Cobaltite — Wikipédia

Cobaltite
Catégorie II : sulfures et sulfosels[1]
Image illustrative de l’article Cobaltite
Cobaltite de Riddarhyttan (Suède)
Général
Numéro CAS 1303-15-7
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique AsCoS CoAsS
Identification
Masse formulaire[2] 165,92 ± 0,005 uma
As 45,16 %, Co 35,52 %, S 19,33 %,
Couleur blanc argent, rougeâtre
Système cristallin orthorhombique
Réseau de Bravais hémièdre hémimorphe
Classe cristalline et groupe d'espace Pyramidal ;
P ca21
Macle Possible sur {111}, {011}
Clivage Bon sur [100], [010], [001]
Cassure conchoïdale ou irrégulière
Habitus Massif, cristaux fréquents {100}, aussi en grains
Échelle de Mohs 5,5
Trait gris-noir
Éclat métallique
Propriétés optiques
Transparence opaque
Propriétés chimiques
Densité 6,3
Propriétés physiques
Magnétisme oui si chauffée
Radioactivité aucune

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La cobaltite est une espèce minérale composé de sulfoarséniure de cobalt, de formule (CoAsS). On la trouve en cristaux isométriques semblables à ceux de la pyrite avec un atome de soufre remplacé par un atome d'arsenic. Elle forme une série avec la Gersdorffite.

Inventeur et étymologie[modifier | modifier le code]

Martin Heinrich Klaproth en 1797 en avait établi la composition chimique, mais elle n'est décrite qu'en 1832 par François Sulpice Beudant, le nom dérive de sa composition chimique[3].

Topotype[modifier | modifier le code]

Tunaberg, Nyköping, Södermanland, Suède.

Cristallochimie[modifier | modifier le code]

La cobaltite sert de chef de file à un groupe d'espèces minérales.

Groupe de la cobaltite[modifier | modifier le code]

Il comprend des minéraux isostructuraux ou pseudoisostructuraux avec des relations chimiques la formule générique est ABX.

  • A peut être un ion cobalt, nickel, iridium, fer, palladium, rhodium ou/et ruthénium.
  • B un semi-métal tel que l'antimoine, l’arsenic, le bismuth et/ou le tellure.
  • X étant le soufre, l’antimoine, le sélénium et ou le tellure.

Les membres de ce groupe :

Cristallographie[modifier | modifier le code]

Gîtologie[modifier | modifier le code]

Dans les filons hydrothermaux de hautes températures, et au contact des roches métamorphiques.

Gisements remarquables[modifier | modifier le code]

En France[modifier | modifier le code]

Dans le monde[modifier | modifier le code]

Utilisation[modifier | modifier le code]

La cobaltine apparaît en association avec le nickel et autres minéraux de cobalt, et elle est exploitée comme minerai de cobalt en Suède, Norvège, Birmanie, Australie, Canada, Inde et Azerbaïdjan.

Synonymie[modifier | modifier le code]

Il existe de nombreux synonymes[8]

  • cobaltine,
  • cobalt-gris terme commun avec la smaltite
  • dzhulukite
  • glanzkobaltkies.

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. Untersuchung des Glanzkobalts von Tunaberg, Beiträge zur chemischen Kenntniss der Mineralkörper, Zweiter Band, Rottmann Berlin, 302-307
  4. Roger De Ascenção Guedes, « Les Minéraux et les minéralogistes de Chessy-les-Mines », Le Règne Minéral, Hors Série(9), 2003, p. 46-85
  5. Pierre G. Pélisson, Étude minéralogique et métallogénique du district filonien polytype de Paulhaguet (Haute-Loire, Massif Central français), thèse de doctorat, Orléans, France, 1989
  6. J.-L. Hohl: "Minéraux et Mines du Massif Vosgien", Editions du Rhin (Mulhouse), 1994
  7. Adolfsson, S.G. (1972): Hakansboda, copper and cobalt deposit, Sweden. Mineralogical Record, 3(1), 38-39
  8. « Index alphabétique de nomenclature minéralogique » BRGM

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]