Complexe nuragique de Palmavera — Wikipédia

Complexe nuragique de Palmavera
Image illustrative de l’article Complexe nuragique de Palmavera
Vue d'ensemble
Localisation
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Région Sardaigne
Province Sassari
Coordonnées 40° 35′ 44″ nord, 8° 14′ 34″ est
Géolocalisation sur la carte : Sardaigne
(Voir situation sur carte : Sardaigne)
Complexe nuragique de Palmavera
Complexe nuragique de Palmavera
Géolocalisation sur la carte : Italie
(Voir situation sur carte : Italie)
Complexe nuragique de Palmavera
Complexe nuragique de Palmavera
Histoire
Époque Âge du bronze

Le complexe nuragique de Palmavera est un site archéologique de l'Âge du bronze situé dans la commune d'Alghero, dans la province de Sassari, dans le nord de la Sardaigne, en Italie.

Historique[modifier | modifier le code]

Les premières fouilles archéologiques ont été effectuées en 1905 par Antonio Taramelli et Filippo Nissardi. Le village a été à nouveau fouillé entre 1961 et 1963 par Guglielmo Maetzke et des interventions de restauration sur les vestiges nuragiques ont été alors effectuées.

D'autres fouilles ont été entreprises par Alberto Moravetti en 1976-1977, 1979 et 1986-1991[1].

Description[modifier | modifier le code]

La tour plus ancienne en pierre calcaire, dont les murs ont été recouverts en pietra arenaria pendant la seconde phase

Le site nuragique de Palmavera est classé parmi les nuraghes complexes, c'est-à-dire composés de plusieurs tours reliées entre elles. Les archéologues ont identifié trois phases successives :

Première phase[modifier | modifier le code]

La tour principale appartient à la première phase (XVe – XIVe siècle av. J.-C.) et conserve encore la salle centrale couverte à tholos, réalisée en pierre calcaire. La tour est de type archaïque, avec une entrée sans montants latéraux et avec des niches à peine ébauchées dans les parois de la pièce principale. Il y avait probablement quelques maisons à l'extérieur du nuraghe[2].

Seconde phase[modifier | modifier le code]

Pendant la seconde phase, située dans la première moitié du IXe siècle av. J.-C., une seconde tour a été ajoutée et les murs de la tour principale ont été recouverts à l'aide de blocs de grès. Les deux tours communiquent par l'intermédiaire d'une cour intérieure et d'un couloir avec niches.

La maison des réunions a été réalisée avec une banquette en pierre qui longe la totalité du périmètre, interrompue uniquement par un bassin dont la fonction reste inconnue, et par un siège rond en pierre destiné au chef, avec à côté une niche dans la paroi. Au centre de la maison, sur un autel circulaire en grès se trouve la copie d'un modèle réduit de tour nuragique. L'original est conservé au Musée archéologique et ethnographique G.A. Sanna de Sassari.

À la même époque ont aussi été construites d'autres maisons du village de dimensions supérieures [3].


Troisième phase[modifier | modifier le code]

Embouchure du silo souterrain dans la cour extérieure

Pendant la troisième phase (IXe – VIIIe siècle av. J.-C.) le nuraghe a été de nouveau recouvert à l'aide de blocs en calcaire. Un mur d'enceinte équipé de quatre tours a été construit, formant deux cours extérieures séparées par un mur sans ouverture. Dans l'une de ces cours se trouve la maison des réunions et dans l'autre a été découverte un silo enterré en blocs de pierre.

Les hauteurs entourant le site étaient défendues par des nuraghes à une tour dont certaines sont encore en relatif bon état de conservation.

Âge du fer[modifier | modifier le code]

Le village a été détruit par un incendie probablement à la fin du VIIIe siècle. Il a toutefois été sporadiquement fréquenté pendant les époques carthaginoise et romaine, comme attesté par diverses céramiques trouvées sur place[4].

Conservation[modifier | modifier le code]

Les artéfacts découverts lors des fouilles sont exposés dans les musées archéologiques de Cagliari et de Sassari.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Moravetti 1992, p. 10-41-48
  2. Moravetti 1992, p. 118
  3. Moravetti 1992, p. 122
  4. Moravetti 1992, p. 122-123

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (it) Alberto Moravetti, Il complesso nuragico di Palmavera, Carlo Delfino, (lire en ligne).
  • (it) Antonio Taramelli, Il nuraghe Palmavera di Alghero, in Mon. Ant. Lincei, XIX, coll. 225-30

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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liens externes[modifier | modifier le code]