Constitution du Sénégal — Wikipédia

La Constitution de la République du Sénégal adoptée par référendum en 2001 est la quatrième que connaît le pays.

Constitution de 1959[modifier | modifier le code]

Un référendum portant sur l'évolution des territoires d'outre-mer et la création d'une communauté franco-africaine est organisé par la France le . Entre le choix ou le rejet d'une telle communauté, le Sénégal opte pour le OUI et devient une République membre de la Fédération du Mali, aux côtés du Soudan français.

La mise en place des institutions est dictée par la Constitution du , suivie par l'organisation des élections législatives le .

Comme dans d'autres pays d'Afrique subsaharienne, ce texte de 1959 s'inspire fortement de la Constitution française de 1958.

Constitution de 1960[modifier | modifier le code]

C'est après l'éclatement de la Fédération du Mali que la constitution du est adoptée. Celle-ci réaffirme l'option d'un régime parlementaire avec Mamadou Dia comme chef du gouvernement en sa qualité de président du conseil et Senghor comme président de la république. Cette constitution restera en vigueur jusqu'après la crise de entre les deux hommes. Elle sera remplacée par la constitution du qui institue un régime présidentiel.

Constitution de 1963[modifier | modifier le code]

Une nouvelle constitution est adoptée le [1]. Elle établit un régime présidentiel. Le poste de Premier ministre est supprimé.

Ce nouveau texte subira une série de révisions en date du , du , des et , du et du .

Ces modifications successives permettent de passer progressivement d'un système de parti dominant, marquée par la personnalité charismatique de Senghor, à un régime multipartite intégral lors de l'élection d'Abdou Diouf.

Constitution de 2001[modifier | modifier le code]

Elle est adoptée à la suite du référendum constitutionnel du 7 janvier 2001 qui recueille 94 % de votes positifs.

Les prérogatives du président de la République sont élargies. Il peut dissoudre l'Assemblée nationale du Sénégal. Le nombre de députés est de 150. Le Sénat du Sénégal est supprimé – il sera rétabli en 2007 de même que le Conseil économique et social.

Révision constitutionnelle du 20 mars 2016[modifier | modifier le code]

En mars 2016, un référendum constitutionnel est prévu pour réduire le mandat présidentiel de sept à cinq ans[2].

Un projet de révision constitutionnelle est soumis à référendum en 2016. Il prévoit notamment la limitation du nombre de mandats présidentiels à deux dans l'article 27[3]. Il propose également la mise en place d'un Haut Conseil des Collectivités territoriales en remplacement du Sénat qui a été supprimé dès l’accession du président Macky Sall à la Présidence de la République[4]. Les Sénégalais résidant à l'étranger éliront également leurs députés à l'Assemblée nationale.

Les Sénégalais ont voté oui au projet de Constitution soumis au référendum le [5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (fr) « Constitution de la République du Sénégal du  », dans P. F. Gonidec, Constitutions des États de la Communauté, etc., 1959, p. 103-113
  • (fr) « Loi sénégalaise du portant révision de la Constitution de la République du Sénégal », dans Les Constitutions des États africains d’expression française, 1960, p. 124-134
  • (fr) « Constitution de la République du Sénégal. Loi constitutionnelle no 63.22 du , modifiée par les lois constitutionnelles no 67.32 du , 68.04 du , et 70.15 du  », dans Jean C. Gautron et M. Rougevin-Baville, Droit public du Sénégal, 1970, p. 423-438
  • (fr) Bruno Cheramy, « Une révision constitutionnelle au Sénégal », dans Éthiopiques, no 7, 1976, p. 13-21
  • (fr) Marc Debène "Sénégal. Histoire constitutionnelle et analyse de la Constitution', Constitutiones africae, F. Reyntjens éditeur, Bruxelles, , 97 pages.(fr)
  • (fr) Ismaïla Madior Fall (dir.), Textes constitutionnels du Sénégal : de 1959 à 2007 (réunis et commentés), Centre de recherches, d'étude et de documentation sur les institutions et les législations africaines (CREDILA), Dakar, 2007, 248 p.
  • (fr) Ismaïla Madior Fall, Évolution constitutionnelle du Sénégal : de la veille de l'indépendance aux élections de 2007, CREDILA, CREPOS, Dakar, 2007, 181 p.
  • (fr) Jean Pierre Hoss, « La révision constitutionnelle du au Sénégal », dans Éthiopiques, no 27, , p. 21-31
  • (fr) D. G. Lavroff, « Sénégal : La constitution du  », Revue du droit public et de la science politique en France et à l'étranger, 1963, no 2, p. 207-228
  • (fr) Mouhamadou Mounirou Sy, La protection constitutionnelle des droits fondamentaux en Afrique. L'exemple du Sénégal, Paris, L'Harmattan, 2007, 564 p. (ISBN 978-2-296-03271-2)
  • (fr) L. Muracciole, « La constitution de la république du Sénégal du  », Revue juridique et politique : Indépendance et coopération, 1963, no 17, p. 138-160
  • (fr) Doudou Ndoye, La Constitution du Sénégal commentée, complétée par Le règlement intérieur de l'Assemblée nationale, Le conseil constitutionnel et sa jurisprudence, La déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, La déclaration universelle des droits de l'homme de 1948, La charte africaine des droits de l'homme et des peuples, 1996, Éditions juridiques africaines, 1996, 146 p. (ISBN 2878380320)
  • (fr) J. M. Nzouankeu, La constitution sénégalaise commentée, Dakar, Bibliothèque de l'autodidacte, 1980
  • (fr) G. de Robillard de Beaurepaire, Le régime constitutionnel du Sénégal, Paris, Centre d'Études des problèmes politiques et juridiques du Tiers monde, 1964 (Thèse)

Liens externes[modifier | modifier le code]