Champagnat (Creuse) — Wikipédia

Champagnat
Champagnat (Creuse)
Le bourg de Champagnat.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Creuse
Arrondissement Aubusson
Intercommunalité Communauté de communes Marche et Combraille en Aquitaine
Maire
Mandat
Christian Échevarne
2020-2026
Code postal 23190
Code commune 23048
Démographie
Gentilé Champagnatois, Champagnatoises
Population
municipale
476 hab. (2021 en augmentation de 2,81 % par rapport à 2015)
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 01′ 07″ nord, 2° 16′ 58″ est
Altitude Min. 436 m
Max. 663 m
Superficie 28,82 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Aubusson
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Aubusson
Législatives Circonscription unique
Localisation
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Champagnat
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Champagnat

Champagnat est une commune française située dans le département de la Creuse, en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie[modifier | modifier le code]

Généralités[modifier | modifier le code]

L'étang de la Naute à Champagnat.

La commune de Champagnat est située sur le trajet du méridien de Paris. Dans la moitié orientale du département de la Creuse, aux confins de la Haute Marche, de la Combraille et du Franc-Alleu, elle s'étend sur 28,82 km2. Elle est baignée par la Tardes qui borde la commune en deux endroits séparés : au sud-est sur un kilomètre et demi et au nord-est sur un kilomètre. Elle est également arrosée par ses affluents la Voueize, le ruisseau de Peyrudettes et le Bellegy, celui servant sur trois kilomètres en trois tronçons de limite naturelle à l'est, face aux communes de Saint-Domet et La Serre-Bussière-Vieille.

L'altitude minimale 436 mètres se trouve localisée à l'extrême nord-est, près du lieu-dit chez Chavet, là où la Tardes quitte la commune et entre sur celle de Saint-Domet. L'altitude maximale avec 663 mètres est située au sud-est, en limite de la commune de Bosroger.

À l'intersection des routes départementales (RD) 9 et 40, le bourg de Champagnat est situé, en distances orthodromiques, onze kilomètres au nord-est d'Aubusson et dix-sept kilomètres à l'ouest d'Auzances.

Le territoire communal est également desservi par les RD 19, 24, 40A et 993.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Carte de Champagnat et des communes avoisinantes.

Champagnat est limitrophe de dix autres communes, dont La Chaussade au sud-ouest, sur moins de 200 mètres, et Saint-Maixant à l'ouest sur 400 mètres.

Au sud, son territoire est distant de 200 mètres de celui de Bellegarde-en-Marche.

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat montagnard[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 971 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lupersat à 7 km à vol d'oiseau[4], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 934,9 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Champagnat est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Aubusson, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (77,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (66,3 %), forêts (22,2 %), zones agricoles hétérogènes (11,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,5 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Transports en commun[modifier | modifier le code]

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Champagnat est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Champagnat.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 31,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (33,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 367 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 75 sont en aléa moyen ou fort, soit 20 %, à comparer aux 25 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[16],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[17].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[14].

Risque particulier[modifier | modifier le code]

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Champagnat est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[18].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789, le village est identifié sous le nom de Champagniac[19].

La commune se nomme Champanhac en occitan.

Histoire[modifier | modifier le code]

Sur la route de Chénérailles, quelques kilomètres après le hameau de Montelladonne, se dresse une pierre levée (menhir ?), dite pierre de sainte Valérie, où la légende situe un miracle de la sainte limougeaude. Au hameau de la Chaize, au-dessus du village subsistent les restes d'un château féodal, bordé par les bois de Champagnat. Dans ces mêmes bois, surplombant toute la vallée, s'élèvent les restes d'une tour (de guet ?) d'où l'on obtient un point de vue de 15 à 20 km à la ronde.

Du Moyen Âge, l'église a conservé des restes de mâchicoulis, éléments des fortifications de l'édifice en ces temps troublés. Non loin de là se trouve un des rares calvaires creusois, daté de 1524, en granit du pays, représentant six personnages sur ses deux faces. On aperçoit encore quelques restes de peintures sur la pierre.

Le territoire communal a vu l'édification de plusieurs châteaux. Celui de Peyrudette (en direction de Bellegarde-en-Marche) a été la résidence de la famille de Saint-Julien, de 1380 jusqu'au . Le château de Fournoux (propriété privée en direction de Mainsat) a connu la présence du philosophe et académicien Jean Guitton qui y a passé son enfance.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
         
    Pierre Tabard    
mars 2001
(réélu en mai 2020)
En cours Christian Échevarne[20] DVG Retraité de l'enseignement

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].

En 2021, la commune comptait 476 habitants[Note 3], en augmentation de 2,81 % par rapport à 2015 (Creuse : −3,87 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 6501 3321 4991 8711 9801 9631 9521 9191 966
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 8741 7551 6691 6821 6161 5681 6201 6241 600
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 6101 6411 4481 146994980940813732
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
658604494482438423418407438
2014 2019 2021 - - - - - -
460471476------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

La commune est le berceau de la famille maternelle du philosophe Jean Guitton (1901-1999) et de son frère Henri (1904-1992). La famille Bertrand y possédait en effet la propriété de Fournoux[précision nécessaire]. Jean Guitton s'est d'ailleurs retiré dans une maison des environs, modeste chaumière baptisée « La Pensée », au hameau du Deveix, et il est maintenant inhumé dans une chapelle privée sur le terrain de cette propriété[30]. En 1973, il a offert à la commune trois tableaux : l'Accord, l'Enfant et la Lettre, formant un triptyque inscrit au titre des monuments historiques depuis 2010[31].

Elle est également celui de la famille de l'entrepreneur en bâtiment Philippe Fougerolle (1806-1883) et le village de naissance de François Denhaut (1877-1952), inventeur de l'hydravion à coque.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Orthodromie entre Champagnat et Lupersat », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Lupersat_sapc » (commune de Lupersat) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Lupersat_sapc » (commune de Lupersat) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Champagnat », sur Géorisques (consulté le ).
  15. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  16. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  17. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Champagnat », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  18. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le ).
  19. « Champagniac » sur Géoportail (consulté le 25 août 2018)..
  20. Source : préfecture de la Creuse
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. Église Saint-Martial, Clochers de France, consulté le 25 août 2018.
  26. « groupe sculpté (petite nature) : Vierge de Pitié », notice no PM23000050, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 25 août 2018.
  27. Véronique Notin et Jean-Marc Ferrer, L'art de l'émail à Limoges, Limoges, Culture et patrimoine en Limousin, , p. 17.
  28. « Menhir dit La Pierre Femme », notice no PA00100036, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 25 août 2018.
  29. « Château de Peyrudette », notice no PA00100035, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 25 août 2018.
  30. Philippe Landru, « GUITTON Jean (1901-1999) », sur Cimetières de France et d'ailleurs, (consulté le ).
  31. « 3 tableaux en triptyque et leurs cadres : l'Accord, l'Enfant, la Lettre », notice no PM23001045, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 25 août 2018.