Charles Camoin — Wikipédia

Charles Camoin
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Charles CamoinVoir et modifier les données sur Wikidata
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Charles Camoin, né à Marseille le et mort à Paris 18e le [1], est un peintre et graveur français rattaché au mouvement du fauvisme.

Biographie[modifier | modifier le code]

Les débuts[modifier | modifier le code]

Charles Camoin est le dernier d’une famille de quatre enfants, après Gustave, Élise et Jeanne. Son père, Joseph Camoin, dirige l’entreprise de peinture et décoration « Camoin Jeune », fondée en 1851 à Marseille, responsable de l’embellissement du théâtre du Gymnase ainsi que du palais Longchamp. Après la mort de leur père en 1885, les enfants sont mis sous la tutelle de leur oncle et habitent alternativement à Marseille et à Paris. Destiné au commerce, Camoin suit toutefois des cours de dessin à l’École des beaux-arts de Marseille dès 1895. Il reçoit l’année suivante un premier prix de figure qui le décide à poursuivre dans cette voie. En 1895, il habite avec sa mère boulevard de Clichy à Paris[2].

En janvier 1898, Camoin s’inscrit à l’École des beaux-arts de Paris. Admis dans l’atelier de Gustave Moreau, il ne reçoit que brièvement l’enseignement du maître qui meurt en avril de la même année. Toutefois, c’est là qu’il rencontre ses condisciples Henri Matisse, Albert Marquet et Henri Manguin, élèves de cet atelier depuis déjà quelques années. « Moreau déjà très malade ne me corrigea que deux ou trois fois avant de mourir […]. Ce que je sais de lui, c'est surtout par Matisse et Marquet que je l'ai appris », se souvient Camoin[3]). Après la mort de Gustave Moreau, l’atelier est repris par Fernand Cormon, dont l’enseignement est beaucoup plus académique que celui de Moreau. Tout comme ses camarades, Matisse, Manguin et Marquet, Camoin décide alors de quitter les Beaux-Arts et de s’inscrire dans un atelier libre, l’Académie Camillo, rue de la Grande-Chaumière à Paris. Avec eux, il va copier les maîtres au musée du Louvre, de la manière libre conseillée par Moreau. Surtout attiré par les grands coloristes, Camoin interprète Eugène Delacroix, Rubens mais aussi Jean-Honoré Fragonard, Antoine Watteau ou Jean-Auguste-Dominique Ingres… Dans la rue ou dans les cafés théâtres, il s’exerce à de rapides croquis pris sur le vif (par exemple Silhouette de femme, vers 1900, Paris, musée national d’art moderne), très proches de la caricature. Les peintures de cette période se caractérisent par un dessin très précis ainsi que par de forts contrastes. À l’instar de Matisse, Camoin a déjà fait évoluer sa palette vers des tonalités claires. Il a en effet dès cette époque connaissance des impressionnistes dont il a pu découvrir les œuvres au musée du Luxembourg, à la suite du legs Caillebotte ou dans les galeries parisiennes, chez Durand-Ruel, ou chez Ambroise Vollard, bien connu de Matisse et Marquet et qui expose alors des œuvres de Vincent van Gogh, Paul Gauguin et Paul Cézanne (une exposition Cézanne a lieu en juin 1898). De cette époque datent les premiers paysages, notamment des vues de Paris et d’Ile-de-France, qui témoignent d’une très grande proximité avec Matisse et Marquet, avec lesquels il partage les mêmes motifs (par exemple Le Bassin des Tuileries, vers 1902, musée des beaux-arts de Reims).

La rencontre avec Cézanne[modifier | modifier le code]

Au mois de novembre 1900, alors que l’Exposition universelle s’achève à Paris, Camoin doit partir pour son service militaire qui dure alors trois ans.

De janvier à septembre 1901, il est affecté au 55e régiment d’infanterie dans la région d’Arles. Son service ne l’empêche pas de peindre, notamment sur les motifs de van Gogh (par exemple Le Pont de Langlois, 1901, collection particulière[réf. nécessaire]). En avril 1901, il rencontre le docteur Rey qui lui parle du portrait que van Gogh lui avait donné en 1889 à titre de souvenir[4]. Il le lui achète puis le met en dépôt chez un marchand de tableaux marseillais M. Molinard. Quelques semaines plus tard, l'œuvre n'ayant pas trouvé preneur est expédiée chez le correspondant parisien de Molinard, le marchand Ambroise Vollard qui trouve un acquéreur pour 150 francs[5].

Alors que son régiment est à Aix-en-Provence en octobre 1901, Camoin ose se rendre un soir chez Cézanne, et sonner à la porte du no 23 rue Boulégon. Le vieux maître, adulé par la jeune génération d’artistes, est alors connu pour son caractère difficile. Mais Cézanne se prend de sympathie pour celui qu’il appelle « le vaillant marseillais » Carlo Camoin et l’invite régulièrement aux repas dominicaux en compagnie du poète Léo Larguier et de Louis Aurenche. Après le départ du régiment octobre 1901, les deux artistes échangent une correspondance régulière et Camoin lui rend plusieurs fois visite par la suite. Il montre au maître sa production récente, que celui-ci apprécie et encourage, et a le privilège de l’accompagner sur le motif. Cézanne envoie à Camoin des lettres paternelles et affectueuses dans lesquelles il lui délivre des conseils sur la manière d’aborder la peinture, notamment de se méfier de la mortification théorique, de considérer les maîtres du passé sans les pasticher, mais aussi, de se fier à ses « sensations » au contact de la nature.

La période fauve[modifier | modifier le code]

Rentré de sa période militaire en septembre 1903, Camoin s’installe à Paris. Dès cette époque il expose au Salon des indépendants, ainsi qu’au Salon d'automne et commence à être remarqué par la critique. Il se joint au groupe d’artistes alors réunis autour d'Henri Matisse : Henri Manguin, Albert Marquet et Jean Puy (rencontré à ce moment). Ils exposent ensemble, notamment dans la petite galerie de Berthe Weill, rue Victor Massé à Paris. Le Portrait d'Albert Marquet (1904, Montpellier, musée Fabre), témoigne de sa lecture de Cézanne notamment dans la manière très elliptique dont la figure est campée frontalement et restituée avec des moyens réduits : la couleur se limite à deux teintes et le fond uniforme. Quand il n’est pas dans la capitale, Camoin sillonne son midi natal, voyage en Italie. En 1904, il se rend à Rome, Naples et Capri, et en rapporte des paysages qui se caractérisent par une touche plus enlevée, plus large et expressive qu’auparavant. Contrairement aux impressionnistes, Camoin ne s’intéresse pas alors dans ses paysages à l’effet atmosphérique ou aux raffinements de la perception rétinienne mais plutôt à l’agencement des formes et des plans dans l’espace perspectif, mettant ici encore en application la leçon de Cézanne qui lui conseille de « faire du Poussin sur nature » (Marseille, le vieux port aux tonneaux, 1904, Kunstmuseum Gelsenkirchen (de) ; Le Vieux-Port de Marseille, 1904, Le Havre, musée d'art moderne André-Malraux).

C’est l’époque des premiers succès. En 1904, l’État français lui achète deux paysages (Naples, le Vésuve vu de la Villa Capella, 1904, musée municipal de Draguignan, Vue de Capri, 1904[réf. nécessaire]). Il vient en tête des ventes chez Berthe Weill et Paul Signac, alors vice-président du Salon des indépendants, lui achète La Rue Bouterie (1904, collection particulière[réf. nécessaire]). En 1905, Camoin participe avec Matisse, Manguin, Marquet, André Derain et Maurice de Vlaminck à la salle VII du Salon d’automne de 1905, berceau du fauvisme, auquel il sera dorénavant rattaché. Ses paysages méditerranéens, notamment ses vues de Saint-Tropez (La Place aux herbes, 1905, Saint-Tropez, musée de l'Annonciade) où il vient de passer la saison d’été avec Manguin et Marquet, dégagent une luminosité alors propre au groupe des fauves. Toutefois Camoin ne met jamais en péril la cohésion de l’image peinte et ne transpose que rarement ses couleurs, contrairement à Matisse ou Derain au même moment. C’est dans ses figures qu’il est le plus proche de l’esthétique fauve, notamment dans l’évocation parfois provocante du monde des marges (La Saltimbanque au repos, 1905, musée d’art moderne de la ville de Paris). La femme lui inspire aussi des portraits particulièrement délicats et sensibles, où elle apparaît pensive et lointaine non sans rappeler certaines figures d'Édouard Manet ou d'Edgar Degas (La Petite Lina, 1907, Marseille, musée Cantini).

Sur la butte Montmartre en 1906, il habite au no 12 rue Cortot[2]. En avril 1908, Camoin tient sa première exposition particulière à la galerie du marchand d’origine allemande, Daniel-Henri Kahnweiler, qui deviendra par la suite le marchand de Georges Braque et de Pablo Picasso. Il entre alors en contrat avec le marchand allemand de Francfort, Ludwig Schames. Ce lien commercial précoce avec l’Allemagne explique sans doute que son œuvre soit alors connue des artistes expressionnistes allemands, notamment d’August Macke. Comme pour les autres artistes fauves, ses peintures circulent dans les expositions d’avant-garde européennes, au Salon de la Toison d’or à Moscou, à la Société Manès à Prague, au Salon de la Libre Esthétique à Bruxelles, à la Sonderbund de Cologne en 1912, ou encore à l'Armory Show à New York en 1913. En 1912, il signe un contrat avec la galerie Eugène Druet, qui est aussi le marchand d'Albert Marquet.

À partir de 1908, sa peinture évolue dans une veine plus expressionniste. Camoin réintroduit le noir dans sa palette. Moins attentive aux détails et à la structure, l’écriture colorée accorde une importance croissante à la gestualité de la touche. Certaines vues de Paris, de Montmartre notamment, portent ce même timbre mélancolique que celles contemporaines de Marquet dont il est resté très proche, comme de Matisse d’ailleurs (La Place de Clichy, 1910, Glasgow, Kelvingrove Art Gallery and Museum ; Le Moulin-Rouge aux fiacres, 1910, musée des beaux-arts de Menton). De cette période date sa liaison avec l'artiste peintre Émilie Charmy avec laquelle il se rend en Corse (Les Calanques de Piana, 1910, Sarrebruck, musée de la Sarre) et qui apparaît dans nombre de ses peintures. Durant cette période qui précède la Première Guerre mondiale, Camoin demeure fidèle à la veine coloriste inaugurée par le fauvisme et reste réfractaire au cubisme.

Tanger et l’autodafé[modifier | modifier le code]

À la suite de sa rupture avec Charmy, Camoin rejoint Matisse à Tanger où il passe la saison de l’hiver 1912-1913. Auprès de son ami, Camoin retrouve de l’ardeur au travail. Pourtant très admiratif d'Eugène Delacroix, dont il recopie des passages entiers du Journal, Camoin ne cède pas à la tentation orientaliste. C’est plus l’atmosphère du lieu qui l’intéresse. Il rapporte en effet du Maroc un ensemble de paysages (Plage à Tanger, 1913, Boulogne-Billancourt, musée des Années Trente) dans lesquels il renonce au noir pour évoluer vers une gamme de teintes beaucoup plus tendres, utilisées en transparence. Cette évolution se confirme à son retour, où il passe la saison dans le Midi entre Marseille, Cassis et Martigues. Une exposition particulière de soixante de ses peintures a lieu galerie Druet au début de l’année 1914. Mais en juin, Camoin détruit une grande partie des toiles — « parmi les plus intéressantes de ce peintre », note Guillaume Apollinaire[6] — se trouvant dans son atelier. Il les coupe en morceaux avant de les jeter. Elles sont récupérées et très vite revendues au marché aux puces. Par la suite, ces toiles réapparaîtront sur le marché et Camoin refusera d’en accepter la paternité. Il s’ensuivra un procès ainsi qu’une jurisprudence qui donnera raison au peintre et restera célèbre dans le cadre de la propriété intellectuelle[réf. nécessaire].

La rupture de la guerre[modifier | modifier le code]

Comme pour la plupart des artistes de sa génération qui sont enrôlés, la Première Guerre mondiale marque une rupture dans la carrière de Camoin. Mobilisé, il est d’abord envoyé comme brancardier au front de Vosges puis, en 1916, dans les sections du camouflage où il peint des toiles au mètre. Il partage une abondante correspondance avec Matisse qui lui envoie régulièrement des colis et lui fait part de ses réflexions esthétiques. Au camouflage, il rencontre l’écrivain et marchand Charles Vildrac ainsi qu'André Dunoyer de Segonzac et le poète Léon-Paul Fargue avec lesquels il se lie d’amitié. À son retour à la vie civile en février 1919, il se réinstalle dans son atelier du no 46 rue Lepic à Paris et reprend difficilement la peinture, abandonnée pendant plus de quatre années.

L'après-guerre[modifier | modifier le code]

Camoin épouse Charlotte Prost en mars 1920, et le couple s'installe au no 46 rue Lepic. Il devient sociétaire de la Société nationale des beaux-arts la même année. Les peintures d’après guerre, de nombreuses vues du Midi, Cannes, Antibes, Aix-en-Provence, ou des portraits de sa femme (Lola à l’ombrelle jaune, 1920, Marseille, musée Cantini), renouent avec la délicatesse de la période tangeroise. Cette qualité de lumière, ainsi que l’atmosphère intimiste qui s’en dégage, est très proche des peintures contemporaines de Matisse, son voisin, installé à Nice depuis 1917. C’est d’ailleurs ensemble qu’ils rendent visite au vieux maître Auguste Renoir à Cagnes, en novembre 1918. L’admiration de Camoin pour la peinture de Renoir, partagée par nombre d’artistes de sa génération, notamment Matisse et Picasso, ne cessera de se faire désormais sentir dans son œuvre. Son empreinte sera en effet particulièrement sensible dans nombre de portraits et natures mortes (La Coupe bleue, 1930, Paris, musée national d'art moderne) dans lesquels Camoin cherche à atteindre la joliesse et la qualité de touche si caractéristique de Renoir. Après-guerre, Camoin affirme de plus en plus son goût pour une peinture sensuelle voluptueuse et spontanée dénuée de toute prétention intellectuelle.

Après la guerre de 1914-1918, Camoin expose et vend régulièrement sa production aux galeries Vildrac, Druet, Marcel Bernheim, Bernheim-Jeune, ou Charpentier sans toutefois signer de contrat d’exclusivité avec aucune d’entre elles. Il continue également à exposer presque chaque année aux Salons d'automne et des indépendants, ainsi qu’au Salon des Tuileries.

S’inaugure alors pour le peintre une vie nouvelle qu’il partage entre son atelier montmartrois et de longs séjours dans le Midi, notamment à Saint-Tropez où il s’installe en 1921. Il fréquente la petite communauté artistique qui y séjourne, les Signac, les Eiffel, Dunoyer de Segonzac ou Colette, sa voisine aux Canoubiers. Il reste par ailleurs très proche des Marquet, désormais installés à Alger mais qu’il voit régulièrement à La Frette, dans les environs de Paris, en compagnie notamment de François Desnoyer et d’Henri Launois. Durant les années 1940, il se rapproche aussi de Matisse avec lequel il entretient une correspondance suivie, ainsi que de Pierre Bonnard, installé au Cannet. En 1937-1938, il emménage au no 2bis avenue Junot à Paris dans une maison construite pour le sculpteur Antonin Larroux, au fond de ce qui fut l'impasse Girardon[2]

Camoin peint de nombreuses vues du golfe de Saint-Tropez et de ses environs. Il fixe son travail autour de motifs choisis qui deviennent récurrents, comme La Baie des Canoubiers, Le Favouillou, Les Vendanges, Ramatuelle entre les pins, La Place des Lices, Les Joueurs de boules, La Plage de Sainte-Maxime. En 1946, il loue un atelier rue Suffren donnant sur le port tropézien, qui deviendra un de ses motifs de prédilection. À partir de chacun de ces thèmes, développés sur plusieurs années, il peint des variations qui diffèrent à chaque fois par l’ambiance lumineuse et la gamme des couleurs qui lui correspondent. Le travail par séries autour de motifs récurrents — également des vues du Vieux-Port de Marseille ou de la Montagne Sainte-Victoire — témoigne de l’attachement de Camoin à l’esthétique impressionniste, notamment au travail sur le motif, en extérieur, et la recherche de la description de l’effet atmosphérique. En même temps, ce travail répétitif lui permet de répondre à l’exigence de spontanéité qu’il s’est imposée sans toutefois nuire à l’harmonie de la composition. La recherche d’un équilibre entre la description fidèle de la réalité extérieure et sa transposition dans une image organisée constitue désormais l’essentiel de sa démarche artistique. Elle trouve son aboutissement au terme de sa carrière à travers une série de Baigneuses, qui constitue aussi son ultime hommage à Cézanne.

Camoin passe les dernières années de sa vie entre Paris et Saint-Tropez. En effet, à l’exception d’un séjour aux États-Unis en 1961, il voyage peu, préférant la solitude de son atelier. En 1955, il est promu officier de la Légion d’honneur et reçoit le grand prix de la Biennale de Menton.

Il meurt dans son atelier de Montmartre le . Il est inhumé à Marseille au cimetière Saint-Pierre. Le musée des beaux-arts de Marseille lui consacre une rétrospective en 1966[7]. En 1971 a lieu une deuxième rétrospective au palais de la Méditerranée de Nice[8]. En 1998, est organisée une exposition rétrospective itinérante au musée Cantini à Marseille et à la Fondation de l'Hermitage à Lausanne[9].

Affaire judiciaire[modifier | modifier le code]

Alors que le droit moral n'était pas encore défini en France comme il le fut plus tard, la chambre civile de la Cour de cassation, dans un arrêt en date du , a jugé que « La propriété littéraire n'est pas susceptible de possession matérielle ». Le tribunal civil de la Seine, dans un jugement en date du , a tranché en ce sens. Le peintre Charles Camoin est à l'origine de cette décision de justice, connue sous le nom d'« affaire Camoin ». Pour rappel des faits, le peintre avait lacéré en 1914 une soixantaine de toiles dont il n'était pas satisfait et avait jeté les débris dans la poubelle de son immeuble. Les débris furent ramassés par un chiffonnier qui les vendit au marché aux puces. En 1925, le peintre apprend que certaines de ces toiles ont été reconstituées et vendues par Francis Carco. Selon le tribunal, « la propriété des morceaux lacérés ne peut faire obstacle à l'exercice par l'auteur de son droit de divulgation. L'acquisition de la propriété ne se limite qu'au support, l'auteur reste maître, malgré l'abandon de son œuvre, de faire respecter ses droits. Seul le support sera l'objet du mécanisme de la possession, les droits d'exploitation restant toujours entre les mains de l'auteur tant qu'il ne les aura pas cédés et ce même s'il n'a plus le support entre ses mains »[10]. Cette décision fit jurisprudence en ce qui concerne le droit d'auteur, incluant le droit de divulgation[11],[12].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Collections publiques[modifier | modifier le code]

Allemagne[modifier | modifier le code]

Australie[modifier | modifier le code]

Espagne[modifier | modifier le code]

États-Unis[modifier | modifier le code]

France[modifier | modifier le code]

Royaume-Uni[modifier | modifier le code]

Suisse[modifier | modifier le code]

Gravure[modifier | modifier le code]

Charles Camoin a produit des eaux-fortes, des lithographies et des pointes sèches sur des motifs originaux.

Il commence seulement en 1934 à s'intéresser à ces techniques, et ce, à la demande d'Ambroise Vollard, pour un petit tirage de deux eaux-fortes. En 1946, il produit dix estampes pour la maison Rombaldi, recueil préfacé par Jean Alazard. Par la suite, on compte des dessins lithographiques tirées par la maison Mourlot dans les années 1950[14].

Salons et expositions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Base Léonore
  2. a b et c André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, Paris, Éditions André Roussard, 1999, p.117.
  3. Cité par J.P. Crespelle, Montmartre vivant, Paris, Hachette, 1964, p.92.
  4. Le docteur Rey, interne à l'époque à l'hôpital d'Arles, avait soigné van Gogh pour son oreille coupée.
  5. Le tableau porte alors le nom de Portrait d'homme sur châssis, buste de face légèrement orienté vers la droite, signé en rouge : « Vincent, Arles, janvier 1889 » (AVA, Bulletin des amis du vieil Arles, n°135).
  6. Paris-Journal, 25 juillet 1914.
  7. Commissariat par Marielle Latour, 41 peintures exposées.
  8. Commissariat de Danièle Giraudy, 72 peintures exposées.
  9. Commissariat de Véronique Serrano et Claudine Grammont, 90 peintures et autant de dessins exposés.
  10. Karin Muller, Quand l'art est pris pour cible, Editions Prisma, (ISBN 978-2-8104-1401-7)
  11. Jean-Luc Piotraut, Droit de la propriété intellectuelle, 3e, , p. 120-123
  12. « Ses toiles déchirées ont consolidé une loi », sur La Provence,
  13. Renaissance du Musée de Brest, acquisitions récentes : [exposition], Musée du Louvre, Aile de Flore, Département des Peintures, 25 octobre 1974-27 janvier 1975, Paris, , 80 p.
  14. Camoin, Charles, in: J. Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France 1830-1950, Paris, AMG-Flammarion, 1985, pp. 56-57.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Charles Vildrac, Éloge de Charles Camoin, Paris, Manuel Bruker, 1956.
  • Danièle Giraudy, Charles Camoin, sa vie, son œuvre, Marseille, La Savoisienne, 1972.
  • Collectif, Charles Camoin, rétrospective, 1879-1965, musées de Marseille, Réunion des Musées nationaux, 1997.
  • Claudine Grammont , Correspondance Henri Matisse - Charles Camoin, Lausanne, La Bibliothèque des Arts, 1997.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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