Combrand — Wikipédia

Combrand
Combrand
Vue de Combrand.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Deux-Sèvres
Arrondissement Bressuire
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Bocage Bressuirais
Maire
Mandat
Anne-Marie Reveau
2020-2026
Code postal 79140
Code commune 79096
Démographie
Population
municipale
1 167 hab. (2021 en diminution de 0,68 % par rapport à 2015)
Densité 47 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 51′ 54″ nord, 0° 41′ 18″ ouest
Altitude Min. 140 m
Max. 222 m
Superficie 24,62 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Bressuire
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Cerizay
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Combrand

Combrand est une commune du centre-ouest de la France située dans le département des Deux-Sèvres en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie[modifier | modifier le code]

Combrand se situe dans le nord-ouest des Deux-Sèvres, proche de la ville de Cerizay (5 km), Mauléon (10 km) et Bressuire (18 km).

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes de Combrand sont : Cerizay, Montravers, La Pommeraie-sur-Sèvre, Le Pin, Rorthais (Mauléon) et La Petite Boissière

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique du nord-ouest[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique « Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée » et « Moyenne vallée de la Loire »0[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 906 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 7,1 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Nueil-les-Aubiers à 11 km à vol d'oiseau[4], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 812,2 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Combrand est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bressuire, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (96,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (38,8 %), zones agricoles hétérogènes (30,6 %), prairies (26,5 %), zones urbanisées (2,8 %), forêts (1,3 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Combrand est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Argenton et l'Ouin. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1995, 1999 et 2010[16],[14].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Combrand.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[17]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[18]. 31,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,9 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[19]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 3],[20].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[14].

Risque particulier[modifier | modifier le code]

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Combrand est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[21].

Histoire[modifier | modifier le code]

Les premières traces humaines connues sur le territoire de Combrand remontent au Paléolithique et au Néolithique. Des outils de chasse et de la vie courante de cette époque ont été retrouvés en bon état notamment au village du Puy Gazard. Le nom même de Combrand apparaît dans une série de chartes du XIIe siècle sous sa forme latine. C'est d'ailleurs à cette époque qu'est bâtie la première église dont il reste certains vestiges. Elle est placée sous le vocable de saint Jean-Baptiste. Le Moyen Age a laissé d'autres traces comme le château de la Pâtellière datant essentiellement du XVe siècle.

En 1794, lors de la première guerre de Vendée, le général Marigny, un des chefs vendéens, fut fusillé par les siens au logis de la Girardière de Combrand. Il repose aujourd'hui au cimetière communal.

Au XIXe siècle, l'artiste peintre et député des Deux-Sèvres, Charles Le Roux, possédait une propriété à Combrand : le château du Soulier.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
  An XIII Jacques Portet    
vendémiaire An XIII 1821 Pierre Billy   Cultivateur
1821 1828 Barbier    
mai 1828 1839 René Sorin    
octobre 1839 1862 Louis Proust    
1862 1866 François Cousin    
1866 1868 Louis Durand    
1868 juin 1879 Firmin Tricot    
juin 1879 juillet 1879 Louis Durand    
juillet 1879 1881 Louis Pallard    
1881 1884 Paul Bréchard   Propriétaire "La Girardière"
1884 1896 Louis Pallard    
1896 1906 Henri Charrier    
1907 1908 Louis Jeanneau    
1908   Louis Tremblais    
         
1959 1982 Léon Marchand    
1982 1989 Joseph Charrier   Chef d'entreprise
1989 2008 Gérard Gaborit   Agriculteur retraité
2008 en cours Anne-Marie Reveau[22]   Enseignante retraitée

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Combrand, cela correspond à 2007, 2012, 2017[23], etc. Les autres dates de « recensements » (2006, 2009, etc.) sont des estimations légales. Au dernier recensement (2023) le nombre d'habitants s'élevait à 1 222, le plus haut niveau depuis 1921.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
605380595723770754793867878
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
9679831 0581 0841 1781 2601 2691 3051 324
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 3031 3261 3151 1361 0691 0751 0291 0811 020
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
1 0161 0431 0141 0391 0791 1221 1331 1351 164
2017 2021 - - - - - - -
1 1611 167-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

L'économie combranaise est très dynamique. En effet, plus de 250 emplois existent dans l'industrie à Combrand, tournées notamment autour du travail du bois. La commune dispose de plus d'une unité de méthanisation avec injection du biométhane pour digérer les déchets des élevages des alentours, opérationnelle en 2018, financée notamment par Cap Vert Énergie et Terra Énergie[26].

On y compte aussi différents commerces, qui permettent de mettre de la vie dans la commune. Comme une boucherie, un boulanger ou encore un bar restaurant. Le commerce à l'échelle locale est aussi de parti, on y trouve Légumes & Co, producteurs de légumes bio avec une vente directe, qui regroupe aussi différents autres producteurs bio (laitier, fromager, etc).

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Chapelle des Arcis.
  • Église Saint-Jean de Combrand. Certains soubassements de l'église datent du XIe – XIIe siècles. Le transept, quant à lui, fut reconstruit au XVIe siècle.
  • Château de la Pastellière (fin (XVe siècle - début (XVe siècle), construit par la famille de La Pastellière qui le possède encore en 1641[27], il fut acheté vers 1706, par Charles Durant[27] (fils de Philippe Durant, seigneur de La Touche et de Jeanne Merlet)[28], marchand de droguet (tissu)[29], qui avait acheté en 1703 pour 4 000 livres l'office de maire perpétuel de Bressuire[30]. La famille Durant ajouta alors le nom de la seigneurie au sien. Acheté en 1889 par la famille Savary de Beauregard, le domaine est morcelé en 1953 et, après sa vente sur saisie en 2003, il a fait l'objet d'une restauration[27].
  • Château de La Girardière où a été fusillé Marigny. Enterré au cimetière où il a son cénotaphe.
  • Cité de l'étang.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
    • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
    • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
    • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Notes de type "Carte"
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Cartes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Orthodromie entre Combrand et Nueil-les-Aubiers », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Nueil-les-Aubiers » (commune de Nueil-les-Aubiers) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Nueil-les-Aubiers » (commune de Nueil-les-Aubiers) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bressuire », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Combrand », sur Géorisques (consulté le ).
  15. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  16. « Dossier départemental des risques majeurs des Deux-Sèvres », sur deux-sevres.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  17. « Dossier départemental des risques majeurs des Deux-Sèvres », sur deux-sevres.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  18. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  19. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
  20. « Sols argileux, sécheresse et construction », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  21. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le ).
  22. Site de la préfecture, consulté le 31 août 2008
  23. « Calendrier de recensement », sur Insee (consulté le ).
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. Dominique Guinefoleau, « Gazteam injectera son biogaz à partir de mi-septembre », sur lanouvellerepublique.fr, (consulté le ).
  27. a b et c lanouvellerepublique.fr 3 novembre 2013 : Dominique Guinefoleau, "La Pastellière fait en vie".
  28. Henri Beauchet-Filleau et Paul Beauchet-Filleau Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou, tome 3, 1905, page 254.
  29. Philippe Gaury, Bressuire en Vendée militaire, Editions du Choletais, 1985, page 167.
  30. Philippe Gaury, Bressuire en Vendée militaire, Editions du Choletais, 1985, page 167.