Coutisson des Bordes — Wikipédia

Roger Coutisson d'Auphelle des Bordes
Portrait de Roger Coutisson des Bordes provenant d'un Album familial.
Naissance
Décès
Nationalité
Activité

Roger Marie Joseph Coutisson d'Auphelle des Bordes né à Mer le et mort à Limoges le ) est un peintre français.

Spécialiste du genre animalier, il est connu pour ses scènes de chasse à courre.

Biographie[modifier | modifier le code]

Roger Coutisson des Bordes est un descendant de la branche cadette de la famille Coutisson de Royère-de-Vassivière (Creuse) par son grand père Léonard Auguste Coutisson (1805-1882), maire et conseiller général du Canton de Royère-de-Vassivière puis par son père Joseph Louis Auguste (1834-1910) qui reprend le nom de des Bordes, l'un des rameaux de cette branche. Roger reprend ensuite celui de d’Auphelle[1],[2],un second rameau de cette branche mais signe ses oeuvres Coutisson des Bordes.

Il fait ses études à Limoges, passe son premier Baccalauréat au lycée Saint-Martial de Limoges en 1904[3].

Il passe son second bac au lycée Gay-Lussac de la même ville.

Il fait son Service militaire de à au 1er régiment de chasseurs.

Il s’installe alors de 1909 à 1912 dans l'Île de Wight, à l’abbaye Notre-Dame de Quarr où des moines français de l'abbaye Saint-Pierre de Solesmes élisent domicile jusqu’en 1922 en raison de la querelle des inventaires. Ils y rebâtissent une abbaye sur les ruines d’une abbaye fermée depuis Henri VIII.

De retour en France, il se domicilie en à La Chapelle-Saint-Mesmin, puis s'engage le 6 Septembre 1914 à Troyes pour la durée de la Première Guerre mondiale. Il est blessé deux fois, décoré de la Croix de guerre 1914-1918 (France) et de Médaille militaire puis démobilisé le 3 avec le grade d’adjudant. Il reste quelques dessins, aquarelles et gouaches de cette période dont[4] Sous la tente, ravin de La Verdonne, sous Fort de Condé et Portraits de Rajput du Poona horse de l’armée des Indes Anglaises.

Le , il épouse Marie Germaine Madeleine Sclafer de Chabrinhac (1893-1952) à Laroquebrou dans le Cantal. Ils auront deux enfants.

À partir de cette date, il semble partager son temps entre Limoges et la propriété de Cavaroque à Laroquebrou[5], menant une vie d’artiste, de veneur — essentiellement dans l’Allier — et donnant quelques leçons de dessin.

Engagé volontaire le lors de la Seconde Guerre mondiale, il est affecté au centre mobilisateur et nommé sous-lieutenant de cavalerie de réserve le [6].

Il décède le 5 Décembre 1949 à Limoges mais est inhumé à Laroquebrou.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Invité par ses amis veneurs, il immortalise essentiellement par des Aquarelles des scènes de chasse prises sur le vif[7],[8],[9].

Il cultive indistinctement tous les genres et tous les sujets, traitant à la Gouache,à l'aquarelle ou à l'huile, le paysage, le portrait ou l'étude des animaux.

Il participe à de nombreuses expositions dès 1920 jusqu’en 1937 en province, et chaque année à Paris au Grand Palais[10],[11],[12].

Il y rencontre les artistes de l'époque, dont Karl Reille.

Il illustre plusieurs ouvrages édités par Crépin-Leblond, dont :

  • de Robert Villatte des Prûgnes, Les Chasses à courre, préface du baron de Champchevrier, Moulins, Crépin-Leblond, 1948 ;
    Renard sur un toit , illustration dans l'ouvrage de Villatte des Prugnes "les chasses à Courre"
    L'équipage de Frémont. Bat-l'eau à l'étang de St Bonnet, illustration dans l'ouvrage de Villatte des Prugnes "La vénerie Bourbonnaise"
  • de Robert Villatte des Prûgnes, La Vénerie Bourbonnaise (Bourbonnais), ouvrage illustré de 8 planches en héliogravures, de 8 aquarelles, de bandeaux et Cul-de-lampe (typographie) gravés sur bois, 1933 ;
  • du Dr de Brinon, Vaumas, préface de Jacques Chevalier, 1935 Illustrations de Paul Devaux et Coutisson des Bordes [13].

On lui doit aussi les illustrations de deux livres pour enfants :

  • de Paul Duchon, Le coq Hardi, quatre contes bourbonnais, chez Crépin-Leblond, collection Bourbonnaise d'Albums pour la Jeunesse éditée par le syndicat d'initiatives Bourbonnais[14] ;
  • Line Deberre (pseudonyme de Jeanne Germaine), L’aiguille magique, Limoges, édition Ardant.

Attaché au département de la Creuse et du Cantal, il apporte sa contribution par des illustrations et des articles dans les Mémoires de la société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, dont une contribution sur la tour Zizim[15] et sur l'église Saint-Jean-Baptiste de Bourganeuf[16]. Pour L'Auvergne littéraire et artistique, il illustre la couverture de la revue de [17] consacrée à la prévôté de Mauriac.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jugement du tribunal de Bourganeuf du .
  2. La filiation de la famille bourgeoise des Coutisson, originaire de Royère-de-Vassivière, remonte à Pierre Couty, dit Coutisson qui vivait en 1575. Avant 1789 il est seigneur du Mas (commune de Royère-de-Vassivière dans la Creuse). Jean-Baptiste Coutisson-Dumas(1746-1806), fils du notaire Étienne Coutisson, est avocat avant d'être élu député de la Creuse à la Convention nationale. En l’an IV il est élu au Conseil des Anciens. Son descendant Émile Coutisson de Vincent (1832-1900), important propriétaire foncier, est juge de paix à Bourganeuf sous le Second Empire. En 1871 il est élu conseiller général de Bénévent-l'Abbaye, puis député de la Creuse de 1889 à 1893 (cf. « Emile Coutisson - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )) contre Martin Nadaud. Vers 1880 un membre de cette famille met les armoiries familiales sur un vitrail de l'église Saint-Martial de Gentioux-Pigerolles avec celles du curé Sapin, prêtre de la paroisse à l'époque. Ces armes sont d’azur à une coquille de saint Jacques d’or accompagnée de trois cœurs d’argent (cf. Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle. XII. Cos-Cum. - 1913 / par C. d'E.-A. [Chaix d'Est-Ange], 483 p. (lire en ligne), p. 233).
  3. Ce lycée fut dissout en 1905, les Maristes qui le tenaient étant très impliqués dans la querelle des Inventaires exigés après la loi de séparation des Églises et de l'État.
  4. Mémoires de la société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse (lire en ligne), p. 492.
  5. Ou La Roquebrou, selon les sources.
  6. Journal officiel, , p. 8881, 3e colonne.
  7. « Bat-l'eau à l'Equipage Fremont »
  8. « L'Equipage des Gouttes ».
  9. Venerie revue trimestrielle N° 125 1er trimestre 1997 (lire en ligne).
  10. « https://www.retronews.fr/journal/le-gaulois/28-mars-1920/37/190453/2 », LE GAULOIS,‎ .
  11. Société des sciences de la creusep492, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k408413q/f596.item, , p. 492.
  12. « Revue Moderne des Arts et de la Vie », Revue,‎ , p. 16-17 (lire en ligne).
  13. « Vaumas »
  14. « Tome 4 de la collection bourbonnaise d'albums pour la jeunesse », À ne pas confondre avec la bande dessinée du même nom et de la même époque..
  15. « La tour Zizim ».
  16. « Église paroissiale de Saint-Jean ».
  17. L'Auvergne littéraire et artistique, la prévôté de Mauriac (lire en ligne).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrage[modifier | modifier le code]

  • Guy de La Bretoigne, Stud-book des peintres de chevaux, Art Select, 2019 (ISBN 9782954786513).

Articles de presse[modifier | modifier le code]

Articles mentionnant certaines de ses œuvres et ses participations à des expositions entre 1920 et 1939

Liens externes[modifier | modifier le code]