Clair du Dauphiné — Wikipédia

Clair du Dauphiné
Saint catholique
Statue de Saint Clair sur le fronton de l'église de Caluire.
Fonction
Abbé
Biographie
Naissance
Date inconnueVoir et modifier les données sur Wikidata
Saint-Clair-du-RhôneVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Activité
ReligieuxVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Ordre religieux
Vénéré par
Étape de canonisation
Fête

Saint Clair dit du Dauphiné, dit encore de Vienne, né vers 590 à Saint-Clair-du-Rhône en France et mort en 660 à Vienne en France, est prêtre, religieux catholique qui « laissa aux moines un exemple de perfection religieuse »[1].

Sa mémoire liturgique est célébrée le 1er janvier par le Martyrologe romain.

Biographie[modifier | modifier le code]

Clair est né dans le village Beauchamp[1] (renommé par la suite Saint-Clair-du-Rhône en sa mémoire)[2], vers 590[réf. nécessaire]. Il est tout d'abord élevé par sa mère (veuve), puis par les moines de Saint-Ferréol lorsque sa mère décide de se retirer au couvent cloîtré de Sainte-Blandine.

Clair souhaite se consacrer à Dieu et décide d'entrer au monastère de Saint-Ferréol-Trente-Pas, un des plus importants monastère de son époque (celui-ci comptait alors quatre cents moines).

Il s'y distingue de telle sorte que l'évêque Caldéolde, décide de le nomme abbé du monastère de Saint-Marcel (qui compte alors trente religieux) et aumonier du couvent de sainte-Blandine (celui là même où s'était retirée sa mère).

Selon la tradition chrétienne, il se distingue par un don prophétique et celui d'accomplir des guérisons miraculeuses.

Il meurt vers 660 et est enterré dans l'église sainte-Blandine, auprès des martyrs de Lyon.

Ses reliques ont été principalement détruites pendant les Guerres de Religion de 1562 à 1598 en France.

Dévotion et patronage[modifier | modifier le code]

L'Église catholique célèbre saint Clair le 1er janvier.

Au niveau local il est fêté le 2 janvier[3] à Genève et en Savoie[4],[5] et le 3 janvier par le diocèse de Grenoble (anciennement Dauphiné)[6],[7].

Saint Clair est le patron des boisseliers[8], des verriers et des lunetiers[3].

Saint Clair est invoqué comme saint guérisseur pour les yeux[3]. On l'invoque notamment pour la « protection des yeux et la guérison des affections oculaires ». De cette fonction découle le proverbe et expression « Saint Clair qui fait voir clair »[2].

Selon Arnold van Gennep, saint Clair est également le saint patron des tailleurs de pierre (« qui risquent sans cesse d'être aveuglés par des éclats et des poussières »[9]).

Ses reliques étaient conservées et vénérées principalement à Lyon, mais aussi dans les paroisses savoyardes de Dingy-Saint-Clair, de Cons-Sainte-Colombe, d'Aix-les-Bains[4], de Saint-Simon[4], Les Échelles[4] de Saint-Alban[4], de Bramans, et Yvoire[5], jusqu'à leur destruction pendant les guerres de Religion[3].

Un pèlerinage contre les maux d'yeux avait lieu en la commune de Dingy-Saint-Clair[10], qui abritait une relique de Saint Clair, jusqu'à la destruction du prieuré (en partie pendant la Révolution française de 1789, à la confiscation et à la vente des bâtiments comme bien national et à un incendie).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Saint Clair du Dauphiné », sur le site Nominis.
  2. a et b Roger Devos et Charles Joisten, Mœurs et coutumes de la Savoie du Nord au XIXe siècle : L'enquête de Mgr Rendu, Pringy, Académie salésienne - Centre alpin et rhodanien d'ethnologie, , 502 p. (ISBN 978-2-901102-01-4, lire en ligne), p. 25-26.
  3. a b c et d Jacques Baudoin, Grand livre des saints : culte et iconographie en Occident, Nonette, Éditions CRÉER, , 519 p. (ISBN 978-2-84819-041-9, lire en ligne), p. 167.
  4. a b c d et e Joseph Burlet, Le culte de Dieu, de la Sainte Vierge et des saints en Savoie avant la Révolution : essai de géographie hagiologique, Chambéry, Imprimerie réunies, , 351 p. (lire en ligne), p. 128-129
  5. a et b Arnold van Gennep, La Savoie : vie quotidienne, fêtes profanes & religieuses, contes & légendes populaires, architecture & mobilier traditionnels, art populaire, (réimpr. Curandera), 653 p., p. 249.
  6. « Histoire,Diocèse de Grenoble - Vienne », sur www.diocese-grenoble-vienne.fr (consulté le )
  7. « Les saints du diocèse », sur le site du diocèse de Grenoble - www.diocese-grenoble-vienne.fr
  8. Institut supérieur des métiers, Dictionnaire de l'artisanat et des métiers, Le Cherche midi, , 497 p. (ISBN 978-2-7491-2533-6, lire en ligne), p. 47
  9. Arnold van Gennep, Le Dauphiné traditionnel, vol. 3, éditions Curandera, .
  10. Roger Devos et Charles Joisten, Mœurs et coutumes de la Savoie du Nord au XIXe siècle : L'enquête de Mgr Rendu, Pringy, Académie salésienne - Centre alpin et rhodanien d'ethnologie, , 502 p. (ISBN 978-2-901102-01-4, lire en ligne), p. 71.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Marius Blanc (abbé), La vie et le culte de Saint-Clair, Abbé de Saint-Marcel de Vienne en Dauphiné, vol. 2, t. 1, Toulon, Imprimerie catholique
  • Marius Blanc (abbé), La vie et le culte de Saint-Clair, Abbé de Saint-Marcel de Vienne en Dauphiné, vol. 2, t. 2, Toulon, Imprimerie catholique, (lire en ligne)
  • Jean-Robert Maréchal, Les Saints Patrons protecteurs, Editions Cheminements,
  • Arnold van Gennep, « Le culte populaire de saint Clair et saint Blaise en Savoie », Revue d'ethnographie et des traditions populaires, vol. 5,‎ , p. 136 sqq

Liens externes[modifier | modifier le code]