Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement — Wikipédia

Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement
Histoire
Fondation
Dissolution
Successeur
Cadre
Type
Pays
Organisation
Fondateur

Le conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement est un dicastère de la curie romaine dédié au bien-être des migrants et des itinérants, établi par Jean-Paul II en 1988 dans la constitution apostolique Pastor Bonus.

Le conseil est spécialement chargé de veiller sur les réfugiés, les gitans, les nomades, les travailleurs de cirque, les marins, les ouvriers du transport aérien, ainsi que les pèlerins chrétiens.

Il est supprimé le , ses compétences étant reprises au sein du nouveau dicastère pour le service du développement humain intégral, et notamment par un service dédié, la section pour les migrants et les réfugiés.

Organisation[modifier | modifier le code]

Organismes ayant précédé le Conseil[modifier | modifier le code]

Au XIXe siècle, les dossiers correspondants étaient confiés à la Congrégation pour l'évangélisation des peuples. En 1901, l'évêque de Plaisance, Jean-Baptiste Scalabrini, qui sera plus tard surnommé le Père des migrants (et béatifié en 1997), rédige un mémoire adressé au cardinal Rafael Merry del Val, secrétaire d'État de Pie X, dans lequel il demande que soit instituée une Commission centrale pour tous les émigrés catholiques. Est alors créé un « Bureau pour le soin spirituel des émigrants », à la Congrégation consistoriale. Après la Seconde Guerre mondiale, Pie XII le transforme en 1952 en un « Conseil supérieur pour l'émigration », dans cette même congrégation, devenue la « Congrégation pour les évêques ».

Le pape Paul VI en publiant le motu proprio Apostolicae Caritatis du élargit les tâches de ce conseil à toute la question de la mobilité humaine (y compris le tourisme) : son titre devient « Commission pontificale pour la pastorale des migrants et du tourisme », toujours sous la tutelle de la Congrégation pour les évêques.

Jean-Paul II confère à ce département le statut de conseil pontifical par la constitution apostolique Pastor Bonus en 1988 : il s'agit donc dorénavant d'un dicastère indépendant [1].

Le , la salle de presse du Saint-Siège publie un motu proprio du pape François créant le dicastère pour le service du développement humain intégral ainsi que les statuts de ce nouvel organisme qui reprend les compétences des conseils pontificaux "Justice et Paix", "Cor Unum", pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement et pour la pastorale des services de la santé qui disparaissent au [2].

Présidents[modifier | modifier le code]

Interventions[modifier | modifier le code]

Le document de référence produit par le conseil est l'instruction Erga migrantes caritas Christi (la charité du Christ envers les migrants)[3] approuvée le par le pape Jean-Paul II.

Ce texte rappelle que les travailleurs étrangers ne sont ni des marchandises, ni de simples facteurs de production. Il dénonce les privations des droits élémentaires, tels que celui de se syndiquer, voire les phénomènes de trafic humain et d'esclavage. Le texte demande un accueil de l'étranger au sens plénier, soutenant le regroupement familial et le droit à l'éducation des enfants et incite les laïcs à demander que les lois civiles réalisent ces objectifs et à faire tout ce qui est en leurs pouvoirs pour que les droits des étrangers soient respectés. Le texte souligne l'importance du dialogue religieux, notamment avec les immigrés musulmans[4].

Pastorale des Tsiganes[modifier | modifier le code]

Dans le document Orientations pour une pastorale des Tsiganes, le cardinal Stephen Fumio Hamao rappelle que « les Tsiganes n'appartiennent (...) pas à la catégorie classique des migrants, parmi lesquels on court souvent le risque de les classifier»[5].

Des Congrès mondiaux sont convoqués régulièrement depuis 1er congrès international sur la pastorale des nomades de . Les suivants furent convoqués en 1980, 1989 et 1995[6]. Le Ve Congrès mondial de la Pastorale des Tsiganes s'est tenu à Budapest en 2003[7] et le VIe, en à Freising[8].

Voir aussi Roms#Catholicisme.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Le Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement, dossier de l'agence FIDES.
  2. Salle de presse du Saint-Siège, « Création par le Pape d'un dicastère pour le développement humain », sur news.va, (consulté le )
  3. Texte de l'instruction
  4. (en) Présentation des éléments essentiels de l'instruction par le cardinal Hamao
  5. Orientations pour une pastorale des Tsiganes, Conseil pastoral pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement, Stephen Fumio Card. Hamao, Rome, 8 décembre 2005
  6. Interventions du Saint-Père sur les Gitans sur le site du Vatican
  7. Église et Tziganes vers une « Spiritualité de Communion » Documents du Ve Congrès mondial, Budapest, Hongrie, 30 juin–6 juillet 2003
  8. Document final du VIe congrès mondial de la Pastorale pour les Tsiganes, People on the Move N° 110(Suppl.), août 2009

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]