Chiendent — Wikipédia

Chiendent
Nom vulgaire ou nom vernaculaire ambigu :
l'appellation « Chiendent » s'applique en français à plusieurs taxons distincts.
Description de cette image, également commentée ci-après

Taxons concernés

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On appelle chiendent plusieurs espèces de plantes herbacées de la famille des Poaceae, très communes et adventices des cultures. Le genre principal est Elytrigia, auquel appartient le chiendent officinal ou petit chiendent, le plus commun. De nombreux taxinomistes ne reconnaissent plus le genre Elytrigia, le fusionnent avec Elymus en vertu de nombreuses études cytogénétiques qui mettent en évidence la similarité de leurs compositions génomiques[1] et l'avaient exclu de longue date de la flore d'Europe[2]. On peut donc considérer que chiendent est le nom vernaculaire du genre Elymus.

L'espèce Elymus repens fait aujourd'hui l'objet de recherches[3], notamment pour l'identification des caractéristiques des espèces pâturées par les herbivores. Elymus repens est en effet une espèce colonisatrice, grâce à ses nombreux rhizomes.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le nom vernaculaire de chiendent fait référence aux feuilles pointues de la plante ou, chez le Cynodon au rhizome qui porte de fins bourgeons blancs, aigus et recourbés, évoquant plus ou moins bien des canines de chiens[4],[5].

Par une formation insolite[6], il a apparemment conservé l'ordre des mots du latin médiéval cani dente (latin classique canis dens, dentis).

Espèces du genre obsolète Elytrigia[modifier | modifier le code]

Espèces d'autres genres de Poaceae[modifier | modifier le code]

Espèces d'autres familles[modifier | modifier le code]

Symbolique[modifier | modifier le code]

Évocation dans la littérature[modifier | modifier le code]

« Le temps n'est plus secondé par les horloges dont les aiguilles s'entre-dévorent aujourd'hui sur le cadran de l'homme. Le temps, c'est du chiendent, et l'homme deviendra du sperme de chiendent »

— René Char, extrait de Feuillets d'Hypnos.

Calendrier républicain[modifier | modifier le code]

Dans le calendrier républicain, le Chiendent était le nom attribué au 23e jour du mois de pluviôse[7].

Divers[modifier | modifier le code]

Bioaccumulation d'éléments traces métalliques[modifier | modifier le code]

Sans être véritablement métallophyte, cette plante peut bioaccumuler d'importantes quantité de plomb ou d'autres métaux ou métalloïdes toxiques dans ses feuilles, et plus encore dans son système racinaire (par exemple sur des stands de tir utilisant des balles et/ou grenailles de plomb, assez pour induire un saturnisme animal chez les organismes herbivores qui le consommeront, ce qui peut poser des problèmes de santé publique s'il s'agit de gibier ou animaux devant produire des œufs ou de la viande, du lait[8]...).

Jardinage[modifier | modifier le code]

Le chiendent est considéré comme envahissant par la plupart des jardiniers. Certaines plantes sécrèteraient des substances toxiques pour le chiendent et permettraient de l'éliminer des jardins. Parmi ces plantes, on peut citer l'œillet d'Inde, la rose d'Inde et le souci[9].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Barkworth et Bothmer, 2009, Scientific Names in the Triticeae in Genetics and Genomics of the Triticeae
  2. Melderis, 1980, Flora Europaea vol. 5
  3. Une expérimentation menée à l'INRA de Clermont-Ferrand étudie notamment la dynamique de colonisation d'Elymus repens selon la graminée présente et l'accumulation d'herbe.
  4. (en) D. Gledhill, The Names of Plants, Cambridge University Press, (lire en ligne), p. 131
  5. François Couplan, Les plantes et leurs noms. Histoires insolite, Éditions Quae, (lire en ligne), p. 44.
  6. Chiendent sur le site du Centre National des Ressources Textuelles et Lexicales
  7. Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine, Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française, p. 23.
  8. Abioye O.Fayiga UttamSaha (2016) The effect of bullet removal and vegetation on mobility of Pb in shooting range soils Chemosphere ; Volume 160, Octobre, Pages 252-257 | https://doi.org/10.1016/j.chemosphere.2016.06.098
  9. Jean-Marie, « Éviter les mauvaises herbes par l’association des cultures », sur www.consoglobe.com, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]