Chronologie de la Grèce antique — Wikipédia

Méthode de détermination des dates[modifier | modifier le code]

Déterminer des dates absolues dans l'Antiquité ne va pas de soi pour diverses raisons. L'histoire de la Grèce antique commence avant l'invention de l'écriture et le premier système d'écriture qui y est employé, le linéaire A, est non déchiffré ; de plus bien que le linéaire B soit déchiffré, les tablettes d'argile écrites avec ce système ne donnent pas de datation. Les méthodes utilisées par la communauté scientifique reposent sur l'archéologie et, lorsque c'est possible, sur des textes d'époque[1]. De plus le mode de décompte du temps n'est pas unifié dans les différentes cités grecques[1]. La datation de certains événements ne fait pas consensus chez les spécialistes[1].

Traditionnellement les Grecs utilisaient comme point de repère la liste des vainqueurs du stadion aux Jeux olympiques dont les premières épreuves auraient eu lieu en 776 et qui se déroulaient tous les quatre ans. Cette date est cependant sans doute fausse, la périodicité des éditions n'étant pas avérée à l'époque archaïque[1]. Une datation absolue peut aussi être obtenue en utilisant des phénomènes astronomiques anciens ; le poète Archiloque a observé une éclipse solaire, qui est sans doute celle de 648, ce qui aide à situer les événements sur l'île de Thasos auxquels le poète a participé[1]. L'éclipse du 15 juin 763 permet quant à elle de faire le lien entre la chronologie grecque et celle du Proche-Orient[1]. Le rapprochement avec la chronologie égyptienne, bien connue, a également été opéré grâce à des céramiques égyptiennes trouvées en Grèce et datées par le règne du pharaon au pouvoir à ce moment-là[1].

L'archéologie fournit des méthodes de datation relative, notamment par l'évolution des styles artistiques, mais peut aussi proposer des datations absolues par des techniques telles que la datation par le carbone 14, la dendrochronologie ou la thermoluminescence ; ces méthodes présentes cependant des marges d'erreurs importantes ou des difficultés méthodologiques[1].

Exemples d'événements de datation incertaine[modifier | modifier le code]

  • La date d'écriture des tablettes en linéaire B trouvées à Cnossos est située entre la fin du XVe siècle et celle du XIIIe siècle sans que l'on ait davantage de précisions[1];
  • L'éruption minoenne à Santorin, bien située relativement à la chronologie d'autres régions, était supposée avoir eu lieu vers 1520 mais des datations au carbone 14 et par dendrochronologie en repoussent la date aux alentours de 1625 ; ces méthodes ont été appliquées à des restes d'olivier, peu fiable pour ce type de méthodes, et à des cendres volcaniques retrouvées au Groenland et que l'on pense être originaires de Santorin[1].

Préhistoire et Protohistoire[modifier | modifier le code]

Époque archaïque[modifier | modifier le code]

IXe siècle[modifier | modifier le code]

VIIIe siècle[modifier | modifier le code]

VIIe siècle[modifier | modifier le code]

VIe siècle[modifier | modifier le code]

Époque classique[modifier | modifier le code]

Fin du VIe[modifier | modifier le code]

Ve siècle[modifier | modifier le code]

IVe siècle[modifier | modifier le code]

  • 400 - 399 : campagnes spartiates contre Élis.
  • 400 - 394 : campagnes spartiates en Asie Mineure, contre les Perses.
  • 399 : à Athènes, procès et mort de Socrate; à Sparte, conspiration de Cinadon.
  • 397 : conquête de Motyé par Denys.
  • 397 - 395 : Conon s'impose à la tête de la flotte perse.
  • 396 : débarquement d'Himilcon à Palerme. Siège de Syracuse. Retraite d'Himilcon.
  • 395 - 390 : guerre de Corinthe.
  • 394 - 393 : action commune de Conon et des Perses dans l'Hellespont.
  • 393 : retour de Conon à Athènes : reconstruction des Longs Murs et d'une flotte.
  • 392 : second traité de paix entre Denys et Carthage.
  • Vers 392 : fondation de la ligue italote, réunissant les cités de Grande-Grèce.
  • Vers 389 : premier voyage de Platon en Italie et en Sicile.
  • 389 - 388 : opérations dans le golfe Saronique, autour d'Égine. Athènes contrôle Byzance et Mytilène.
  • 388 : expédition navale d'Antalcidas en Ionie, puis dans l'Hellespont. Liberté de navigation pour les athéniens. Victoire de Denys sur la ligue.
  • 387 - 386 : la flotte de Sparte contrôle la route du blé thrace; difficulté d'approvisionnement à Athènes.
  • 386 : paix du Roi (ou Paix d'Antalcidas). Siège et capitulation de Rhégion.
  • 385 : destruction de Mantinée. Réorganisation de la ligue péloponnésienne. Colonisation en Adriatique : fondation d'Issa.
  • 384 : sac du sanctuaire de Pyrgi.
  • 382 : occupation de Thèbes par les Spartiates (occupation de la Cadmée); Athènes accueille les exilés thébains. Naissance de Philippe II de Macédoine, dernier fils du roi Amyntas.
  • 379 : libération de Thèbes.
  • 378 : deuxième Ligue maritime athénienne.
  • 378 - 376 : campagnes spartiates en Béotie.
  • 378 : échec de la 1° campagne de Béotie menée par Cléombrote. Mise en place d'une garnison spartiate dans la ville béotienne de Thespies. Devant l'arrivée des armées spartiates, retournement tactique de la part des Athéniens : condamnation des généraux qui ont aidé les Thébains à chasser les Spartiates de la Cadmée.
  • 377 : le commandant spartiate Sphodrias, en poste à Thespies attaque Athènes de nuit, mais est surpris et défait. Il bat en retraite. Athènes rejoint l'alliance thébaine. Les historiens sont divisés sur les causes de cette attaque surprise : il y a deux courants, le premier dit que Sphodrias a agi sur les ordres de Sparte, et donc il s'agissait d'un acte de guerre prémédité ; l'autre courant veut que Sphodrias ait agi en son seul nom soit pour faire plaisir à son roi Agésilas dont il était proche, soit pour le compte des Thébains dont il aurait accepté les cadeaux (tradition thébaine).
    • Échec de la seconde campagne de Béotie menée par Cléombrote : il est bloqué au mont Cithère par la présence conjointe des armées athénienne et thébaine. Il rebrousse chemin. Sparte et ses alliés sont alors devant un dilemme : reconnaître les puissances renaissantes d'Athènes et de Thèbes ou trouver un nouveau moyen pour mettre à mal ces nouvelles puissances. Sparte a encore la force de lutter. Elle accepte donc avec ses alliés réunis en congrès de continuer la guerre, mais selon un axe précis : il s'agit de lutter contre les deux puissances parallèlement : 1) contre Thèbes on prévoit un débarquement en Phocide (soit par l'ouest soit par l'est) ; 2) contre Athènes on prévoit un blocus maritime qui asphyxiera la capitale, l'affaiblira et l'obligera à un compromis.
  • 377 : décret d'Aristotélès : nouvelles adhésions à la 2° ligue athénienne.
  • 376 : Sparte met en application son plan : débarque des troupes en Phocide chez ses alliés et fait le blocus du port d'Athènes en postant des navires à Andros et en Eubée empêchant tout navire de livrer en Attique.
    • Le blocus se fait ressentir à Athènes, et la flotte n'a plus d'autre choix que de livrer bataille à l'ennemi. Le commandement de la flotte est donné au général Chabrias.

Il livre bataille au large de Naxos et bat la flotte spartiate commandée par Pollis. Faisant d'une pierre deux coups : il casse le blocus, et il fait entrer les îles alentour dans l'alliance athénienne.

    • À Sparte c'est la crise : non seulement on n'a pas réussi à s'introduire en Béotie depuis deux ans, mais en plus le plan de secours tombe à l'eau. Sparte et ses alliés n'ont plus qu'à appliquer sans grand enthousiasme le dernier plan qui leur reste : débarquer en Phocide pour faire pression sur Thèbes afin qu'elle rejoigne l'alliance spartiate. Une fois cela fait, il sera plus facile de faire tomber Athènes la rebelle.
    • Les Thébains, au courant que les Spartiates veulent débarquer sur les terres voisines de Phocide pour les attaquer ensuite, préviennent les Athéniens et au nom de l'alliance qui les lie leur demander de bien vouloir intervenir malgré le fait que les Thébains n'ont toujours pas payé leur contribution à la Seconde Ligue... Cela va se ressentir pour les années à venir : Athènes accepte de bon cœur d'intervenir d'autant que Sparte montre encore de forts signes de vigueur, mais en plus Athènes a vu que par ses victoires navales elle pouvait agrandir sa ligue et donc s'enrichir ; les Thébains proposant aux Athéniens d'intervenir en Phocide orientale, ils acceptent donc, sachant que non loin se trouve l'île de Corcyre, l'île la plus riche qui n'est pas encore sous leur contrôle. Ils se souviennent également du rôle qu'avait eu Corcyre dans la Guerre du Péloponnèse ; Corcyre avait aidé les Athéniens contre Sparte, et déjà ses richesses l'avait aidé à combattre. Non seulement l'île était riche mais elle était dotée en plus d'une puissante flotte. Or, les Spartiates, connus pour leur manque d'expérience en matière navale, en avaient besoin pour lutter contre Athènes. Si Athènes réussissait donc son expédition en Phocide orientale, elle aurait franchi un cap décisif dans la guerre qui l'opposait à Sparte, et sans doute elle obligerait également Thèbes à se conformer plus facilement aux exigences de la ligue, à savoir payer la syntaxis ou impôt de la 2° ligue.
  • 375 : expédition de Corcyre menée par Timothée ; il bat Sparte à la bataille d’Alyzeia, ville d’Acarnanie :

Athènes décide de réunir la plus grande flotte possible ; l'expédition est confiée à Timothée, le fils de Conon, celui qui avait battu les Spartiates en 394 à Cnide. Fort de 60 navires, il vogue vers Corcyre en faisant le tour du Péloponnèse. Il passe par l'ile de Céphallénie qu'il détache de Sparte et fait entrer dans la ligue ; il s'adjoint aussi l'alliance de cités et de peuples vivant au nord de la Phocide (les Molosses, d’Acarnanie). Il bat les Spartiates à Alyzéia, puis assiège et prend Corcyre. Il envoie Callistrate demander des ordres à Athènes. Comme ce dernier rentre avec l'ordre de faire la paix, il rentre à Athènes.

Époque hellénistique[modifier | modifier le code]

Fin du IVe siècle[modifier | modifier le code]

IIIe siècle[modifier | modifier le code]

IIe siècle[modifier | modifier le code]

Ier siècle[modifier | modifier le code]

Grèce romaine[modifier | modifier le code]

Note : les dates de cette partie se situent après Jésus-Christ.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i et j Brigitte Le Guen (dir.), Marie-Cécilia d'Ercole et Julien Zurbach, Naissance de la Grèce : De Minos à Solon. 3200 à 510 avant notre ère, Paris, Belin, coll. « Mondes anciens », , 686 p. (ISBN 978-2-7011-6492-2), L'atelier de l'historien, chap. IV (« Le temps. Aperçus des systèmes chronologiques »).
  2. Brigitte Le Guen (dir.), Marie-Cécilia d'Ercole et Julien Zurbach, Naissance de la Grèce : De Minos à Solon. 3200 à 510 avant notre ère, Paris, Belin, coll. « Mondes anciens », , 686 p. (ISBN 978-2-7011-6492-2), chap. 9 (« Guerre est toujours ! »), p. 367.

Voir aussi[modifier | modifier le code]