Christophe Soglo — Wikipédia

Christophe Soglo
Fonctions
Président de la république du Dahomey

(1 an, 11 mois et 27 jours)
Prédécesseur Tahirou Congacou
Successeur Jean-Baptiste Hachème
Chef du gouvernement provisoire de la république du Dahomey

(2 mois et 28 jours)
Prédécesseur Hubert Maga
Successeur Sourou Migan Apithy
Ministre de la Défense, des Affaires intérieures, de la Sécurité et de l'Information

(2 mois et 28 jours)
Prédécesseur Hubert Maga (Défense)[1]
Mama Arouna (Affaires intérieures et Sécurité)[1]
Jean Pliya (Information)[1]
Successeur Justin Ahomadegbé
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Abomey (Dahomey)
Date de décès (à 74 ans)
Lieu de décès Cotonou (Bénin)
Nationalité Béninoise
Profession Militaire
Distinctions Voir distinctions

Signature de Christophe Soglo

Christophe Soglo Christophe Soglo
Premiers ministres du Dahomey
Présidents de la république du Dahomey

Christophe Soglo, né le à Abomey et mort le à Cotonou, est un militaire et homme d'État béninois.

Biographie[modifier | modifier le code]

Naissance[modifier | modifier le code]

Christophe Soglo naît le , à Abomey, dans la colonie du Dahomey, et est issu d'une famille de chefferie traditionnelle fon du sud du pays et descendante de la noblesse du Danxomè[2].

Carrière militaire dans l'Armée française[modifier | modifier le code]

Soglo sert dans l'Armée française pendant la Seconde Guerre mondiale mais aussi en Indochine et en Algérie[3].

Retour au Dahomey[modifier | modifier le code]

À l'indépendance de la république du Dahomey en 1960, il regagne son pays et devient conseiller d'Hubert Maga, premier chef d'État de cette Nation. Nommé colonel puis chef d'état-major, il est chargé de la création et de l'organisation de l'armée nationale[3].

Le , pour empêcher une guerre civile, Soglo renverse le pouvoir en place, dissout l'Assemblée nationale et établit un gouvernement provisoire avec lui-même à sa tête. Dans un communiqué, le Comité révolutionnaire populaire énumère les raisons qui ont provoqué la chute du gouvernement d'Hubert Maga et justifie son action par « [le] luxe des gouvernants, [l']augmentation abusive des portefeuilles ministériels, [les] revendications sociales insatisfaisantes, [les] promesses non tenues, [l']augmentation du coût de la vie de 105 %, [les] mesures antidémocratiques qui martyrisent et réduisent le peuple à néant »[4]. En , le colonel Soglo laisse les rênes de l'exécutif et autorise l'ancien Premier ministre Sourou Migan Apithy à devenir président. Mais très vite des querelles intestines apparaissent ; Soglo, promu général[5], réalise un nouveau coup d'État le et redevient président de la République. Il le demeure jusqu'au , date à laquelle un groupe de jeunes officiers le renverse à son tour[6]. Soglo se retire dès lors de la vie politique.

Il meurt le , à l'âge de 74 ans, dans une quasi-indifférence générale[7].

Distinctions et décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Par décret du 12 janvier 1949 avec prise de rang le 17 janvier 1949, sur proposition du ministère de la Défense, armée de Terre d'active, en qualité de lieutenant.
  2. Par décret du 31 juillet 1959 (Journal Officiel n° 0184 du 11 août 1959) et prise de rang le 30 juin 1959, sur proposition du ministère de la Défense, armée de Terre d'active, en qualité de chef de bataillon.
  3. Selon les lois no 60-26 du et no 62-14 du créant l'ordre national du Dahomey.
  4. Par décret du 23 novembre 1967 sur proposition du ministère des Affaires étrangères, en qualité de président de la république du Dahomey.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Décret n° 1963-432 portant formation du gouvernement de la république du Dahomey », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le )
  2. a et b Houngnikpo et Decalo 2013, [1], p. 326.
  3. a et b Philippe Decraene, « Un général sans ambitions politiques », sur Le Monde, (consulté le )
  4. « Les causes du conflit selon le Comité révolutionnaire », sur Gallica, Combat, Paris, (consulté le )
  5. « Décret n° 1964-05-bis portant promotion du colonel Christophe Soglo au grade de général de brigade », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le )
  6. Ministère des Affaires étrangères, Documents diplomatiques Français : 1968 (1er juillet-31 décembre) (ISBN 978-90-5201-557-6, présentation en ligne), p. 20
  7. Charly Hessoun, « Le Général-Président Christophe Soglo, un cas de conscience pour le Bénin », sur La Nouvelle Tribune, (consulté le )
  8. « Décret n° 1961-226 portant promotion et nomination dans l'ordre national du Dahomey », (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Mathurin C. Houngnikpo et Samuel Decalo, Historical Dictionary of Benin, Lanham, Toronto, Plymouth, The Scarecrow Press, , 4e éd., 488 p. (ISBN 978-0-8108-7171-7)
  • Ministère des Affaires étrangères, Documents diplomatiques Français : 1968 (1er juillet-31 décembre), vol. 2, Bruxelles/Bern/Berlin etc./Paris, Peter Lang, , 1101 p. (ISBN 978-90-5201-557-6)