Cruzille — Wikipédia

Cruzille
Cruzille
L'église Saint-Pierre et le monument aux morts.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Mâcon
Intercommunalité Communauté de communes Mâconnais - Tournugeois
Maire
Mandat
Gilles Charpy-Puget
2020-2026
Code postal 71260
Code commune 71156
Démographie
Gentilé Cruzeliats[1], Cruzillats[1], Cruzillois[2]
Population
municipale
262 hab. (2021 en augmentation de 1,55 % par rapport à 2015)
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 30′ 29″ nord, 4° 47′ 50″ est
Altitude Min. 230 m
Max. 476 m
Superficie 11,11 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Hurigny
Législatives Première circonscription
Localisation
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Liens
Site web cruzille.fr

Cruzille est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Cruzille et les villages du Haut-Mâconnais en 1759, d'après la carte de Cassini.

Outre le bourg, Cruzille possède cinq hameaux qui sont : Collonge, Sagy-le-Haut et Sagy-le-Bas, situés tous les trois dans la vallée viticole qui traverse le village à l'est, et Fragnes et Ouxy, situés quant à eux à l'ouest, de l'autre côté du Bois de la Montagne. Ces deux derniers sont remarquables par leur situation. Tournés vers la vallée de Cormatin, ils marquent la frontière entre la région viticole du Haut-Mâconnais et celle d'élevage du Clunisois. Les points de vue vers les vallées de la Grosne et de la Guye y sont magnifiques lorsque le temps est favorable. La rivière qui traverse le hameau de Sagy-le-Bas, l'Ail, s'oriente très vite à l'est pour s'écouler doucement dans la vallée de Sainte-Geneviève, qui conduit au hameau de Collongette (commune de Lugny). L'eau de cette rivière alimentait jadis un moulin aujourd'hui disparu, autrefois écart isolé de Cruzille : le moulin Meurier, ancien moulin seigneurial tirant son nom du patronyme d'un tenancier.

Village viticole appartenant à l'aire de production du Mâcon-Lugny[3], Cruzille dispose de vignes majoritairement plantées de pieds de chardonnay dont la vendange est presque exclusivement vinifiée à la cave coopérative de Lugny. La commune dispose toutefois de plusieurs vignerons indépendants : Domaine des Vignes du Maynes et Domaine Guillot-Broux (ce dernier ayant été l'un des pionniers en France en matière de vin issu de l'agriculture biologique, avec Pierre Guillot qui se lança dans l'aventure en 1954)[4]. En l'an 2000, Cruzille disposait de 140 hectares de vignes, qui se répartissaient de la sorte : 110 hectares de « Mâcon Village », 19 hectares de « Bourgogne Pinot noir » et 11 hectares de « Mâcon rouge »[5].

Sur le territoire de la commune est partiellement implantée une forêt domaniale : la forêt des Grisons (contenance totale : 557,23 ha), mêlant feuillus et conifères[6].

Particularité notable : à l'intérieur du territoire de la commune est enclavée une parcelle de bois d'une contenance de 4,50 hectares (dénommée Le Bois du Mont) appartenant à la commune de Bissy-la-Mâconnaise (mais non limitrophe de cette commune), situation résultant d'une contestation de propriété ayant opposé les habitants des hameaux de Sagy (Cruzille) à ceux de Charcuble (Bissy) à partir de 1762 (situation qui donna lieu à quantité de procès, qui durèrent pendant un siècle).

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le principal cours d'eau traversant le territoire de Cruzille est l'Ail, affluent de la rive gauche de la Bourbonne (dans laquelle l'Ail se jette en aval du bourg de Lugny).

Au nord-ouest du village, une résurgence connue sous le nom de « réseau des Tranquious » a été le lieu d'explorations au cours des années 1980, puis en octobre 1989 et septembre 1990, révélant plus d'un kilomètre de galeries (jalonnées par plusieurs siphons). Ce réseau caractérisé par la présence de nombreuses cheminées montantes (provoquées par une multitude de fracturations verticales) est constamment drainé par un ruisseau actif.

8 janvier 1934 : fondation du Syndicat intercommunal des eaux du Haut-Mâconnais, auquel appartiennent Cruzille et neuf autres communes (Lugny, Burgy, Clessé, Viré, Saint-Maurice-de-Satonnay, Vérizet, Bissy-la-Mâconnaise, Péronne et Montbellet), rejointes le 16 août 1934 par Plottes, Chardonnay et Uchizy (puis par Farges et Grevilly en 1938 et par Saint-Gengoux-de-Scissé, Azé et Igé après-guerre). Les premières maisons de Cruzille alimentées en eau potable le sont en mars 1937.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[8].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 947 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Jalogny_sapc », sur la commune de Jalogny à 16 km à vol d'oiseau[9], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 873,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −21,6 °C, atteinte le [Note 1],[10],[11].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[12]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Cruzille est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[14],[15],[16].La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (54,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (40 %), cultures permanentes (27 %), prairies (22,5 %), zones agricoles hétérogènes (4,8 %), zones urbanisées (3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,7 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Plan local d'urbanisme[modifier | modifier le code]

L'urbanisme sur les 1111 hectares du territoire de Cruzille est régi par un plan local d'urbanisme intercommunal (PLUi), document d’urbanisme dont le territoire d’effet n'est plus la commune mais la communauté de communes, soit vingt-quatre communes membres réparties sur le Haut-Mâconnais et le Tournugeois.

Ce document stratégique traduit les principes d’aménagement du territoire et constitue un outil réglementaire fixant les règles de construction et d’occupation des sols applicables sur le territoire de l'intercommunalité du Mâconnais-Tournugeois, d'où son contenu : un rapport de présentation retraçant le diagnostic du territoire, un projet d’aménagement et de développement durable (PADD) exposant la stratégie intercommunale, des orientations d’aménagement et de programmation (OAP) définissant les conditions d’aménagements de certains quartiers/ilots (cas particuliers), un règlement fixant les règles d’utilisation et de droit des sols ainsi que des annexes (plan de zonage, liste des servitudes, etc.).

Le PLUi du Mâconnais-Tournugeois, fruit d'un processus lancé par la communauté de communes en 2016, a été définitivement adopté par le conseil communautaire le 21 décembre 2023[20].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Panneau d'entrée dans la commune.

Jusqu'au XIXe siècle, son nom s'est écrit Cruzilles, puis elle a perdu progressivement son s pour s'écrire définitivement Cruzille. .

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1581, Georges de Beauffremont, seigneur de Cruzille, obtint que la seigneurie soit érigée en comté, « pour lui et ses hoirs mâles sans être sujet à la reversion au domaine et couronne en cas que ledit sieur de Beauffemont décédera sans enfants mâles ». Le comté comprenait : Collonge, Sagy, Ouxy et Gratay, Cruzille, Grevilly et Ozenay.

Huit ans plus tard, en septembre 1589, le château de Cruzille, propriété de Georges-Épaminondas de Beauffremont, qui tenait pour le roi, fut attaqué par des assaillants combattant au nom de la Ligue. Au lendemain d'un assaut qui coûta la vie au colonel de Lagrange (tué d'un coup de mousquet à la tête d'une trentaine de soldats), l'artillerie permit de faire deux brèches, l'une dans la muraille, l'autre dans la salle du corps de logis, et les attaquants purent s'engouffrer dans le château. Les cinquante hommes de la garnison, ainsi que leur commandant, le capitaine Le Prin, furent passés par le fil de l'épée. L'année suivante, les troupes royales reprirent le château, qui fut toutefois enlevé une fois encore par la Ligue en 1592. Ce n'est qu'en 1594 que les troupes royales s'y établirent définitivement.

Jusqu'à la Révolution et la création des communes, le hameau de Sagy dépendit alternativement des paroisses de Cruzille et de Bissy-la-Mâconnaise (à raison de deux années pour Cruzille et d'une année pour Bissy-la-Mâconnaise, le changement de paroisse intervenant le 29 septembre, jour de la fête de saint Michel archange, « suivant l'usage établi de tout temps »)[21]. Ce fut notamment le cas en : 1782-1783, 1785-1786 et 1788-1789.

Il en fut de même des hameaux de Fragnes et d'Ouxy, qui dépendirent alternativement des paroisses de Prayes (aujourd'hui hameau de Chissey-lès-Mâcon) et de Cruzille.

Fin juillet 1789 : épisode de la Grande Peur en Mâconnais. Parmi d'autres brigands arrêtés, les Cruzillois Jean Gaguin (29 ans), couvreur, et Jean Ducloux, peignier, sont pendus, respectivement à Cluny et Tournus[22].

1790 : à la création des cantons, la commune de Cruzille est rattachée au canton de Lugny, alors composé de douze communes[23].

1847 : la commune se dote d'un nouveau cimetière, en remplacement de celui jouxtant l'église Saint-Pierre.

15 août 1922 : inauguration du monument aux morts (dû à l'artiste Bédet de Tournus), dont le fût porte le nom de dix-sept enfants de la commune morts pour la France en 1914-1918.

1972 : création du Syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVOM) du canton de Lugny (siège en mairie de Lugny), auquel adhèrent Cruzille et treize autres communes du Haut-Mâconnais, avec pour objet : la couverture des dépenses d'investissement et de fonctionnement du collège de Lugny, la réalisation d'une maison de retraite, la création et le fonctionnement de tous services sociaux (tels que dispensaire, aide à domicile par exemple), la réalisation de travaux d'assainissement, le ramassage d'ordures ménagères et l'entretien de la voirie communale[24]. L'un des premiers gros chantiers de ce syndicat, outre la construction du collège public de Lugny (entré en service en janvier 1977), sera d'entreprendre la mise en œuvre, dès 1974, d'un réseau intercommunal d'assainissement équipé d'une station d'épuration, ceci au profit de six communes (Montbellet, Lugny, Burgy, Cruzille, Bissy-la-Mâconnaise et Saint-Gengoux-de-Scissé), grâce au transport sur 6,5 kilomètres environ, de Lugny au hameau de Saint-Oyen (Montbellet), des eaux usées collectées.

1993 : fondation de la communauté de communes du Haut-Mâconnais (avec Lugny pour siège), regroupant sept communes : Bissy-la-Mâconnaise, Burgy, Chardonnay, Cruzille, Grevilly, Lugny et Saint-Gengoux-de-Scissé. À cette première communauté de communes a succédé, le 1er janvier 2003, la communauté de communes du Mâconnais - Val de Saône (siège à Lugny), résultant de la fusion de trois intercommunalités (celles du Haut-Mâconnais, de la Haute-Mouge et du Mâconnais-Val de Saône) et totalisant une population de 7 336 habitants.

Décembre 1997 : rattachement des communes de Cruzille et de Grevilly, qui disposaient jusque-là d'une compagnie de sapeurs-pompiers, au secteur du centre de secours de Lugny, entraînant la dissolution de la compagnie de Cruzille-Grevilly.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Ci-après, les blasons des cinq familles nobles ayant successivement possédé la seigneurie de Cruzille, de Poncet de Lugny (XIIIe siècle) à Florent-Alexandre-Melchior de La Baume, comte de Montrevel et baron de Lugny (1789) :

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mai 1871 mai 1877 Claude Benoït Boissaud   Géomètre.
mai 1877 mai 1888 Claude Canot    
mai 1888 juin 1888 Prosper Boissaud    
juin 1888 mai 1908 François Barraud    
mai 1908 mai 1925 Benoît Barraud-Libet    
mai 1925 mai 1929 Claude Blettery    
1929 1945 Edgar Ponthus   Arrêté à Cruzille le 23 janvier 1944 par la Gestapo ; déporté (camps d'Auschwitz, de Buchenwald et de Flossenbürg), il mourut dans un train qui le transportait en direction du camp de Mauthausen.
1945 1976 Henri Bajard   Décoré de la médaille d'honneur départementale et communale (or) par le ministre Philippe Malaud, secrétaire d’État à la Fonction publique, à Cruzille en 1970.
1976 1985
(démission)
Pierre Claudel   Directeur de l'institut médico-pédagogique (IMP) de Cruzille jusqu'en 1984. Démissionne de ses fonctions de maire en 1985.
décembre 1985 mars 1989 Albert Chevenet   Viticulteur. Conseiller municipal puis premier adjoint au maire, élu maire à la suite de la démission de Pierre Claudel.
mars 1989 mars 2014 Michel Baldassini   Président de la Cave de Lugny (juin 1992), président du Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (Beaune). Réélu en 1995, 2001 et 2008.
mars 2014 en cours Gilles Charpay-Puget    
Les données manquantes sont à compléter.

Intercommunalité et canton[modifier | modifier le code]

Cruzille, après avoir appartenu à la communauté de communes du Mâconnais-Val-de-Saône (siège à Lugny), relève depuis le 1er janvier 2017 de la communauté de communes du Mâconnais-Tournugeois (siège à Tournus), à la suite de la mise en place du nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (cette nouvelle communauté résulte de la fusion de deux communautés de communes : la communauté de communes du Tournugeois qui regroupait douze communes du Tournugeois et la communauté de communes du Mâconnais-Val-de-Saône qui regroupait douze communes du Haut-Mâconnais). Cette communauté de communes est gérée par un conseil communautaire composé de quarante et un membres représentant chacune des communes adhérentes (et élus pour une durée de six ans), conseil au sein duquel Cruzille, à l'instar de toutes les autres communes de l'intercommunalité, dispose d'un représentant unique (exception faite de Lugny, Clessé, Viré et Montbellet représentés par deux délégués et de la ville de Tournus qui en totalise treize).

Cruzille, commune qui relevait du canton de Lugny depuis 1790, appartient depuis 2015 au canton d'Hurigny, à la suite du nouveau découpage territorial de Saône-et-Loire entré en vigueur à l'occasion des élections départementales de 2015 (découpage défini par le décret du 18 février 2014[25], en application des lois du 17 mai 2013). Le canton d'Hurigny, tel qu'il se présente depuis cette réforme, est constitué de communes qui appartenaient auparavant à trois anciens cantons : le canton de Lugny (14 communes), le canton de Mâcon-Nord (12 communes) et le canton de Mâcon-Sud (2 communes).

Sécurité[modifier | modifier le code]

L'unité de gendarmerie à laquelle la commune de Cruzille est rattachée est la brigade de Lugny.

Avec Lugny, Saint-Gengoux-de-Scissé, Bissy-la-Mâconnaise, Grevilly et Burgy (ainsi que, depuis juin 2023, une partie des villages de Viré et de Montbellet), la commune de Cruzille relève du secteur d'intervention des sapeurs-pompiers du centre d'incendie et de secours de Lugny.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Les habitants de Cruzille s'appellent désormais les Cruzillois (historiquement, ils se sont appelés les Cruzeliats, mais cette dénomination a été abandonnée progressivement au XIXe siècle).


L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27].

En 2021, la commune comptait 262 habitants[Note 3], en augmentation de 1,55 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
667699726744753760743714708
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
663651661651670619529416374
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
382385342286266251227219284
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
256262247259243231232232253
2017 2021 - - - - - - -
263262-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Pour l'enseignement secondaire, Cruzille, avec dix-huit autres communes, relève de la carte scolaire du collège Victor-Hugo de Lugny.

Cultes[modifier | modifier le code]

Cruzille appartient à l'une des sept paroisses composant le doyenné du Mâconnais (doyenné relevant du diocèse d'Autun) : la paroisse Notre-Dame-des-Coteaux en Mâconnais, paroisse qui a son siège à Lugny et qui regroupe la plupart des villages du Haut-Mâconnais.

C'est un peu avant la Première Guerre mondiale que Cruzille (dont dépendait Grevilly, commune réunie à Cruzille en 1806 pour le spirituel) cessa de disposer d'un curé (cure vacante à partir de 1908) et pendant cette guerre que la paroisse fut définitivement rattachée à celle de Lugny pour le culte (l'abbé Léon Ravennet étant curé-archiprêtre de Lugny)[30].

Les vignobles du Mâconnais.

Économie[modifier | modifier le code]

Cruzille est un village essentiellement viticole.

On y produit principalement l'appellation d'origine contrôlée Mâcon villages « Mâcon-Lugny », qui est l'une des 27 dénominations géographiques complémentaires de l’appellation régionale « Mâcon » (appellation totalisant 484 hectares pour une récolte annuelle de 4,1 millions de bouteilles[31], dont l'aire délimitée est comprise, depuis un décret de 2005, à l’intérieur des communes de Lugny, Bissy-la-Mâconnaise, Saint-Gengoux-de-Scissé et Cruzille pour partie).

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Sont à voir à Cruzille :

Vignes et cabanes de vigne à Bissy-la-Mâconnaise, avec les tours rondes du château de Cruzille.
  • Le château de Cruzille, siège depuis 1970 d'un établissement éducatif spécialisé (institut médico-pédagogique) créé à l'initiative de la Fédération des œuvres laïques de Saône-et-Loire et accueillant des enfants atteints de handicaps légers[32].
Le chœur de l'église Saint-Pierre.
  • L'église Saint-Pierre. Datant du début du XIIe siècle, placée sous le vocable de saint Pierre, cette église est romane dans l'ensemble malgré de nombreux remaniements. Elle est composée d'une nef unique, d'une travée sous clocher et d'une abside en hémicycle (XVIIe siècle ?). Au nord-est : la chapelle des seigneurs (XVe siècle), placée sous le vocable de saint Georges. Parmi les pierres tombales figurent celle de Jacques-Philippe-Eugène de la Baume-Montrevel, seigneur de Mercé, comte de Cruzille, Noble, Brancion et autres lieux, mort à Cruzille en 1731[33]. Son clocher abrite une cloche unique, fondue en 1925[34]. À l'intérieur de la nef, chemin de croix restauré en 2005[35]. Aux abords de l'église, remarquer le beau portail classique (1701) ouvrant sur la cour du presbytère dont ne subsistent que quelques bâtiments. En 2020, ainsi que 126 autres lieux répartis sur le territoire du Pôle d'équilibre territorial et rural (PETR) Mâconnais Sud-Bourgogne, l'église a intégré les « Chemins du roman en Mâconnais Sud-Bourgogne » et bénéficié de la pose d'une signalétique spécifique[36].
  • La roche Sainte-Geneviève, qui surplombe la petite route conduisant de Cruzille (hameau de Sagy) à Lugny (hameau de Collongette), est un ancien lieu de pèlerinage. De l'eau coule du rocher et cette source était réputée lutter contre les maladies des yeux des petits enfants[37]. On peut y voir une statue de sainte Geneviève. On raconte que le comte de Tavannes (1509-1592), maréchal de France, poursuivi par les huguenots, arriva au bord du rocher et parvint à leur échapper en faisant bondir son cheval qui, dans un élan fabuleux, put atteindre l'autre côté de la vallée après invocation à « sainte Geneviève ». Selon une autre version, le cheval du comte de Tavannes se serait emballé alors que ce seigneur chassait un sanglier ; alors qu'il était menacé d'être précipité en bas du rocher, le cheval stoppa net – et l'on y voit encore la marque du fer incrusté dans le rocher.
  • La fontaine publique construite au XIXe siècle sur la place du village, à deux pas du lavoir[38].
  • À Collonge : croix routière au fût octogonal, transférée à cet endroit en 1867, sur laquelle est lisible l'inscription : « O crux ave / Cette croix a été érigée / par les habitants / de Collonges les Crusille / le 20 mai 1867 ».
  • La croix routière dite « de la Roche Sainte-Geneviève », sans date ni inscription.
  • La ZNIEFF intitulée « Les bois et pelouses de Charvençon, roche Sainte-Geneviève et barres de Sagy ». En 2016, les limites du site naturel protégé de la Boucherette (104 hectares), situé sur le territoire de la commune de Lugny, au nord-ouest du hameau de Collongette, ont été réajustées et le site s'est étendu en direction du nord-ouest, sur le territoire de Cruzille[39].

Cruzille dispose d'un musée privé consacré à l'artisanat, présentant une riche collection d'outils liés notamment à la vigne et au vin, et en particulier à la tonnellerie : le musée de l'outillage artisanal et rural, créé au début des années soixante par Pierre Guyot (1913-1993), propriétaire au hameau de Sagy du domaine des Vignes du Maynes (musée qui rassemblait au début des années 90 quelque 3500 outils en rapport avec 32 corps de métiers : travail du bois, des textiles, du cuir et de la corde, du métal, secteur du bâtiment, viticulture, travaux agricoles, etc.)[40].

Niveau randonnée, Cruzille est traversé par l'un des 17 circuits balisés mis en place en 2022-2023 (sur 58 communes de Saône-et-Loire) par plusieurs intercommunalités au sein du territoire du Massif Sud Bourgogne, intitulé Le Mâconnais panoramique (16,1 kilomètres, 357 mètres de dénivelé, départ rue de l'Abreuvoir à Lugny)[41].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Rémi Allier, réalisateur et scénariste, César du meilleur court métrage pour « Les petites mains », en 2019. Né à Mâcon et a passé son enfance à Cruzille.
  • Vincent Dedienne, né le 2 février 1987 à Mâcon, comédien, auteur et humoriste français qui a passé son enfance à Cruzille.
  • Claude Rochat, alias Commandant Guillaume, chef des maquis de l'Armée secrète pour l'ensemble de la Saône-et-Loire, qui avait établi, durant la Résistance, son PC au château de Cruzille[42].
  • Madame Letourneau, centenaire du hameau de Sagy-le-Bas dont la commune, en 1947, célébra les cent ans par l'organisation d'une fête (elle était née le 15 août 1847).
  • Jean-Baptiste Chamborre, homme politique né le à Mâcon et décédé le à Cruzille. Procureur à Mâcon, il fut élu suppléant en 1792 et admis à siéger comme député de Saône-et-Loire le 31 juillet 1793. Entré au Conseil des Cinq-Cents le 4 brumaire an IV, en qualité d'ex-conventionnel, il y resta jusqu'en l'an VII. Il est ensuite commissaire du gouvernement près le tribunal civil de la Seine, puis juge au même tribunal, jusqu'à la fin du Premier Empire. Il se rendit acquéreur en 1827 du château de Cruzille. Il repose au cimetière de Cruzille.
  • La famille noble de Nanton.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alexandre Dubois : « Monographie de la seigneurie de Cruzille-en-Mâconnais », Émile Bertrand imprimeur-éditeur, Chalon-sur-Saône, 1904.
  • Raymond Oursel, Anne-Marie Oursel : « Canton de Lugny - Val d'Azé : communes d'Azé, Bissy-la-Mâconnaise, Cruzille, Saint-Gengoux-de-Scissé », collection Histoire et monuments de Saône-et-Loire (no 24), Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon, 1998, 229 p.
  • « La ronde des « Brigands » en Haut-Mâconnais », Vive 89, 1990. Ouvrage collectif de cent quarante-cinq pages édité par l'association ayant organisé en 1989 dans le canton de Lugny les festivités du bicentenaire de la Révolution française.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Lex Jacquelot, Le Langage populaire de Mâcon et des environs, Slatkine Reprints, Genève, 1978, p. 54
  2. habitants.fr
  3. Avec trois autres communes du Haut-Mâconnais : Lugny, Saint-Gengoux-de-Scissé et Bissy-la-Mâconnaise.
  4. http://www.vins-bourgogne.fr Les pages consacrées aux producteurs de vin sur le site internet du bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB).
  5. Bulletin municipal de Cruzille pour l'année 2000.
  6. Source : « Les forêts domaniales », article rédigé en collaboration avec la direction départementale de l'Office national des forêts et paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 31 (novembre 1976), pp. 7-10.
  7. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  8. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  9. « Orthodromie entre Cruzille et Jalogny », sur fr.distance.to (consulté le ).
  10. « Station Météo-France « Jalogny_sapc », sur la commune de Jalogny - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  11. « Station Météo-France « Jalogny_sapc », sur la commune de Jalogny - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  12. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  13. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  14. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  16. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  20. « Après sept ans de travail, le Plan d'urbanisme a été adopté », article signé Florent Muller paru dans Le Journal de Saône-et-Loire daté du 23 décembre 2023.
  21. Alain Dessertenne et Françoise Geoffray, La carte de Cassini en Saône-et-Loire : description topographique des paroisses. Transcription intégrale des réponses données par les curés pour la plupart des paroisses de l’actuelle Saône-et-Loire lors de l’enquête lancée pour établir la carte de Cassini en 1757, Cercle généalogique de Saône-et-Loire, 2015, p. 229.
  22. « La ronde des « Brigands » en Haut-Mâconnais », Vive 89, 1990. Ouvrage collectif de cent quarante-cinq pages édité par l'association ayant organisé en 1989 dans le canton de Lugny les festivités du bicentenaire de la Révolution française.
  23. Communes qui étaient : Azé, Bissy-la-Mâconnaise, Burgy, Clessé, Cruzille, Lugny (son chef-lieu), Péronne, Saint-Albain, Saint-Gengoux-de-Scissé, Saint-Maurice-des-Prés, Vérizet et Viré. Les communes de Chardonnay, de Grevilly et de Montbellet appartenaient alors au canton de Tournus, La Salle à celui de Charnay-lès-Mâcon et Satonnay (dénommée « Saint-Maurice-de-Satonnay » depuis mars 1861, à la suite de la réunion par décret des communes de Saint-Maurice-des-Prés et de Satonnay) à celui de Saint-Sorlin.
  24. Par arrêté préfectoral du 19 mai 1972.
  25. Décret no 2014-182 du 18 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de Saône-et-Loire.
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  30. Frédéric Lafarge, Monseigneur Joseph Robert (1898-1987), Une communauté missionnaire en Mâconnais : Lugny, Les Foyers communautaires et l'Amicale des anciens élèves de l'école « La Source », Lugny, 2019 (ISBN 978-2-9570533-0-8).
  31. Source : https://www.vins-macon.com/les-macon/macon-lugny/ La page consacrée au Mâcon-Lugny sur le site internet de l'Union des producteurs de vins Mâcon (UPVM), syndicat professionnel.
  32. Le château de Cruzille et ses structures spécialisées sur le site internet de la Mutualité française, consulté le 12 janvier 2017.
  33. Pierre sur laquelle est gravée l'inscription suivante : « Cy gist haut et puissant seigneur messire Jacques-Philippe-Eugène de La Baume Montrevel, seigneur de Cruzille et ancien mestre de camp, chevalier de Saint-Louis, mort le 15 may 1731 âgé de 73 ans. »
  34. Cloche sur laquelle figure l'inscription suivante : « Je me nomme Jeanne-Lucie. J’ai eu pour parrain Lucien Bonvilain et pour marraine Jeanne Girardin, donateurs, avec les familles : Bouilloud Chambard, Dumont Ducloux, Bouilloud Jean, Alabeatrix Clément, Desbois Jean Antoine, Guenebaud Boisseaud, Guichard Letourneau, Lagadrière, Renard Vitrier, Tussiau. Bénie en 1925 par l'abbé Revenet [sic], archiprêtre de Lugny. Georges Farnier, fondeur à Robecourt (Vosges). »
  35. Par la restauratrice d'œuvres d'art Françoise Lagénie.
  36. Dans le cadre d'une démarche du PETR Mâconnais Sud Bourgogne visant à « mieux faire connaître le patrimoine roman, en confiant à un bureau d’études le soin de rassembler de façon homogène les informations sur chaque édifice ainsi que de créer et d'installer sur sites des panneaux d’information » (source : https://maconnais-sud-bourgogne.fr/en-actions-petr/edifices-romans.html).
  37. Des pièces de monnaie étaient lancées sur le rocher, coutume qui existait encore dans les années 1970. Source : André Jeannet, Légendes, superstitions, pèlerinages : inventaire des Fontaines de Saône-et-Loire, revue « Images de Saône-et-Loire » no 31 (novembre 1976), p. 15-18.
  38. Fontaine qui dispose d'un bassin en pierre au centre duquel l'eau jaillit par plusieurs déversoirs. Source : Les monuments de l'eau, article d'André Jeannet paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 30 de juin 1976, pages 3 à 7.
  39. Source : Daniel Conry, La Boucherette, un espace naturel protégé et une cure de rajeunissement cette année, bulletin municipal de Lugny pour l'année 2020, pp. 40-41.
  40. François Portet, Collections ethnographiques et musées ruraux de Bourgogne, revue « Pays de Bourgogne » n° 200 de juillet 2003, pp. 46-50.
  41. Projet portant sur environ 750 kilomètres d'itinéraires mené à bien par les communautés de communes « Entre Saône et Grosne » (Sennecey-le-Grand), du Mâconnais-Tournugeois (Tournus) et du Clunisois (Cluny), rejointes par la communauté d'agglomération Mâconnais Beaujolais Agglomération. Source : « La terre de randonnée du Massif Sud Bourgogne prend forme », article de Florent Muller paru dans Le Journal de Saône-et-Loire daté du 24 avril 2022.
  42. Article consacré à Claude Rochat paru dans le bulletin municipal de Cruzille pour l'année 2009 (n° 24, janvier 2010), pp. 26-27.