Conseil de souveraineté (2019) — Wikipédia

Le Conseil de souveraineté est le chef de l'État collégial du Soudan pendant la période de transition de 39 mois faisant suite aux manifestations de 2018-2019 au Soudan et à l'accord signé le 17 août 2019[1]. Il est composé de 5 militaires, 5 civils, et d'un dernier membre choisis par consensus par les deux groupes[2]. En 2021, le Conseil est élargi à trois chefs rebelles.

Le Conseil est dirigé pendant les 21 premiers mois par le général Abdel Fattah Abdelrahmane al-Burhan, désigné par les militaires[3], auquel doit succéder pendant les derniers 18 mois un chef du conseil désigné par les civils. Il remplace le Conseil militaire de transition, mis en place après le coup d'État du 11 avril 2019 au Soudan.

Le Conseil est dissout en à la suite du coup d'État du 25 octobre.

Historique[modifier | modifier le code]

Le 20 août 2019, un Conseil de souveraineté de onze membres devant être dirigé par Abdel Fattah Abdelrahmane al-Burhan pendant 21 mois, est formé[4]. Il prête serment le lendemain[5].

L'économiste Abdallah Hamdok, désigné Premier ministre par l'opposition, prête serment le même jour[6]. Il forme son gouvernement le 5 septembre[7], qui prête serment le 8 septembre[8].

Le 3 octobre 2020, la signature d'un accord de paix entre le gouvernement de transition et différents groupes rebelles prolonge la transition de 21 mois[9]. Des élections sont désormais prévues en 2024[10],[11]. Burhan doit alors céder à un civil la présidence du Conseil de souveraineté le 17 novembre 2021[12].

Quatre jours après des manifestations massives en soutien au transfert de la présidence du Conseil de souveraineté aux civils, un coup d’État conduit à l’arrestation des dirigeants issus de la société civile dans la matinée du 25 octobre 2021[réf. souhaitée]. Abdallah Hamdok est d’abord retenu chez lui avec son épouse, les putschistes cherchant à lui faire signer une déclaration de soutien au coup d’État. Devant son refus, il est emmené vers une destination inconnue. L'état d'urgence, la dissolution du gouvernement et du Conseil de souveraineté, sont décrétés par le général Burhan[13].

Composition[modifier | modifier le code]

Civils[modifier | modifier le code]

  • Aicha Musa el-Said (jusqu'au 22/05/2021)
  • Siddig Tawer
  • Mohamed Elfaki Souleiman
  • Hassan Cheikh Idriss
  • Taha Osman Ishaq
  • Raja Nicola

Militaires[modifier | modifier le code]

Chefs rebelles (2021)[modifier | modifier le code]

  • El Hadi Idris Yahya
  • Malik Agar
  • El Tahrir Abubakr Hajar

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Le Point Afrique, « Le Soudan entame sa transition historique vers la démocratie », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
  2. Accord
  3. « Soudan: chargé de diriger la transition, le Conseil souverain a été formé - RFI », sur RFI Afrique (consulté le ).
  4. « Soudan: chargé de diriger la transition, le Conseil souverain a été formé - RFI », sur RFI Afrique (consulté le ).
  5. Le Point, magazine, « Soudan: la nouvelle instance de transition intronisée », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
  6. Soudan: le premier ministre de transition investi, Le Figaro, 21 août 2019.
  7. Le Point, magazine, « Soudan: Abdallah Hamdok dévoile son gouvernement, le premier post-Béchir », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
  8. « Au Soudan, le premier gouvernement post-Béchir prête serment », sur France 24 (consulté le )
  9. « Sudan: A transition under pressure », sur www.europarl.europa.eu (consulté le ).
  10. (en) « Sudan: Freedom in the World 2021 Country Report », sur Freedom House (consulté le ).
  11. (en) « Friends of Sudan Statement, April 11. 2021 », sur Norgesportalen (consulté le ).
  12. https://www.facebook.com/FRANCE24, « Au Soudan, l'impossible partage du pouvoir entre civils et militaires », sur France 24, FRANCE24, (consulté le ).
  13. Pierre Barbancey, « Au Soudan, le coup d'État des soudards », sur L'Humanité,

Liens externes[modifier | modifier le code]

Site officielVoir et modifier les données sur Wikidata