Christiane Floyd — Wikipédia

Christiane Floyd
Christiane à la Hochschule für Technik und Wirtschaft Berlin (en) le 31 mars 2015
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (81 ans)
VienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Christiane RiedlVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoints
Autres informations
A travaillé pour
Dir. de thèse
Wilfried Nöbauer

Christiane Floyd, née Riedl le 26 avril 1943 à Vienne, est une informaticienne autrichienne. Elle est, en 1978, la première femme à être nommée professeur d'informatique en Allemagne. Elle était pionnière dans la conception de logiciels participatifs évolutifs, précurseurs de logiciels à code source ouvert (open-source software development (en))[1].

Christiane Riedl étudie les mathématiques à l'université de Vienne, où elle obtient un doctorat en 1966 sous la direction de Wilfried Nöbauer (de)[2] avec une thèse intitulée « Radikale für Fastmoduln, Fastringe und Kompositionsringe ». De 1966 à 1968, elle travaille comme programmeur système chez Siemens à Munich sur le développement d'un compilateur Algol 60. De 1968 à 1973, elle travaille au département d'informatique de l'université Stanford en tant que chercheur associé et lecteur à temps partiel[3].

Clavier de la machine Maestro

En 1973, elle rejoint Softlab (de), entreprise de développement de logiciels basée à Munich, où elle travaille comme consultant sénior et est impliquée dans le développement et la démonstration de Maestro I (en)[4], le premier environnement de développement de logiciels[3].

En 1978, Christiane Floyd devient le premier professeur titulaire en génie logiciel à l'université technique de Berlin[5] et la première femme à être nommée professeur d'informatique en Allemagne[1]. À partir de 1991, elle dirige le groupe de génie logiciel à l'université de Hambourg[3]. Floyd et son équipe apportent les premières contributions conceptuelles aux méthodes de conception participative avec un modèle de processus appelé STEPS (Software Technology for Evolutionary Participatory Systems development)[6]. Floyd devient professeur émérite à Hambourg en 2008. Depuis, elle travaille, au sein de l'université technique de Vienne au projet WIT (Wissenschaftlerinnenkolleg Internettechnologien), un cursus avancé en technologies d'internet qui s'adresse aux femmes travaillant en informatique. Floyd est nommé professeur honoraire à l'université technique de Vienne le 26 janvier 2012[7].

Christiane Floyd a participé activement à la Internationale Frauenuniversität en 2000, et a fréquemment enseigné à l'Informatica Feminale (de) à Brème.

En 2011, elle reçoit le prix EUSSET pour l'ensemble de sa carrière[4] En 2017 elle est faite docteur honoris causa de l'université de Paderborn[8].

Christiane Floyd était mariée avec Robert W. Floyd puis avec Peter Naur, tous deux informaticiens[5].

Publications (sélection)[modifier | modifier le code]

  • C. Floyd, F.-M. Reisin et G. Schmidt, « STEPS to Software Development with Users » dans C. Ghezzi, J.A. McDermid (éds.), ESEC '89, Lecture Notes in Computer Science no. 387. Berlin, Heidelberg: Springer, 1989. pages 48–64 [1] [lire en ligne]
  • C. Floyd, H. Züllighoven, R. Budde, R. Keil-Slawik R. (éditeurs), Software Development and Reality Construction Springer Verlag, Berlin, 1992.
  • C. Floyd, « Software Development Process: Some Reflections on the Cultural, Political and Ethical Aspects from a Constructivist Epistemology Point of View », Cybernetics & Human Knowing – A Journal of second-order cybernetics autopoiesis and cyber-semiotics, Volume 6, No. 2, 1999. pages 5–18, 1999.
  • « Informations- und Kommunikationstechnologien für Entwicklung – am Beispiel von drei Projekten in Äthiopien », dans Frank Fuchs-Kittowski, Werner Kriesel (éds.), Informatik und Gesellschaft. Festschrift zum 80. Geburtstag von Klaus Fuchs-Kittowski, Peter Lang Internationaler Verlag der Wissenschaften, PL Academic Research 2016, (ISBN 978-3-631-66719-4) (Print), (ISBN 978-3-653-06277-9) (E-Book).

Notes et références[modifier | modifier le code]

(de)/(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en allemand « Christiane Floyd » (voir la liste des auteurs) et en anglais « Christiane Floyd » (voir la liste des auteurs).
  1. a et b (de) Johannes Thumfart, « Christiane Floyd: Emanzipation durch Computer », Die Zeit,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. (en) « Christiane Floyd », sur le site du Mathematics Genealogy Project
  3. a b et c Deutschlands erste Professorin für Informatik geht in den Ruhestand.
  4. a et b 2011 EUSSET-IISI Lifetime Achievement Award to Christiane Floyd.
  5. a et b Von Gero Von Randow, « Frau im Widerspruch », Die Zeit, (consulté le ).
  6. Jesper Simonsen, Routledge International Handbook of Participatory Design, Routledge, , 320 p. (ISBN 978-1-136-26625-6 et 1-136-26625-9, lire en ligne), p. 121
  7. « Ehre wem Ehre gebührt! », TU Wien (consulté le )
  8. Peter Freese : Verleihung der Ehrendoktorwürde an Prof. em. Dr. Christiane Floyd. Paderborn 2017.

Liens externes[modifier | modifier le code]