Département de Constantine — Wikipédia

Département de Constantine

18481962

Description de cette image, également commentée ci-après
Département de Constantine, dans ses limites de 1905 à 1955.
Informations générales
Statut Département français d'Algérie
Chef-lieu Constantine
Démographie
Population 1 208 355 hab. (1954)
Superficie
Superficie 87 578 km2 (avant 1957)
19 899 km2 (après 1957)
Histoire et événements
9 décembre 1848 Création
7 août 1955 Séparation du département de Bône
10 janvier 1957 Fin de l'administration des Territoires du Sud
20 mai 1957 Réorganisation et division
17 mars 1958 Séparation du département de Bougie
7 novembre 1959 Réintégration du département de Bougie
1962 Indépendance de l'Algérie
1968 Transformation en wilaya

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Le département de Constantine est un des départements français d'Algérie, qui a existé entre 1848 et 1962.

Considérée comme une province française, l'Algérie fut départementalisée le . Les départements créés à cette date étaient la zone civile des trois provinces[1] correspondant aux trois beyliks de l'État d'Alger récemment conquis. Par conséquent, la ville de Constantine fut faite préfecture du département portant son nom, couvrant alors tout l'est de l'Algérie. Les autres départements étaient le département d'Alger au centre du pays et le département d'Oran à l'ouest.

Les provinces d'Algérie furent totalement départementalisées au début de la IIIe République, et le département de Constantine couvrait alors environ 192 000 km2[2]. Il fut divisé en plusieurs arrondissements, avec six sous-préfectures : Batna, Bône, Bougie, Guelma, Philippeville, Sétif.

Le département comportait encore à la fin du XIXe siècle un important territoire de commandement sous administration militaire, notamment dans sa partie saharienne[3]. Lors de l'organisation des Territoires du Sud, en 1905, le département fut réduit à leur profit à 87 578 km2, ce qui explique que le département de Constantine se limitait à ce qui est aujourd'hui le nord-est de l'Algérie.

Réorganisation et indépendance[modifier | modifier le code]

Le département de Constantine de 1956 à 1962.

Le , le département de Constantine fut amputé de sa partie orientale, attribuée au nouveau département de Bône.

Le , une réforme administrative visant à tenir compte de la forte croissance démographique qu'avait connue le pays amputa le , le département de ses régions occidentales et méridionales par la création de deux départements supplémentaires : le département de Sétif et le département de Batna.

Réduit à la région de Constantine et à sa côte, le nouveau département de Constantine couvrait alors 19 899 km2, était peuplé de 1 208 355 habitants, et possédait sept sous-préfectures : Aïn Beïda, Aïn M'lila, Collo, Djidjelli, El Milia, Mila et Philippeville. Une dernière modification lui fit perdre temporairement au nord, l'arrondissement de Djidjelli vers un éphémère département de Bougie, du au .

Maintenu après l'indépendance de l'Algérie dans son cadre géographique et ses fonctions administratives, tout en connaissant des réformes organiques et structurelles importantes dès août 1962[4], le département algérien de Constantine devint la wilaya de Constantine par une ordonnance de 1968.

Liste des préfets[modifier | modifier le code]

Liste des préfets français
Période Identité Fonction précédente Observation
Antoine Ernest Hippolyte Carette Directeur des affaires civiles de la province de Constantine (Premier préfet de Constantine) Retourne dans les rangs de l'armée
Paul de Soubeyran Sous-préfet de Blida Nommé préfet des Pyrénées-Orientales
Désiré (dit Clodomir) de Chapelain Sous-préfet d'Alès Remis à la disposition du ministre de l'intérieur
Alphonse Étienne Zæpffel Secrétaire général

du gouvernement de l'Algérie

Nommé directeur des affaires civiles de l'Algérie à Paris
Auguste de Toulgoët Sous-préfet de Villefranche-de-Rouergue En non-activité
Benoît Simon Lapaine Chef du secrétariat du conseil supérieur de l'Algérie Secrétaire général du gouvernement de l'Algérie
Jean-Charles Gustave de Toustain du Manoir Conseiller rapporteur au conseil de gouvernement de l'Algérie Sera nommé en mai 1872 préfet de l'Aveyron
Jacques Marcel Lucet Avocat à Constantine Élu député de Constantine
Adrien S. Conseiller de préfecture (Intérim)
Jean-Charles François Roussel-Despierre Avocat général à Lyon Sera nommé préfet de l'Yonne
Adrien Desclozeaux Avocat à Aix En disponibilité
Robert René Le Barrois d'Orgeval Sous-préfet de Dieppe En disponibilité
Jules Martin Cambon Officier d'ordonnance auprès du gouverneur général d'Algérie (Frère de Pierre Paul Cambon) Nommé Secrétaire général de la préfecture de police
Gustave Constant Graux Conseiller municipal de Paris Sera nommé préfet du Lot
Eugène Doucin Sous-préfet de Fontainebleau Nommé préfet des Pyrénées-Orientales
Jean Marie Guy Georges du Chaylard Sous-préfet de Lisieux
(préfet de la Charente, non installé)
Nommé préfet des Hautes-Alpes
Jules Mengarduque[5] Sous-préfet de Saintes[6] Nommé préfet du Cher
Gustave Adolphe Henri Ducos Préfet de l'Ardèche En disponibilité
Jean Émile Lascombes Préfet des Deux-Sèvres Appelé à d'autres fonctions
Paul Marie Humbert Préfet de Tarn-et-Garonne Appelé à d'autres fonctions. Sera ensuite nommé préfet du Loiret
Jean Marius Louis Dufoix Préfet des Hautes-Alpes Appelé à d'autres fonctions
Victor Michel Émile Marie Rault Sous-préfet de Douai Nommé préfet d'Ille-et-Vilaine
Jean-Baptiste Marie Eugène Plantie Préfet de la Vendée Retraite pour raison de santé
Jules Osmin Étienne Vergé Sous-préfet d'Aix Nommé préfet de la Corrèze
Jean-Baptiste Pierre Ferdinand Phelut Préfet de l'Hérault Passe à la retraite
Jean-Pierre Marie Ernest Seignouret Préfet d'Indre-et-Loire Passe à la retraite
Pierre Bordes Préfet de la Sarthe Nommé secrétaire général du gouvernement général de l'Algérie
Georges Clément Charles Duvernoy Préfet de Tarn-et-Garonne
Préfet de l'Ardèche, non-installé
Nommé Chef de service des affaires algériennes au ministère
Jean Joseph Lamy-Boisroziers Préfet de Saône-et-Loire 14 avril 1927 à la retraite, mais maintenu en fonction
non-installé Georges Édouard Alexandre Renard Directeur de Cabinet du ministre Albert Sarraut, directeur du personnel et de l'administration générale Nommé Directeur de la sûreté générale
Fernand Carles Préfet des Pyrénées-Orientales Nommé préfet de la Moselle
Philippe François Georges Taussac Préfet de Lot-et-Garonne Passe à la retraite
Jean Marie Francis Laban Préfet de Lot-et-Garonne Nommé préfet de la Loire
René Eugène François Bouffet Adjoint au directeur du personnel et de l'administration générale ; chef du service de presse Nommé préfet de la Manche
Henry Marie Eugène Jules Chavin Préfet de la Haute-Vienne Nommé Directeur général de la sûreté nationale
non-installé Jacques Charles Adrien Chevreux Préfet de la Côte-d'Or Non-installé, disponibilité, puis en janvier 1941 nommé préfet de la région de Clermont-Ferrand, préfet du Puy-de-Dôme. Sera en 1943 chargé de mission au cabinet du général de Gaulle
Max Bonnafous Directeur de Cabinet du ministre de l'intérieur Adrien Marquet Nommé préfet de la région de Marseille, préfet des Bouches-du-Rhône
Louis Léon Alexandre Valin Préfet de Vaucluse Nommé Inspecteur général de l'administration en Algérie
Marcellin Marie Louis Perillier Préfet d'Alger, détaché dans les fonctions de secrétaire général du commissariat à l'intérieur à Alger Nommé préfet d'Alger
André Marie Henri Lestrade-Carbonnel Inspecteur général de l'administration en Algérie Passe à la retraite
René Jean Albert Petitbon Préfet de l'Aube délégué dans les fonctions Nommé Gouverneur des colonies
Maurice Papon Préfet de la Corse (1re période) Nommé secrétaire général de la préfecture de police; puis de 1954 à 1956 en service détaché à la disposition du ministre des affaires marocaines et tunisiennes
Bernard Henri Lecornu Préfet du Doubs Nommé préfet d'Indre-et-Loire
Pierre Robert Marcel Dupuch Conseiller technique auprès du résident de France en Tunisie Nommé préfet de la Vienne non installé, puis nommé préfet de Meurthe-et-Moselle
Maurice Papon En 1956 il est nommé Secrétaire général du protectorat du Maroc, puis Conseiller technique au cabinet du Secrétaire d'État aux affaires algériennes Marcel Champeix (2e période) Nommé préfet de police
Jean Paul Marie Chapel Préfet du Finistère Nommé secrétaire général régional à Alger (Changement de titulature par loi de 7 janvier 1959)
Georges Etienne Max Emmanuel Moulins (Préfet secrétaire général régional, puis préfet inspecteur général régional de Constantine (Changements de titulature))
Jean Daniel Charles Herrenschmidt Secrétaire général de l'ambassade de France à Rabat Nommé préfet des Vosges
Mohand Mahdi ben Balah Belhaddad Préfet du Département de Batna (Dernier préfet de Constantine)
Mis à la disposition du ministre d'État chargé des affaires algériennes

Galerie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Arrêté du Président du Conseil des 9 décembre 1848 et 16 mars 1849, article 1: « La division actuelle de l'Algérie en trois provinces est maintenue. Chaque province sera divisée en territoire civil et en territoire militaire. Le territoire civil de chaque province formera un département »
  2. Tableau général des communes d'Algérie: 1884 ; 1902
  3. Cercles de Biskra et de Touggourt, recouvrant une surface totale de 109 239 km2 - "Tableau...", op. cit.
  4. Ahmed Mahiou, Les collectivités territoriales algériennes, Paris, éditions du CNRS, 1970, pp. 285-287 ; Lire en ligne
  5. « Notice LH de Jules Mengarduque », base Léonore, ministère français de la Culture.
  6. Gallica Bibliothèque numérique : La Presse Paris 1836