Chemin du Roy — Wikipédia

Chemin du Roy
Image illustrative de l’article Chemin du Roy
Image illustrative de l’article Chemin du Roy
Caractéristiques
Longueur 280 km
Direction Ouest/ Est
Extrémité Ouest Vieux-Montréal[1]
Extrémité Est Vieux-Québec
Réseau Routes touristiques du Québec

Le chemin du Roy est la première route construite en Nouvelle-France reliant plusieurs municipalités.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Elle est la plus longue route construite en Amérique du Nord sur une si grande distance et ce, dès le début de sa construction dans les années 1660, jusqu'à plus de cent ans après le début de sa construction[2]. Le premier tronçon est ouvert dans les années 1660 et relie Cap Tourmente sur la Côte-de-Beaupré à Cap-Rouge (à l'ouest de Québec ; en passant par le Vieux-Québec).

En 1999 elle est officiellement signalée comme étant l'une des principales routes touristiques du Québec. Elle traverse les régions touristiques de la Capitale-Nationale (dont la Côte-de-Beaupré), les régions de Mauricie et de Lanaudière. Elle longe la rive nord du fleuve Saint-Laurent, entre Montréal et Québec, en passant par Trois-Rivières. Elle s'étend en grande partie sur le tracé de l'ancienne route historique[3] qui correspond aujourd'hui peu ou prou à l’actuelle route 138. Cette route touristique est balisée par des panneaux d’accueil, des panneaux de signalisation (bleus) et des panneaux d’interprétation[4].

Bien que plusieurs segments du Chemin du Roy ne sont plus praticables ou n'existent plus aujourd'hui, vous retrouverez[style à revoir] ci-dessous une liste des différents noms contemporains portés par le Chemin du Roy sur certaines parties de son tracé d'Est en Ouest :

Municipalité Noms contemporains du tracé
Québec Rue Saint-Louis, Grande Allée Est, Grande Allée Ouest, Chemin Saint-Louis, Rue Louis-Francoeur, Côte de Cap-Rouge, Rue Saint-Félix
Saint-Augustin-de-Desmaures Rue Saint-Félix, Rue Adrienne Choquette, Chemin du Lac, Chemin de la Butte, Chemin du Roy, Route 138
Neuville Route 138, Rue des Érables
Donnacona Route 138
Cap-Santé Route 138, Le Vieux Chemin
Portneuf Route 138 - 2e Avenue
Deschambault-Grondines Route 138 - Chemin du Roy, Rue Saint-Laurent, Rue de Chavigny, Chemin Sir Lomer-Gouin
Sainte-Anne-de-la-Pérade Route 138 - Boulevard de Lanaudière, Rue Principale
Batiscan Route 138 - Rue Principale
Champlain Route 138 - Rue Notre-Dame
Trois-Rivières Route 138 - Rue Notre-Dame Est, Rue du Moulin des Jésuites, Rue Loranger, Rue Bellerive, Rue Saint-Jean-Baptiste, Route 138 - Rue Fusey, Route 138 - Boulevard du Saint-Maurice, Rue Laviolette, Route 138 - Rue Royale (direction Ouest), Route 138 - Rue Notre-Dame Centre (direction Est), Route 138 - Boulevard Gene H. Kruger, Rue Notre-Dame Ouest, Grande Allée, Chemin Sainte-Marguerite
Yamachiche Route 138 - Route Sainte-Anne Est, Rue Bellemare, Chemin des Petites-Terres
Louiseville Avenue Royale, Route 138 - Boulevard Saint-Laurent Est, Route 138 - Boulevard Saint-Laurent Ouest
Maskinongé Route 138 - Rang du Boulevard Est, Rang du Petit-Bois, Rue Saint-Laurent Est, Rue Saint-Laurent Ouest, Route du Pied-de-la-Côte
Saint-Barthélemy Rang York
Saint-Cuthbert Rang York, Montée Saint-Viateur, Route 138
Sainte-Geneviève-de-Berthier Route 138 - Route nationale, Route 138 - Grande Côte,
Berthierville Route 138 - Rue Notre-Dame
Lanoraie Route 138 - Grande Côte Est, Route 138 - Rue Notre-Dame, Route 138 - Grande Côte Ouest
Lavaltrie Route 138 - Rue Notre-Dame
Saint-Suplice Route 138 - Rue Notre-Dame
Repentigny Route 138 - Rue Notre-Dame
Montréal Route 138 - Rue Notre-Dame Est, Rue Notre-Dame

Historique[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Le Chemin du Roy fut la première route carrossable construite pour relier les villes de Québec, Trois-Rivières et Montréal, en Nouvelle-France[5]. Le premier tronçon reliant Cap Tourmente ( à l'Est de Sainte-Anne-de-Beaupré ) à Cap-Rouge à l'ouest de Québec est ouvert dans les années 1660[2]. En 1706, le Conseil souverain de la Nouvelle-France prend la décision de construire une route qui longe le fleuve Saint-Laurent, là où se trouvent les habitations. Grâce à ses « corvées du Roy », le grand voyer Eustache Lanouiller de Boisclerc peut entreprendre les travaux en 1731. Au terme du chantier, en 1737, le Chemin du Roy fait 7,4 mètres de largeur et s’étire sur 280 kilomètres, à travers 37 seigneuries, où vivaient la majorité des habitants de la Nouvelle-France[6], de Cap Tourmente au Vieux-Montréal en passant par le Vieux-Québec.

Dans les années 1730, le Chemin du Roy est la plus longue route aménagée au nord du Rio Grande. L'équivalent aux États-Unis sera la « route nationale » de Cumberland (Maryland) à Wheeling (Ohio) qui est projetée par le gouvernement fédéral seulement en 1806, cent ans après le projet, en Nouvelle-France, de construction du Chemin du Roy[2].

À cheval, le trajet Montréal-Québec durait de quatre à six jours, selon les conditions.

Route touristique[modifier | modifier le code]

Signalisation à Québec.
Batiscan, le chemin emprunte le vieux pont de fer.

La route touristique du Chemin du Roy existe officiellement depuis 1999. Cette année-là, Tourisme Québec mettait en œuvre son nouveau programme gouvernemental de signalisation des routes et des circuits touristiques dont l'objectif principal est d'améliorer l’expérience touristique des visiteurs par la mise en valeur des paysages, attraits et activités situés le long de la route. La signalisation de la route du Chemin du Roy avait fait l'objet d'un projet pilote de 1996 à 1999 dans le secteur de Portneuf[7]. Depuis 1999, l'itinéraire définitif est signalisé sur toute sa longueur, au travers des trois régions touristiques. Le Chemin du Roy est sous la supervision du Comité de développement et de promotion du Chemin du Roy, composé de représentant des trois associations touristiques régionales (Québec, Mauricie et Lanaudière). En 2013, cette route touristique était dotée d'une nouvelle image et de nouveaux outils promotionnels, comportant un logo retouché, un nouveau concept visuel, un nouveau slogan Temps d’arrêt, tant d’attraits, un site Web mobile et un nouvel outil d’accompagnement (carto-guide)[8].

Charles de Gaulle à Sainte-Anne-de-la-Pérade le 26 juillet 1967[9]

Cette route touristique était désignée comme telle avant 1996. En 1967, elle portait déjà ce nom lors de la visite officielle au Québec de Charles de Gaulle, président de la République française. Dans un discours du , il dit : « De Québec jusqu'à Montréal sur les 250 kilomètres de la route longeant le Saint-Laurent et que les Français canadiens appellent « le Chemin du Roy » parce que jadis pendant des générations leurs pères avaient espéré qu'un jour un chef de l'État français viendrait à la parcourir, des millions d'hommes, de femmes, d'enfants, s'étaient rassemblés pour crier passionnément « Vive la France » et ces millions arboraient des centaines et des centaines de milliers de drapeaux tricolores et de drapeaux du Québec à l'exclusion presque totale de tout autre emblème »[10].

Jean-Pierre Ferland enregistra la chanson Le Chemin du Roy en  : « Les hommes ont mis leur cravate / Ma mère a mis son chapeau / Le Chemin du Roy s'exalte / Même les poteaux sont beaux / [...] plus le chemin s'achève / Et moins il ne finit / Moi qui n'ai jamais eu l'âme / D'un soldat de régiment / Un jour à la Place d'armes / J'ai crié comme un sergent / Mon Général... / Il n'est plus du roy / Le Chemin du Roy »[11].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

Photos[modifier | modifier le code]

« ... Le chemin du Roy va servir au courrier et aux voyageurs qui utilisent pendant un siècle et demi des calèches, des diligences, des malle-postes et des carrioles d’hiver. Il y aura jusqu’à 29 relais. »[12]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=8817,99661585&_dad=portal&_schema=PORTAL#ch_roy_ch_prin
  2. a b et c « Historique - Chemin du Roy », sur Chemin du Roy (consulté le )
  3. Christian Morissonneau, «Le chemin du Roy, entre Québec et Montréal»
  4. Andréanne Beaulieu, «Mise en valeur du Chemin du Roy complétée dans Lanaudière», Tourisme Lanaudière, 5 juin 2012, [en ligne], http://www.congres.com/nouvelles/mise-en-valeur-du-chemin-du-roy_263
  5. Elle n'est pas la première route carrossable de la Nouvelle-France. D'autres routes carrossables ont été tracées bien avant le chemin du Roy, mais aucune ne reliait les trois villes de Québec, Trois-Rivières et Montréal.
  6. Le chemin du Roy n'a pas été inauguré en 1737, comme plusieurs le signalent. Il était complétée en 1737.
  7. http://www.tourisme.gouv.qc.ca/publications/media/document/programmes/routes.pdf
  8. Pier-Olivier Gagnon, «Un vent de fraîcheur pour le Chemin du Roy», L'Hebdo Journal, 20 juin 2013, [en ligne] http://www.lhebdojournal.com/Actualites/Economie/2013-06-20/article-3285006/Un-vent-de-fraicheur-pour-le-Chemin-du-Roy/1
  9. Samy Mesli, historien, « Le 24 juillet sur le chemin du Roy », sur Fondation Lionel-Groulx, 2017—2018 (consulté le )
  10. https://www.youtube.com/watch?v=ifbJ8vy14aw @ 10m44
  11. « Jean-Pierre Ferland - Le Chemin du Roy » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
  12. Chemin du Roy, « Historique », sur Route touristique Québec (consulté le )

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liste de routes et circuits touristiques du Québec