Cosmopolitan (magazine) — Wikipédia

Cosmopolitan
Image illustrative de l’article Cosmopolitan (magazine)

Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
Langue Anglais
Périodicité Mensuel
Genre Presse féminine
Date de fondation 1886

Propriétaire Inter-Edi, William Randolph Hearst
Site web www.cosmopolitan.com

Cosmopolitan est un magazine féminin publié depuis 1886 aux États-Unis par le groupe Hearst.

Cosmopolitan connaît de nombreuses éditions différentes dans le monde (il compte ainsi une version éditée en France depuis 1973 (à l'initiative notamment d'Évelyne Prouvost et de son grand-père, l'homme de presse Jean Prouvost, du Marie Claire, qui s'entendent avec le groupe Hearst)). En Italie, il est édité par Arnoldo Mondadori Editore.

Ton rédactionnel[modifier | modifier le code]

Conçu à la fin du XIXe siècle, en 1886[1], en Amérique du Nord, comme un magazine familial, Cosmopolitan (ou Cosmo) devient un magazine littéraire et propose à chaque numéro plusieurs nouvelles et feuilletons. En 1905, William Randolph Hearst achète le magazine[1],[2].

En 1965, une nouvelle rédactrice en chef, Helen Gurley Brown, arrive à la tête du magazine[3]. À la suite de son arrivée, la ligne éditoriale évolue vers un contenu explicitement destiné à un public féminin. On constate donc un changement dans le ton du magazine à la fin des années 1960. Amour, sexualité, psychologie, mode, beauté : Cosmopolitan aborde des thèmes qu'il juge propre à la femme contemporaine. Cependant, le magazine promeut une image de la femme qui sera critiquée par le mouvement féministe qui émerge aux États-Unis dans les années 1960, et que l'on appellera la seconde vague féministe. En effet, Cosmopolitan propose une représentation souvent sexualisée des femmes[1], comme en témoignent nombre de leurs unes. Reflet d'une société sexiste, le magazine met en avant des femmes blanches, minces et jeunes, participant à la pression qui s'exerce sur les femmes de correspondre à une norme. De plus, les articles restent centrés sur une exhortation à la féminité[4]. Il aborde la sexualité à travers des scripts hétéronormatifs, ne déconstruisant pas les représentations traditionnelles. Helen Gurley Brown dira elle-même en 1974 que la " Cosmo Girl ", c'est-à-dire le profil type de la lectrice de Cosmo, est « jolie et sexy ».

D’après les affirmations du périodique mi-2011, Cosmopolitan compte alors 64 éditions internationales, dont l'Afrique du Sud, l'Allemagne, l'Australie, la Bulgarie, la Croatie, l'Espagne, l'Estonie, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie, l'Amérique latine, la Malaisie, le Moyen-Orient, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, la Roumanie, le Royaume-Uni, la Russie, la Serbie, Singapour et la Suède[5]. En France, une version est éditée depuis 1973[6] (à l'initiative notamment d'Évelyne Prouvost et de son grand-père, l'homme de presse Jean Prouvost, possédant dans ce groupe de presse des revues telles que Marie Claire, qui s'entendent avec le groupe Hearst). Il adopte un ton humoristique et compte parmi ses rédactrices les journalistes Sophie Hénaff, Marie La Fonta, Fiona Schmidt. Le site internet cosmopolitan.fr a également été développé. Il vise les femmes internautes entre 25 et 30 ans, et constitue un complément au magazine. En Italie, il est édité par Arnoldo Mondadori Editore, avec là encore, initialement une différence de ton avec les autres magazines féminins de l’époque[7],[8].

Le magazine est présent aussi sur des réseaux sociaux, tel que Discover de Snapchat[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Cosmo: un contenu trop sexuel », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  2. (en) « Cosmopolitan magazine », Encyclopædia Britannica,‎ (lire en ligne)
  3. « Mort d'Helen Gurley Brown, rédactrice en chef historique de "Cosmopolitan" », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. « Remembering Helen Gurley Brown », Elle (édition britannique),‎ (lire en ligne)
  5. (en) « The Hottest Cosmo Covers You've Never Seen », sur Cosmopolitan,
  6. « "Cosmopolitan" fête ses 30 ans en France », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  7. (it) « SIUSA Archive - Cosmopolitan Arianna », sur Ministère de la Culture (Italie)
  8. (it) Laura Lilli, « La stampa femminile », dans Valerio Castronovo (dir.), La stampa italiana del neocapitalismo, Bari, Laterza, , p. 253-304
  9. Alexis Delcambre, « Snapchat lance une offre d’information en français sur Discover », Le Monde,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]