de la liberté, il se compose de deux parties décrivant respectivement l'organisation politique et l'organisation sociale prônées par l'organisation révolutionnaire. Le manuscrit, inachevé, se termine sur une esquisse de politique révolutionnaire.

Éditions[modifier | modifier le code]

Le texte n'a longtemps été connu qu'à partir de la copie manuscrite qu'en avait faite l'historien Max Nettlau et qui servit de base à ses premières éditions. Plusieurs erreurs de transcription ont été corrigées dans les éditions les plus récentes, fondées sur le manuscrit original.

Note critique[modifier | modifier le code]

Dans son introduction à la publication du texte dans son Anthologie de l'anarchisme (1970), Daniel Guérin remarque qu'« Il y a dans les pages qui suivent une contradiction, au moins apparente. Tantôt Bakounine se prononce catégoriquement pour la « destruction des États » : L'État, dit-il, doit être radicalement démoli», etc., tantôt il réintroduit le mot « État » dans son argumentation. Il le définit cette fois comme « l'unité centrale du pays », comme un organe fédératif. Et il n'en continue pas moins à vitupérer « l'État tutélaire, transcendant, centralisé », à dénoncer « la pression despotiquement centralisatrice de l'État ». Il y a donc État et État. »[3]

Bibliographie et sources[modifier | modifier le code]

  • Éric Vilain, Le Catéchisme révolutionnaire, monde-nouveau.net, , [lire en ligne].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Christophe Angaut, « Le Catéchisme révolutionnaire ou le premier anarchisme de Bakounine », dans Michel Bakounine, Principes et organisation de la Société internationale révolutionnaire, Strasbourg, Éditions du Chat Ivre, (ISBN 978-2-91966-339-2, lire en ligne), p. 3-4.
  2. Lorenza Foschini, La Princesse de Bakounine, Quai Voltaire, 2017, (ISBN 978-2710383086), note critique.
  3. Daniel Guérin, Ni Dieu, Ni Maître, Anthologie de l'anarchisme, 1970, [lire en ligne].
  4. Babelio : Catéchisme révolutionnaire.

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]