Coup d'État de Gapsin — Wikipédia

Coup d'État de Gapsin
Hangeul 갑신정변, 갑신혁명
Hanja 甲申政變, 甲申革命
Romanisation révisée Gapsin jeongbyeon, Gapsin hyeokmyeong
McCune-Reischauer Kapsin chŏngbyŏn, Kapsin hyŏkmyŏng

Le coup d'État de Gapsin (RR : Gapsin jeongbyeon) a été une tentative des réformistes du parti Gaehwa pour prendre le pouvoir pour transformer le régime. Le camp réformiste était appuyé par des troupes japonaises, contre le camp conservateur appuyé par des troupes chinoises[1]. Il s'est produit en Corée entre le 4 et le . Le nom de Gapsin fait référence au nom de cette année dans le cycle sexagésimal chinois. Il est aussi connu sous le nom de révolution de Gapsin (갑신혁명) ou du gouvernement de trois jours (삼일천하)[2]. « Gapsin » signifie « année du singe de bois » en coréen.

Contexte[modifier | modifier le code]

Objectif des réformistes[modifier | modifier le code]

Les réformateurs portaient comme objectif de moderniser le pays qui était alors soumis à un régime féodal. Ils voulaient rejeter l'influence chinoise sur les affaires de politique interne à la Corée, mettre en place un système d'égalité entre les individus, supprimer les privilèges de la classe des yangban et réformer le système d'impôt[1].

Ils sont tenus en échec par les conservateurs à la cour royal.

Déroulement[modifier | modifier le code]

Les réformateurs lancent le coup d'État lors du banquet d'inauguration de la poste, abattent des hauts fonctionnaires et prennent le contrôle du palais royal. Ils étaient menés par Kim Ok-gyun et Park Yeong-hyo. Seo Jae-pil, Seo Jae-chang (en), Yun Chi-ho, Hong Young-sik et Yu Kil-chun y ont aussi pris part[1].

Le , un nouveau gouvernement est annoncé. Le 6, un programme de réforme est publié. Le 7, les troupes chinoises[1] de la dynastie Qing interviennent et rétablissent l'ordre antérieur. La légation japonaise est alors brûlée et 40 Japonais trouvent la mort. Les meneurs du coup d'État parviennent à fuir vers l'empire du Japon sous la protection de Takejo, le ministre pour la Corée.

L’échec du coup d'État est dû à l'intervention des forces chinoises et à une mauvaise organisation[1].

Conséquences[modifier | modifier le code]

Le gouvernement japonais demande des excuses et des réparations et les obtient par le traité de Hanseong du . Par la convention de Tianjin, la Chine et le Japon se mettent d'accord pour retirer leurs troupes de la Corée. Kim Ok-gyun est assassiné par Hong Tjong-ou en 1894 alors qu'il se rendait à Shanghai.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e « Le Pouvoir exécutif en Corée du Sud et en France », MyoungWon Kang, 2017 Lire en ligne
  2. (ko) 갑신정변, Nate.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]