Chrysoprase — Wikipédia

Chrysoprase
Catégorie IX : silicates[1]
Image illustrative de l’article Chrysoprase
Chrysoprase - République tchèque
Général
Classe de Strunz
Formule chimique O2Si SiO2
Identification
Masse formulaire[2] 60,0843 ± 0,0009 uma
O 53,26 %, Si 46,74 %,
Couleur vert pomme plus ou moins foncé
Système cristallin trigonal
Réseau de Bravais hexagonal
Clivage aucun
Cassure incertaine
Habitus massif, microcristallin
Échelle de Mohs 7
Trait blanc
Éclat cireux
Propriétés optiques
Transparence translucide
Propriétés chimiques
Densité 2,7

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La chrysoprase est une variété gemme de calcédoine nickélifère, elle peut contenir des micro-inclusions de minéraux du nickel tel la kerolite, népouite, pimélite, willemseite. La couleur varie du vert pomme au vert foncé, toutefois dans ce cas il s'agit plutôt de quartz prase.

Historique de la description et appellations[modifier | modifier le code]

Inventeur et étymologie[modifier | modifier le code]

Le mot chrysoprase vient du grec ancien χρυσόπρασος, khrusóprasos, attesté dans le Nouveau Testament[3], lui-même venant de χρυσοῦς, chrysous (« doré »), qui décrit l'éclat, et πράσον, prason (« poireau »), qui décrit la couleur[4].

Synonymes[modifier | modifier le code]

  • chrysophrase
  • chysoprasus

Gisements producteurs de spécimens remarquables[modifier | modifier le code]

  • Allemagne
St. Egidien, Glauchau, Saxe[5]
  • Australie
Comet Vale, Australie-Occidentale[6]
  • États-Unis
Adams Brook nickel prospect, Newfane, comté de Windham, Vermont[7]
  • Madagascar
Nickelville, district d'Ambatondrazaka, région d'Alaotra-Mangoro, province de Toamasina (Tamatave)[8]

Exploitation des gisements[modifier | modifier le code]

La chrysoprase est souvent taillée en cabochon. Les gemmes les plus pures sont comparables au jade, avec lequel on la confond parfois. Cette gemme est une des plus anciennes connues ; elle aurait été notamment portée par Alexandre le Grand et Frédéric II de Prusse[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. (grc) Saint Jean l'évangéliste, L'Apocalypse, Patmos, fin du premier siècle de notre ère, chapitre 21, verset 20
  4. (en) Angeles Gavira and Peter Frances, Rocks and Minerals, The definitive visual guide [« Rock and Gem (2005) »], Londres (Grande-Bretagne), Dorling Kindersley Limited, , 364 p. (ISBN 978-1-4053-2831-9), p. 227
  5. (de) H. Vollstädt et R. Baumgärtel, Einheimische Edelsteine, 2e éd., Steinkopff (Dresden), 1977
  6. (en) B.A. Grguric, A. Pring, A.W.R. Bevan et P.J. Downes, « The minerals of Comet Vale, Western Australia », dans Austral. J. Mineral., vol. 12, 2006, p. 9-23. MINEDEX Database 2006
  7. (en) Raymond W. Grant, « Mineral Collecting in Vermont », dans VT Geological Survey, special pub. no 2, 1968, p. 16
  8. J. Behier (1963) Carte minéralogique de Madagascar, Archive Service Géologique Madagascar. A 1871
  9. (en) George Frederick Kunz, Curious Lore of Precious Stones, (ISBN 978-1458913692), p. 22, 69