Circuit de Suzuka — Wikipédia

Circuit international de Suzuka
Circuit de Suzuka
Caractéristiques générales
Lieu Suzuka, Préfecture de Mie
Drapeau du Japon Japon
Coordonnées 34° 50′ 35″ nord, 136° 32′ 26″ est
Géolocalisation sur la carte : préfecture de Mie
(Voir situation sur carte : préfecture de Mie)
Circuit international de Suzuka
Géolocalisation sur la carte : Japon
(Voir situation sur carte : Japon)
Circuit international de Suzuka
Ouverture Septembre 1962
Propriétaire Honda Motor Co., Ltd.
Exploitant Mobilityland Corporation
Architecte John Hugenholtz
Homologation FIA Grade 1
Sens Horaire
Stands 48
Capacité 155 000 spectateurs
Événements
Formule 1
Grand Prix du Japon
(1987–2006, 2009–2019)(2022-)
Coupe du monde des voitures de tourisme
Course du Japon
(2018–2019)
Championnat du monde des voitures de tourisme
Course du Japon
(2011–2014)
Intercontinental GT Challenge
10 Heures de Suzuka
(2018–2019)
Championnat du monde d'endurance moto
8 Heures de Suzuka
Super Formula
Super GT
Dimensions
Nombre de virages 18 (10 à droite et 8 à gauche)
Longueur 5,807 km
5,821 km
Largeur min. 10 m
Largeur max. 16 m
Meilleur tour (2019)
Temps 1 min 27 s 064
Pilote Sebastian Vettel
Modèle Ferrari SF90

Le circuit de Suzuka (鈴鹿サーキット, Suzuka Sākitto) est l'un des circuits les plus populaires de sports mécaniques. Situé à Suzuka, soit à 50 km de Nagoya et 150 km d'Osaka, il a été conçu par le designer néerlandais John Hugenholtz à la demande personnelle de Soichiro Honda comme piste d'essai pour la marque. Depuis son ouverture, il a accueilli de très nombreuses manifestations, tant moto qu'auto. Il est le cadre du Grand prix du Japon de Formule 1 depuis 1987 et quelques célèbres épisodes du championnat s'y sont produits.

Ce circuit présente la particularité d'être en huit et non en boucle, un pont enjambant un secteur de piste.

Histoire[modifier | modifier le code]

Conçu en 1962 par John "Hans" Hugenholtz, il était tout d'abord utilisé comme piste d'essai par le constructeur japonais Honda, le circuit de Suzuka est une des rares pistes à utiliser une configuration en 8, une ligne droite de 1,2 km revenant au-dessus de la piste par un pont sur une trémie.

Le tracé a été modifié trois fois :

  • en 1983, une chicane est rajoutée dans le dernier virage pour ralentir les véhicules entrant dans la ligne droite des stands, et le virage Degner (nommé en l'honneur du pilote moto Ernst Degner[1], grièvement blessé en 1966) est divisé en deux virages au lieu d'une longue courbe. La sécurité du circuit est également améliorée en ajoutant des barrières de sécurité, plus de dégagements et en retirant les ballots de paille avant des espaces boisés ;
  • en 2002, la chicane est modifiée, 130R est également modifié pour le rendre plus rectiligne et plus rapide ;
  • en 2003, la chicane est rendue plus rapide et plus proche du 130R[2].

Le circuit peut être utilisé en trois configurations : le circuit complet, "Suzuka est" et "Suzuka ouest". La portion est (2,243 km, 7 virages) est composée de la ligne des stands, les S, et retour sur la ligne des stands par un virage serré à droite. La portion ouest (3,466 km, 9 virages) est composée de l'autre partie de la piste en 8, la ligne droite sur le pont servant de ligne de départ avec les stands.

Il intègre pour la première fois le calendrier de la Formule 1 en 1987. Circuit très technique, il est l'un des plus appréciés par les pilotes avec le Circuit de Spa-Francorchamps (Belgique). Il a souvent été la dernière épreuve du championnat, y désignant le champion de Formule 1. Les conditions climatiques à cette période de l'année peuvent réserver quelques surprises.

Cependant, le manque de sécurité et ses installations vieillissantes ne lui permettaient plus de figurer dans la catégorie reine du sport automobile. En 2007 et 2008, l'épreuve de Formule 1 s'est donc déroulée sur le circuit du Mont Fuji, propriété de Toyota. En septembre 2007, la FOA a annoncé que dès 2009, le Grand Prix du Japon se déroulerait en alternance entre les deux circuits à la suite de la mise aux normes des installations. Toutefois, la direction de Toyota annonce qu'avec la crise mondiale, l'entreprise n'a plus les moyens d'organiser le Grand Prix, la course restera donc à Suzuka dès 2009.

Événements sportifs[modifier | modifier le code]

Formule 1[modifier | modifier le code]

De par la fréquente position du Grand Prix du Japon en fin de calendrier, le titre mondial des pilotes s'est joué à plusieurs reprises à Suzuka (c'est par exemple sur ce circuit qu'Ayrton Senna a remporté ses trois couronnes en 1988, 1990 et 1991). Deux éditions sont restées célèbres, avec comme protagonistes, Senna et Alain Prost : le 22 octobre 1989, les deux pilotes, coéquipiers chez McLaren se battent en tête, et au 47e tour de course, au moment où le pilote brésilien tente de dépasser son rival dans la chicane qui précède la ligne droite d'arrivée, ce dernier lui ferme la porte et les deux voitures entrent en collision. Prost abandonne, Senna repart, court-circuite la chicane, remporte la course puis est disqualifié, ce qui permet à Prost de gagner son troisième titre de champion du monde. Un an plus tard, le 21 octobre 1990, Prost qui pilote désormais pour Ferrari est en pole position aux côtés de Senna. Dans le premier virage, ce dernier l'accroche délibérément, provoquant l'abandon des deux, ce qui permet à Senna de remporter la couronne pour la deuxième fois.

8 Heures de Suzuka[modifier | modifier le code]

En motocyclisme, les 8 Heures de Suzuka sont un évènement majeur existant depuis 1978. Considérée comme la 3e course d'endurance la plus importante dans la saison après les 24 heures du Mans et le Bol d'or, cette course s'inscrit dans le cadre du championnat du monde d'endurance moto et attire des grands noms de la moto. À l'exception de 2005 où le Grand Prix d'Allemagne eut lieu en même temps, la FIM s'assure de la disponibilité de la date vue la grande implication des écuries japonaises.

Autres événements[modifier | modifier le code]

La NASCAR organise à Suzuka la NASCAR Thunder 100, une course d'exhibition de 100 tours sur la portion est du circuit, une boucle de 2,24 km qui utilise la ligne droite des stands et les "S", avant de rejoindre le circuit par le Triangle du Casino. Les voitures sont des séries Sprint Cup et Camping World West, invitées pour deux courses après les saisons de 1996 et 1997. La course de 1996 est surmontée d'une tragédie pendant les essais : le pilote du pace car Elmo Langley meurt d'une crise cardiaque dans sa Chevrolet Corvette dans les "S" pendant l'évaluation de la piste[3]. Durant les qualifications en 1997, la pluie a fait utiliser les pneumatiques de pluie sur les voitures de Sprint Cup pour la première fois de l'ère moderne.

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

Avec le Fuji Speedway, le circuit de Suzuka est une des quatre pistes incluses dans le jeu vidéo Pole Position II (le premier jeu n'incluait que la piste de Fuji). Suzuka 8 hours est lancé sur Super Nintendo en 1993, la variante motocycliste de la course. Le circuit apparait aussi dans les jeux d'arcade Final Lap et F355 Challenge, les jeux vidéo Super Monaco GP (1989), Forza Motorsport 2 3 et 4,Forza Motorsport 7 la série des Gran Turismo à partir du 4, iRacing, R: Racing Evolution, Shift 2: Unleashed, Le Mans 24 Hours, The Cycles, MotoGP 3, MotoGP 4, Tourist Trophy: The Real Riding Simulator, Auto Modellista, Racing Battle: C1 Grand Prix, Real Racing 3, et en tant que dernière course dans le jeu vidéo de Taito Continental Circus.

Le circuit apparait dans la plupart des jeux de simulation de Formule 1 depuis 1987. La partie est du tracé apparait dans NASCAR 98. Également, il est rendu hommage à la fameuse grande roue dans le classique Virtua Racing de Sega.

Accidents[modifier | modifier le code]

En 1966, à la suite d'une chute à la sortie du virage n°2, Degner et sa 250 Suzuki furent engloutis dans l'incendie de l'essence échappée du réservoir. Très gravement brûlé, il survécut mais dut subir de multiples opérations dont de nombreuses greffes de peau. Il s'ensuivit un long et douloureux processus de récupération.

Au Grand Prix de F1 du Japon d'octobre 2014, après un incident de course ayant provoqué son interruption après 44 des 53 tours prévus, la monoplace de Jules Bianchi percute une dépanneuse qui dégageait la Sauber d'Adrian Sutil[4],[5]. Le pilote français décède des suites de ses blessures le 17 juillet 2015.

En moto, Daijiro Kato, heurte un mur à haute vitesse le 6 avril 2003 ; il succombe à ses blessures le 20 avril 2003.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ernst Degner career profile at Motorsport Memorial
  2. (en) « Suzuka: new chicane and 130R », sur etracksonline.co.uk, e-Tracks, (consulté le ).
  3. (en) « Race Results », sur Racing-Reference (consulté le ).
  4. Olivier Ferret, « Inquiétude autour de Jules Bianchi », sur motorsport.nextgen-auto.com, (consulté le )
  5. Basile Davoine, « Inconscient, Jules Bianchi a été évacué à l'hôpital », sur toileF1.com, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]