Commerce des esclaves — Wikipédia

Navires négriers hollandais et anglais devant l'île Saint-Eustache, Îles du Vent, anciennes Antilles Néerlandaises, 1763.
Marché aux esclaves au Caire par David Roberts, 1838/1839.

L'esclave est une « personne qui n'est pas de condition libre et se trouve sous la dépendance absolue d'un maître dont elle est la propriété »[1]. Qui dit propriété dit possibilité d'échange : avec l'esclavage a probablement toujours existé un commerce des esclaves qui peut s'analyser comme une activité économique à part entière (qu'elle soit licite ou illicite, morale ou immorale).

Le commerce des esclaves remonte très certainement à la nuit des temps historiques. Ses formes actuelles sont définies par l'expression « trafic d'êtres humains ».

Étymologie et sémantique[1][modifier | modifier le code]

La plus ancienne apparition du mot commerce remonte au XIVe siècle, époque au cours de laquelle a aussi émergé les premières traces des mots trafic et traite. Ces trois mots vont voir leurs sens évoluer entre le milieu du XVIe siècle et le milieu du XVIIe siècle.

Origines (XIVe siècle)[modifier | modifier le code]

Le trafic d'esclave a commencé quand les Européens ont commencé à manquer de main-d’œuvre pour, par exemple, récolter du coton et du sucre dans leurs exploitations agricoles. Commerce et trafic recouvraient, parmi d'autres sens, la même signification : l'échange ou la vente de marchandises. Le mot traite se limitait quant à lui à la notion de « transport de marchandises entre différents pays ». Il définissait aussi « les droits perçus aux frontières sur la circulation des marchandises ». Dès l'origine donc, le mot traite impliquait des notions de circulation ou de mouvement entre des zones géographiques marquées (frontières).

Évolutions (1550-1650 env.)[modifier | modifier le code]

Commerce et trafic se voient adjoindre une connotation négative. En particulier, le mot trafic définit alors aussi « le commerce immoral ou illicite ». Le sens du mot traite, quant à lui, indique alors plus précisément « le commerce entre des vaisseaux et les habitants d'un côte ». En 1690, apparaît pour la 1re fois l'expression traite des nègres[2].

Marché aux esclaves à Zanzibar, 1860.

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Le mot commerce définit « l'activité qui consiste à échanger, ou à vendre et acheter, des marchandises, produits, valeurs, » etc. Le mot trafic a poursuivi son évolution négative et prend comme sens « le commerce illicite, généralement clandestin » ou le « fait de monnayer une chose non vénale ou un bien moral ». Le mot traite est considéré comme appartenant à l'histoire coloniale. Dans ce contexte historique, il signifie « le trafic effectué du XVIe siècle au XIXe siècle par certains navires de commerce, principalement sur les côtes d'Afrique, qui consistait à échanger des denrées contre des marchandises et des spécialités locales ».

L'étymologie du mot esclave (qui apparaît pour la 1re fois aux environs de 1175) mérite, quant à elle, de se voir citer dans son entier. Le mot esclave est considéré comme :

« emprunté au latin médiéval sclavus (Xe siècle), proprement “slave” (VIIe siècle) qui est probablement une formation régressive à partir de sclavone “slave” issu du slave primitif sloveniu. La même évolution a eu lieu en grec médiéval. Le changement de sens de “slave” vers “esclave” s'explique par le grand nombre de Slaves réduits en esclavage dans les Balkans par les Germains et les Byzantins pendant le Haut Moyen Âge[1]. »

Les grandes périodes historiques[modifier | modifier le code]

L'Antiquité[modifier | modifier le code]

Le Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Les époques modernes et contemporaines[modifier | modifier le code]

Faits et représentations[modifier | modifier le code]

Débats, controverses et polémiques[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Le trésor de la langue française informatisé.
  2. Orthographe de l'époque

Articles connexes[modifier | modifier le code]