Charles Appuhn — Wikipédia

Charles Appuhn
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Charles Albert AppuhnVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
égyptienne ( - )
française (à partir du )Voir et modifier les données sur Wikidata
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A travaillé pour
Distinction

Charles Appuhn, né le à Alexandrie (Égypte) et mort en 1942, est un professeur de philosophie français. Son père était allemand, sa mère française. Il est surtout connu comme traducteur et en tant qu'éditeur scientifique.

Agrégé de philosophie en 1890, Charles Appuhn a enseigné notamment au Lycée d'Orléans, au Lycée d'Avignon et au lycée Henri-IV à Paris. Il travaille aussi parallèlement de 1919 à 1935 à la Bibliothèque-Musée de la Guerre où il est chef de la section allemande[1].

Charles Appuhn est avant tout connu pour avoir traduit les œuvres de Baruch Spinoza, notamment l'Éthique (chez Garnier, 1913). Il a cependant également traduit certains classiques romains, comme Cicéron (De la République, Des lois, etc.). Ses traductions continuent à faire autorité, même si elles entrent parfois en concurrence avec d'autres. En tout cas elles sont toujours couramment rééditées, y compris en format de poche.

En tant qu'auteur, Charles Appuhn s'est signalé en publiant en 1933 un Hitler par lui-même d'après son livre « Mein Kampf » (Paris, Impr. Pascal, 1933). Il s'écrit sur internet qu'Appuhn aurait eu des "penchants" antisémites[2], mais la chose est peu probable. En effet, Appuhn fréquentait Henri Bergson et Lucien Lévy-Bruhl dans le groupe français des Amis de Spinoza. C'est la Revue Juive internationale qui rapporte en 1925[3] que ce groupe prônait la paix et le rapprochement entre "tous les membres de l'humanité".

Sources[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Dominique Bouchery, « Il y a cent ans : les débuts de la section allemande de la Bibliothèque et Musée de la guerre », Matériaux pour l histoire de notre temps, vol. N° 125-126, no 3,‎ , p. 18 (ISSN 0769-3206 et 1952-4226, DOI 10.3917/mate.125.0018, lire en ligne, consulté le )
  2. « Réception de Mein Kampf en France et influence des Protocoles des Sages de Sion », sur ramkat.free.fr (consulté le ).
  3. Roger Lacombe, « La Societas Spinozana », La Revue juive internationale,‎ , p. 395 (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]