Chronologie de l'Autriche-Hongrie — Wikipédia

Par le compromis austro-hongrois de 1867, la « double monarchie » d'Autriche-Hongrie émerge, au centre de l'Europe, à partir de l'empire d'Autriche dont elle est la continuation dynastique, et qui lui-même avait émergé en 1804 à partir de la monarchie de Habsbourg. L'Autriche-Hongrie comprend les pays autrichiens et les pays hongrois, sous l'autorité de l'empereur d'Autriche et roi de Hongrie. Cette « double monarchie » est dissoute à l'issue de la Première Guerre mondiale et son territoire est partagé entre sept États-successeurs dont l'Autriche et la Hongrie modernes.

Carte en français de l'Autriche-Hongrie en 1887 : Autriche en rose, Hongrie en jaune, Bosnie-Herzégovine (encore nominalement ottomane) en orange

Ci-dessous, la chronologie des événements qui ont marqué l'histoire de l'Europe centrale et des états des Habsbourg pendant cette période :

Avant l'Autriche-Hongrie[modifier | modifier le code]

François-Joseph Ier, empereur d'Autriche et, après 1867, roi de Hongrie.

L'Autriche-Hongrie au XIXe siècle (1867-1900)[modifier | modifier le code]

L'Autriche-Hongrie au début du XXe siècle : l'avant-guerre (1900-1914)[modifier | modifier le code]

1914 : en orange l'Autriche et ses 15 Länder, en rouge et rose la Couronne de Saint-Étienne et ses 64 comitats (en rouge la Hongrie et en rose Croatie), en vert la Bosnie-Herzégovine : un ensemble disparate et inégalitaire qui ne satisfait qu'un tiers de sa population et ne résistera pas à la défaite de 1918.
  • 1903 : crise du dualisme : les gouvernants hongrois réclament de plus en plus d'autonomie mais en Autriche-Hongrie les populations slaves et roumaines sont sous-représentées ou même absentes dans les instances parlementaires en raison du suffrage censitaire. La domination allemande et hongroise s'accentue, et l'aristocratie devient de plus en plus conservatrice : les hommes politiques croates Ante Trumbić et Frano Supilo lancent alors la politique du « Nouveau cap » et, au lieu de continuer à s'appuyer sur l’Autriche face à la Hongrie, l’opposition croate engage des consultations avec l’opposition magyare et les partis serbes en Croatie.
  •  : la majorité des partis politiques croates signent la résolution de Rijeka, proposant aux Hongrois un soutien politique contre Vienne, mais en exigeant, en contrepartie, l'appui hongrois pour l'unification du royaume de Croatie-Slavonie (partie de la Hongrie) et de la Dalmatie (restée pays autrichien) : territoires où les Croates sont largement majoritaires.
  •  : mise en place du suffrage universel masculin en Autriche.
  • 14 -  : premières élections en Autriche au suffrage universel.
  •  : loi scolaire Apponyi qui, loin de réussir à magyariser les minorités en Hongrie, renforce les manifestations identitaires : les associations nationales de tout type (sport, arts, culture, banque) se multiplient, comme partout en Europe centrale (ou en Irlande).
  •  : signature du nouveau compromis, valable jusqu'en 1917.
  •  : annexion formelle de la Bosnie-Herzégovine, déjà administrée depuis trente ans par l'Autriche-Hongrie.
  •  : le royaume de Serbie et le royaume de Bulgarie forment contre l'Autriche-Hongrie une alliance défensive, soutenue par la Russie.
  • 1913 : en Croatie, la coalition croato-serbe (HSK) remporte de nouveau les élections en obtenant 48 sièges sur 86.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

L'Autriche-Hongrie dans la Première Guerre mondiale.

Dislocation de l'empire[modifier | modifier le code]

Dislocation de l'Autriche-Hongrie.

Héritiers de l'empire et traités de paix (1919-1920)[modifier | modifier le code]

Carte linguistique de l'Autriche-Hongrie en 1914 selon le recensement de 1890, les frontières de 1914 (rouge) et celles de 1919 (bleu) tracées par la commission Lord puis officialisées aux traités de traité de Saint-Germain-en-Laye (1919) et de Trianon 1920).
Carte politique de l'Autriche-Hongrie en 1918 avec en surimpression et en blanc les frontières du début du XXIe siècle, issues des traités de 1945, de 1947, de 1955 et de 1992 : treize États (en jaune) s'en partagent le territoire, de gauche à droite et de haut en bas : la Tchéquie, la Slovaquie, la Pologne, l'Ukraine, l'Autriche, la Hongrie, la Roumanie, l'Italie, la Slovénie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, la Serbie et le Monténégro.

Après la chute de la « double-monarchie » fin 1918, la mise en place du nouvel ordre politique, voulu par les vainqueurs et par les peuples qui s'allièrent à ceux-ci, se fait progressivement et sera officialisée par les traités de Saint-Germain et de Trianon :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Max Schiavon, L'Autriche-Hongrie la Première Guerre mondiale : La fin d'un empire, Soteca publ., Paris 2011, (ISBN 978-2-916385-59-4), p. 233-234.
  2. Jean-Paul Bled, L'Agonie d'une monarchie : Autriche-Hongrie, 1914-1920, Tallandier, Paris 2014, (ISBN 979-10-210-0440-5), p. 419.
  3. Frédéric Le Moal, article « L’Adriatique, les enjeux d’un front secondaire » dans le dossier : "La Grande Guerre en Méditerranée" des Cahiers de la Méditerranée n° 81 de 2010, [1], pp. 63-73.
  4. Alexis Lassagne, « La blessure du Traité de Trianon », La Nouvelle Revue d'histoire, no 87 de novembre-décembre 2016, p. 47.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Hélène de Lauzun, Histoire de l'Autriche, Perrin, 2021.

Lien externe[modifier | modifier le code]