Chan Santokhi — Wikipédia

Chan Santokhi
Illustration.
Chan Santokhi en 2020.
Fonctions
Président de la république du Suriname
En fonction depuis le
(3 ans, 8 mois et 12 jours)
Élection 13 juillet 2020
Vice-président Ronnie Brunswijk
Prédécesseur Desi Bouterse
Biographie
Nom de naissance Chandrikapersad Santokhi
Date de naissance (65 ans)
Lieu de naissance Lelydorp (Guyane néerlandaise)
Nationalité Surinamaise
Parti politique Parti de la réforme progressiste
Conjoint Mellisa Seenacherry

Chan Santokhi
Présidents de la République du Suriname

Chandrikapersad Santokhi, dit Chan Santokhi, né le à Lelydorp, est un homme d'État surinamais. Ancien commissaire de police, il est président de la République depuis le . Il est membre du Parti de la réforme progressiste.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et vie privée[modifier | modifier le code]

Mellisa Santokhi-Seenacherry, 2020.

Chan Santokhi s'est marié en 2020 avec sa compagne de longue date, Mellisa Santokhi-Seenacherry, avocate de profession.

Carrière policière[modifier | modifier le code]

Après avoir terminé l'école secondaire à Paramaribo, Santokhi reçoit une bourse pour étudier aux Pays-Bas. De 1978 à 1982, il suit une formation à l'Académie de police des Pays-Bas à Apeldoorn dans la province de Gueldre. Après avoir terminé ses études, Santokhi retourne au Suriname en septembre 1982 pour travailler dans la police. Dès l'âge de 23 ans, Santokhi est nommé inspecteur de police dans le district de Wanica. En 1989, il est nommé chef de la police judiciaire nationale. En 1991, il est élevé au rang de commissaire de police en chef[1].

Ministre de la Justice[modifier | modifier le code]

En , Santokhi est nommé ministre de la Justice et de la Police comme membre du Parti de la réforme progressiste (VHP). Son passage au ministère est marqué par une forte offensive contre la criminalité, en particulier contre le trafic de drogue avec l'application rigoureuse de la loi et de l'ordre. Desi Bouterse le surnomme « le shérif ».

Il diligente également l'enquête sur les massacres de décembre 1982 au début de son mandat de ministre et installe pour cela un tribunal dans la banlieue de Domburg.

Élections de 2010[modifier | modifier le code]

Lors des élections de 2010, Santokhi obtient, en dépit d'être placé en bas de la liste des candidats du Parti de la réforme progressiste, le plus grand nombre de votes derrière Desi Bouterse. En juillet de cette année, il est désigné candidat à la présidence au nom du Nieuw Front, coalition politique dont fait partie le VHP. Lors de l'élection présidentielle qui suit, Santokhi est opposé à Desi Bouterse, qui est finalement élu.

Représentant de la CICAD[modifier | modifier le code]

À partir de 1995, Santhoki est le représentant officiel de la Commission inter-américaine pour le contrôle du trafic de drogues (CICAD), une institution autonome de l'Organisation des États américains, qui coordonne la politique de lutte contre le trafic de drogues dans l'hémisphère occidental. En 2009, Santokhi est élu vice-président de cette organisation, puis président l'année suivante[2].

Président du Parti de la réforme progressiste[modifier | modifier le code]

Le , Santokhi est élu président du Parti de la réforme progressiste. Réunissant à l'origine seulement des membres de la communauté indienne, le parti voit le nombre de ses adhérents augmenter à partir de la nomination de Santokhi comme président.

Élections de 2020[modifier | modifier le code]

Lors des élections législatives de mai 2020, le VHP remporte vingt des cinquante et un sièges de députés et devient le principal parti politique surinamien. Le suivant, Santokhi est le seul candidat à l'élection présidentielle, l'opposition ayant refusé de participer à l'élection en proposant un candidat. Il est donc élu par acclamation[3].

Président de la République[modifier | modifier le code]

Portrait officiel de Chan Santokhi.

Il est investi le 16 juillet 2020[4].

Un programme de restructuration économique est prévu après un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) pour un prêt de 690 millions de dollars sur plusieurs années. Le gouvernement se trouve contraint d'adopter des réformes fiscales avec notamment la suppression des subventions pour l'électricité, l'eau et l'essence. Des manifestations, tournant parfois à l'émeute, se produisent en février 2023 en protestation contre la détérioration du niveau de vie. Le Suriname est plongé dans une grave crise économique, avec une inflation galopante et une dette extérieure qui a explosé[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (nl) Stieven Ramdharie, « De meest bedreigde man van Suriname », De Volkskrant, .
  2. (nl) « Breaking news: Santokhi gekozen tot CICAD-voorzitter », sur Starnieuws, .
  3. « Suriname : Chan Santokhi officiellement élu président », sur France-Guyane,
  4. « Suriname : passation de pouvoir ce matin à Paramaribo, entre le président sortant Desi Bouterse et son successeur Chan Santokhi », sur Guyane la 1ère (consulté le )
  5. « Suriname: les habitants manifestent contre la vie chère et la corruption », RFI,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]