Dale Carnegie — Wikipédia

Dale Carnegie
Nom de naissance Dale Harbison Carnagey
Naissance
Maryville, Missouri (États-Unis)
Décès (à 66 ans)
New York, État de New York (États-Unis)
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Anglais américain

Œuvres principales

Signature de Dale Carnegie

Dale Breckenridge Carnegie, né Dale Harbison Carnagey le à Maryville (Missouri) et mort le à Forest Hills, quartier de New York (État de New York), est un écrivain et conférencier américain qui a proposé une méthode de développement personnel adaptée au monde de l'entreprise qui porte aujourd'hui son nom[1]. Il est l'auteur du livre best-seller Comment se faire des amis (How to Win Friends and Influence People) publié pour la première fois en 1936 à seulement cinq mille exemplaires et vendu, jusqu'à l'édition 58 — soit à l'été 2010 —, à quelque 40 millions d'exemplaires de par le monde. Ce livre, par ailleurs traduit en 37 langues, était une nouvelle version d'un livre publié dix ans auparavant sous le titre Public Speaking and Influencing Men in Business[2]. Il a également écrit une biographie d'Abraham Lincoln intitulée Lincoln the Unknown ainsi que d'autres livres.

Dans les années qui ont suivi la Grande Dépression, Carnegie a insisté sur l'importance de la « pensée positive » (en anglais, « positive thinking ») dans la réussite professionnelle et la motivation des salariés[3]. Les méthodes mises au point par Carnegie ont surtout été mises en œuvre dans le cadre de la formation ou du perfectionnement des vendeurs et des managers[4] pour démarcher les clients et les prospects. Le psychiatre américain Walton T. Roth a souligné en 1992 que ces méthodes sont efficaces dans le traitement de la phobie sociale[5].

En 1916, Dale Carnegie a donné des conférences au Carnegie Hall : il avait changé l'orthographe initiale de son nom de famille, Carnegey, pour celle d'Andrew Carnegie, laissant ainsi supposer une parenté avec le millionnaire américain bien connu[4]. Sa veuve est décédée en 1998.

La pensée de Dale Carnegie met en lumière le paradoxe de la sincérité volontaire, communément désignée comme « Le paradoxe Carnegie ». On l'illustre de la manière suivante : L'amitié requiert la sincérité qui, par définition, se manifeste spontanément ; mais, la sincérité s'évanouit aussitôt, lorsqu'elle provient d'un acte volontaire. En effet, lorsqu'on agit de manière à atteindre un but déterminé, les stratégies mises en oeuvre empêchent effectivement la spontanéité et la sincérité gratuites exigées par l'amitié. Le principe rejoint la célèbre citation généralement attribuée à Samuel Goldwyn : « La chose la plus importante pour le comédien est la sincérité. Lorsque vous avez appris à la feindre, vous y êtes. »[6] L'originalité de Dale Carnegie consiste en ce que sa méthode propose des exercices favorisant l'émergence de la sincérité intentionnelle.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Comment parler en public
  • Comment trouver le leader en vous
  • Comment dominer le stress et les soucis
  • Comment se faire des amis
  • Dominez le stress et les soucis
  • Communiquer votre voie vers le succès
  • The Essential Dale Carnegie

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dale Carnegie Training et (en) Histoire du programme.
  2. James W. Cortada, Rise of the Knowledge Worker, Butterworth-Heinemann, 1998, p. 210.
  3. Paul Bernstein, American Work Values. Their Origin and Development, SUNY Press, 1997, p. 177.
  4. a et b Steven Starker, Oracle at the Supermarket: The American Preoccupation With Self-Help Books, Transaction Publisher, 2002, p. 62-66.
  5. « Although his methods have been disdained by the educated for their naiveté and by moralists for encouraging an empty personal popularity or insincere, manipulative interpersonal relations, they are in fact an excellent treatment for what we have recently been calling “social phobia”, combining interpersonal skill training, attitude change, and graduated exposure to phobic situation. »

    « Bien que ses méthodes aient été dédaignées par ceux ayant de l'instruction pour leur naïveté et par les moralistes parce qu'elles encouragent une popularité personnelle vide ou des relations interpersonnelles insincères et manipulatrices, elles sont en fait un excellent traitement pour ce que nous appelons depuis récemment la « phobie sociale », en combinant un entraînement de l'aptitude interpersonnelle, un changement d'attitude, et une exposition graduelle à la situation phobique. »

    Walton T. Roth, « Biological vs. Psychological Perspectives on Anxiety Disorders » in Anke Ehlers (dir), Wolfgang Fiegenbaum (dir), Irmela Florin (dir), Jürgen Margraf (dir), Perspectives and Promises of Clinical Psychology, Springer, 1992, p. 197.
  6. « The important thing in acting is sincerity. Once you've learned to fake that, you're in. ».

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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