Château d'Audour — Wikipédia

Château d'Audour
Image illustrative de l’article Château d'Audour
Château d'Audour
Début construction XVIIIe siècle
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1971)
Coordonnées 46° 20′ 23″ nord, 4° 29′ 16″ est[1]
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Commune Dompierre-les-Ormes
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
(Voir situation sur carte : Saône-et-Loire)
Château d'Audour
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne
(Voir situation sur carte : Bourgogne)
Château d'Audour
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château d'Audour

Le château d'Audour est un château situé sur la commune de Dompierre-les-Ormes en Saône-et-Loire. Il est partiellement inscrit aux monuments historiques depuis 1971[2].

Description[modifier | modifier le code]

Le château se présente sous la forme d'un imposant bâtiment de plan rectangulaire construit entre deux ailes. Des communs se trouvent à l'est. Une tour carrée domine à l'ouest une ancienne pièce d'eau.

La commune de Dompierre-les-Ormes en fait l'acquisition dans les années 1970 afin d'éviter son démantelement, puis il devient propriété privée. Aujourd'hui le château ne se visite pas.

Il est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques pour les façades et les toitures[2].

Le parc du château fut paysagé par le botaniste Philippe de Vilmorin, tout comme l'Arboretum de Pézanin tout proche.

Un château Lamartinien[modifier | modifier le code]

Dans son livre Cours familier de littérature, un entretien par mois Alphonse de Lamartine écrit en 1862[3] :

« Cet Audour est un immense édifice semblable à un caravansérail d'Orient, s'élevant seul au sommet d'une colline de sable ; les grilles en sont toujours ouvertes du côté du nord, comme si le passant avait droit d'asile dans ses vases corridors ».

Il décrit aussi l'atmosphère de la vallée :

« Du côté du midi, des enfilades de salles et d'appartements ouvrent par un perron sur une vallée étroite, reste d'une terrasse, où des pentes engazonnées, des bouquets de cèdres et de sapins et un lac conduisent l'œil jusqu'au-delà de la vallée, et le font remonter sur une large colline où la route blanche et vide serpente entre une forêt de chênes. Quelques rares toits gris, couverts de chaume, y fument le soir et le matin et indiquent la place des chaumières qu'on ne découvre au loin qu'à leur fumée dans le ciel. C'est un château de Marie Stuart dans un paysage écossais. »

Historique[modifier | modifier le code]

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

  • XIIIe siècle : un premier château composéd'une haute tour carrée à 4 étages et de larges fossés est construit par M. de Ris, seigneur d'Audour[4].
  • Fin XIVe siècle : il passe par mariage en 1388 aux Fautrières.
  • 1473 : les Fautrières payent leur fidélité à Charles le Téméraire par la prise et la dévastation de leur « place et maison forte appelés Odour » par les troupes de Louis XI. Il est reconstruit peu après par Guillaume de Fautrières.

Renaissance[modifier | modifier le code]

  • 1590 : Jean de Lestoux de Pradine épouse Jacqueline de Fautrières.
  • Vers 1660 : Pierre de Damas en hérite par sa mère, Jeanne Austrein, qui avait épousé en secondes noces Pierre de Lestoux de Pradine, mort sans postérité masculine.

Époque moderne[modifier | modifier le code]

  • Dans un acte du , la commune de Dompierre-les-Ormes est nommée Dompierre d'Audour, car elle relevait de la justice des seigneurs d'Audour.
  • 1749 : Mathias-Claude de Damas, mousquetaire du roi en 1731, hérite du domaine à son mariage avec Marie d'Arcy de la Varenne. Il fait creuser le canal d'Audour d'environ 4,5 km de long sur 7 m de large et reconstruire le château en 1775 sur les plans de l'architecte Jean-Pierre Caristie[5]. C'est lors de la construction du canal, aujourd'hui à sec, que furent découverts de nombreux objets à la romaine[6],[7].
  • Par le mariage de Thérèse-Rosaline-Claudine de Damas avec Charles François Marie Joseph de Dortan le château passe à la famille de Dortan[8].
  • À la Révolution française, la construction d'une aile est interrompue. Elle ne sera jamais achevée.

du XIXe siècle à nos jours[modifier | modifier le code]

  • XIXe siècle : il passe par mariage à Louis Nicolas Philippe Auguste de Forbin directeur général des musées royaux, puis au Comte de Marcellus son gendre. Durant cette période la Venus de Milo y fait une escale lors de son arrivée en France (début des années 1820)[9] et le peintre François Marius Granet y fait un séjour durant lequel il rédige ses mémoires.
  • 1886 : il passe par legs à un membre de la famille de Gaufridy de Dortan[10]. C'est à cette époque, précisément en 1903, que l'Arboretum de Pézanin est créé, sur les terres du château, par Philippe de Vilmorin, époux de Mélanie de Gaufridy de Dortan[11].
  • 1967 : le château est vendu à la commune de Dompierre-les-Ormes. Dans une nature méditative et dans l'ambiance d'un environnement nécessaire à la société moderne, il abrite un temps les études d'urbanisme du mouvement RES[12].
  • 1971 : le château est inscrit aux Monuments Historiques,
  • Époque récente : le château appartient à Claire Beygo depuis plus de 30 ans. Madame Beygo et son mari sont chargés de l'entretien de cette demeure[13]. Ils ont organisé en 1995 une porte ouverte à l'occasion des journées du Patrimoine qui fut un très grand succès, non reconduit. En 2012, Les murs du parc, situés le long de la route communale, ne sont pas en bon état et s'écroulent sur le domaine public[13].

Armes des différentes familles ayant possédé le château[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • VIGNIER Françoise (sous la dir. de) : Le Guide des Châteaux de France, 71 Saône-et-Loire, Éditions Hermé, Paris, 1985.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Coordonnées trouvées sur Géoportail et Google Maps
  2. a et b Notice no PA00113270, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. M A de Lamartine, Cours familier de littérature : un entretien par mois sur Gallica, Entretien no 78, p. 338-339.
  4. [PDF]PARENTÉ DE LA BIENHEUREUSE MARGUERITE - MARIE ALACOQUE, seconde édition, Autun, 1879, page 60.
  5. Mme Leone PIA-LACHAPELLE UNE DYNASTIE D'ARCHITECTES «LES CARISTIE», p221
  6. Description générale et topographique du Duché de Bourgogne, Tome IV par Claude Courtépée
  7. Mamessier Jean-Louis, Notice sur Dompierre-les-Ormes, canton de Matour, arrondissement de ...
  8. Archives Généalogiques et Historiques de la Noblesse de France sur Google Livres, publiées par M. Lainé,Tome Cinquième, page 184.
  9. Françoise Wagener Je suis née inconsolable : Louise de Vilmorin (1902-1969) sur Google Livres Chapitre I, du côté de chez Mélanie.
  10. Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle. XX. Gaa-Gau. - 1929 / par C. d'E.-A. Chaix d'Est-Ange -impr. de C. Hérissey (Évreux)-1903 sur Gallica, article famille de Gaufridy de Dortan p. 247
  11. ONF - Arboretum de Pézanin consulté le 14/03/2013
  12. Source : Marcel Dazy, Portrait d'un terroir, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 16 (décembre 1972), pp. 3-7.
  13. a et b [PDF] CONSEIL MUNICIPAL de DOMPIERRE les ORMES REUNION du 02 mai 2012, page 3, section 7)a), consulté le 05/06/2013.