Charles-Étienne de Teschen — Wikipédia

Charles Étienne de Teschen
Illustration.
Portrait de Charles-Étienne de Habsbourg-Lorraine par Pochwalski.
Titre
Roi de Pologne (de jure)

(2 ans et 6 jours)
Premier ministre Jan Kucharzewski

Antoni Ponikowski Jan Kanty Steczkowski Józef Świerzyński Władysław Wróblewski

Prédécesseur Nicolas II de Russie (Royaume du Congrès)
Successeur Lui même (prétendant au trône)
Biographie
Nom de naissance Karl Stephan Eugen Viktor Felix Maria von Habsburg-Lothringen
Date de naissance
Lieu de naissance Židlochovice
Date de décès (à 72 ans)
Lieu de décès Żywiec
Père Charles-Ferdinand d'Autriche-Teschen
Mère Élisabeth de Habsbourg-Hongrie
Conjoints Marie-Thérèse de Habsbourg-Toscane
Enfants Éléonore d'Autriche-Teschen
Renée d'Autriche-Teschen
Charles-Albert de Habsbourg-Altenbourg
Mathilde d'Autriche-Teschen
Léon-Charles de Habsbourg-Lorraine
Guillaume de Habsbourg-Lorraine
Héritier Charles-Albert de Teschen
Religion Catholicisme

Charles-Étienne de Habsbourg-Lorraine ou Karl Stephan ou Charles-Étienne d'Autriche (en polonais Karol Stefan Habsburg), né le à Groß Seelowitz (Židlochovice) et mort le à Żywiec, est un archiduc d'Autriche devenu citoyen polonais. Nommé Grand-amiral de la flotte austro-hongroise en 1911, pendant la Première Guerre mondiale, il est désigné par l'empire allemand comme "roi de Pologne". Cependant, il ne montera jamais sur le trône, en raison de la défaite de l'Allemagne dans la guerre et de l'effondrement de la monarchie des Habsbourg, qui devait être le soutien de son règne. Après la guerre, l'archiduc s'installe en Pologne. Il devient philanthrope et ami de l'Académie polonaise des arts et des sciences. Ses enfants se polonisent, adoptant la culture, les coutumes, la langue et la nationalité polonaises[1].

Roi de Pologne[modifier | modifier le code]

Dès le mois de , son nom est cité par le chancelier allemand, Bethmann-Hollweg, pour devenir roi d'un royaume de Pologne reconstitué sous la tutelle du Reich, dans le cadre des négociations pour le partage des territoires conquis par les puissances centrales sur l'Empire russe au cours de l'année précédente[2]. Le royaume étant destiné à jouir d'une indépendance de façade et à être inféodé au Reich, son roi, connu pour ses opinions germanophiles[2], est promis à jouer le rôle de la « cerise autrichienne sur le gâteau », selon le mot d'Annie Lacroix-Riz[3].

La couronne lui est officiellement offerte par le chancelier allemand le , dans le cadre de sa politique conciliante à l'égard de la double monarchie, qui renâcle alors à abandonner au profit du Reich un de ses buts de guerre principaux[4].

Famille[modifier | modifier le code]

Fils de Charles-Ferdinand d'Autriche et d'Élisabeth de Habsbourg-Hongrie, Charles-Étienne épouse en 1886 sa cousine Marie-Thérèse de Habsbourg-Toscane (1862-1933).

Six enfants sont nés de cette union :

L’archiduc Charles-Étienne, son épouse et leurs 6 enfants (1896).

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Łukasz Piernikarczyk, « Karol Stefan - Habsburg-Lorraine », sur polskiedzieje.pl,
  2. a et b Fischer 1970, p. 250.
  3. Lacroix-Riz 1996, p. 32.
  4. Fischer 1970, p. 252.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Fritz Fischer (trad. Geneviève Migeon et Henri Thiès), Les Buts de guerre de l’Allemagne impériale (1914-1918) [« Griff nach der Weltmacht »], Paris, Éditions de Trévise, , 654 p. (BNF 35255571). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Annie Lacroix-Riz, Le Vatican, l'Europe et le Reich : De la Première Guerre mondiale à la guerre froide, Paris, Armand Colin, coll. « Références Histoire », , 539 p. (ISBN 2-200-21641-6). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Timothy Snyder, The Red Prince: The Secret Lives of A Habsburg Archduke, Basic Books, New York, 2008.
  • Timothy Snyder (trad. de l'anglais par Olivier Salvatori), Le Prince rouge : Les vies secrètes d'un archiduc de Habsbourg [« The Red Prince:The Secret Lives of A Habsburg Archduke »], Paris, Gallimard, coll. « La Suite des temps », , 384 p. (ISBN 978-2-07-013972-9) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (pl) Adam Tracz et Krzysztof Błecha, "Ostatni król Polski" - Karol Stefan Habsburg, Twarda, 2012

Ouvrages généalogiques :

Liens externes[modifier | modifier le code]

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