Confédération de Sénégambie — Wikipédia

Confédération de Sénégambie
(en) Senegambia Confederation

19821989

Description de cette image, également commentée ci-après

  • Sénégal
  • Gambie
Informations générales
Statut Confédération
Capitale Dakar
Langue(s) Français et anglais
Monnaie Franc CFA (UEMOA) et dalasi

Démographie
Gentilé Sénégambien, Sénégambienne
Histoire et événements
Annonce du pacte de la confédération
Naissance officielle
Dissolution
Président
1982-1989 Abdou Diouf
Vice-président
1982-1989 Dawda Jawara

Entités précédentes :

Entités suivantes :

La confédération de Sénégambie (en anglais : Senegambia Confederation) est l'union qui associa entre 1982 et 1989 deux pays d'Afrique de l'Ouest, le Sénégal et la Gambie, afin de promouvoir la coopération entre les deux nations, surtout dans le domaine des affaires étrangères et des communications internes. Il s'agissait notamment, pour le Sénégal, de désenclaver la Casamance, région du Sénégal méridional, partiellement isolée du reste du pays par le territoire gambien.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le principe de l'union était posé depuis l'indépendance. Lorsque le président gambien Dawda Jawara est victime d'un coup d'État le , les forces armées du Sénégal se portent à son secours et rétablissent la situation en quelques jours.

Annoncé officiellement le lors d'une cérémonie à Banjul – capitale de la Gambie –, signé le par le président du Sénégal Abdou Diouf et son homologue gambien Dawda Jawara, le pacte entre en vigueur le .

Malgré les souhaits exprimés par certains de voir la confédération servir de base à la construction d'un État sénégambien[1], la confédération de Sénégambie est d'abord gelée en à la demande d'Abdou Diouf, puis dissoute le à la demande du Sénégal, car des intérêts trop divergents séparent les deux pays.

Fonctionnement[modifier | modifier le code]

Le traité entre les deux États, qui affirme à chacun le maintien de sa souveraineté et de son indépendance, dote la confédération de plusieurs organes : un président (nécessairement un Sénégalais), un vice-président (nécessairement un Gambien), un gouvernement (composé de cinq Sénégalais et de quatre Gambiens) et une Assemblée (composée de 40 Sénégalais et de 20 Gambiens[2]). Assez classiquement, cette confédération est chargée de coordonner les politiques en matière d'affaires étrangères. Elle a en outre vocation à améliorer les communications à l'intérieur des deux États.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Idowu Bamitale Omole, De la coopération à la confédération : la Sénégambie : contribution à l'analyse de l'intégration politique régionale en Afrique, Université de Bordeaux I, Bordeaux, 1986, 369 p. (thèse de 3e cycle)
  • Sylvie Belaouane-Gherari et Habib Gherari, Les Organisations régionales africaines : recueil de textes et documents, La Documentation française, 1989, 471 p. (ISBN 2-11-002028-8)
  • Momar Coumba Diop et Mamadou Diouf, Le Sénégal sous Abdou Diouf, Paris, Karthala, 1990, 436 p. (ISBN 2-86537-275-8)
  • Thierno Soulèye Mbodj, La Confédération de la Sénégambie : réalités et perspectives, Université de Bordeaux 1, 1985, 437 p. (thèse de 3e cycle d'Études africaines)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. En 1984, Abdou Diouf, alors président du Sénégal et de la confédération de la Sénégambie, s'était exprimé en ce sens : « la vocation du Sénégal et de la Gambie est de former un seul État » (Éric Makédonsky, Le Sénégal. La Sénégambie, tome 2, Paris, L'Harmattan, 1987, p. 156)
  2. Éric Makédonsky, op. cit., p. 153 et 202

Liens externes[modifier | modifier le code]