Cimetière des officiales de Carthage — Wikipédia

Le cimetière des officiales de Carthage est un cimetière d'époque romaine situé en lisière du site archéologique de Carthage, le long de la route du Kram, et qui a fait l'objet de fouilles depuis le XIXe siècle.

D'abord mis au jour par le père Alfred Louis Delattre, il a livré des mausolées de stuc et de plâtre finement ciselé dont l'un constitue l'une des pièces maîtresses du musée national du Bardo.

Localisation[modifier | modifier le code]

Le site est situé à proximité des citernes de La Malga, à la limite nord du site archéologique.

Histoire[modifier | modifier le code]

Salle du mausolée au musée du Bardo.

Le cimetière était destiné aux membres de l'administration de la Proconsulaire, aux affranchis et esclaves du bureau du procurateur[B 1],[A 1]. Les associations funéraires permettaient contre paiement d'une cotisation d'organiser les funérailles sur un terrain réservé à cet effet[A 1].

Découvertes[modifier | modifier le code]

Les tombes étaient constituées de cippes ornés de stuc décoré de motifs divers. Les urnes étaient intégrées à la maçonnerie et le cippe pouvait possédait un endroit pour le dépôt d'offrandes, une dédicace étant déposée au-dessus[A 2].

Les fouilles ont livré en particulier deux mausolées de stuc et de marbre.

Certaines tombes étaient ornées de bas-reliefs de stuc et de plâtre ciselé. Parmi les motifs figurent un cavalier accompagné de cavaliers porte-enseignes ainsi que d'autres motifs signifiant la fin de la vie[B 2]. Le motif est l'entrée d'un légat muni des insignes de cette magistrature[A 2].

À proximité du cimetière a été dégagée la villa de l'aurige Scorpianus.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  • Carthage
  1. a et b Picard 1951, p. 66.
  2. a et b Picard 1951, p. 68.
  • La Tunisie antique : de Hannibal à saint Augustin
  • Carthage : les travaux et les jours

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Robert Étienne et Georges Favre, « Démographie et classe sociale : l'exemple du cimetière des officiales de Carthage », dans Recherches sur les structures sociales dans l'Antiquité classique : actes du colloque de Caen du CNRS, Paris, CNRS Éditions, (lire en ligne), p. 81-97.
  • Étienne Michon, « Éloge funèbre de du R. P. Delattre, correspondant de l'Académie », CRAI, vol. 76, no 1,‎ , p. 25-31 (lire en ligne, consulté le ).
  • Colette Picard, Carthage, Paris, Les Belles Lettres, , 100 p.
  • Hédi Slim et Nicolas Fauqué, La Tunisie antique : de Hannibal à saint Augustin, Paris, Mengès, , 259 p. (ISBN 978-2856204214).