Dali Jazi — Wikipédia

Dali Jazi
Illustration.
Dali Jazi en visite aux États-Unis (15 mars 2004).
Fonctions
Ministre tunisien de la Santé

(3 ans, 3 mois et 20 jours)
Président Zine el-Abidine Ben Ali
Premier ministre Hédi Baccouche
Hamed Karoui
Gouvernement Baccouche III
Karoui
Prédécesseur Saâdeddine Zmerli
Successeur Hédi M'henni
Ministre de l'Enseignement supérieur

(5 ans et 1 jour)
Président Zine el-Abidine Ben Ali
Premier ministre Hamed Karoui
Gouvernement Karoui
Prédécesseur Ahmed Friaâ
Successeur Sadok Chaâbane
Ministre de la Défense

(3 ans, 9 mois et 18 jours)
Président Zine el-Abidine Ben Ali
Premier ministre Mohamed Ghannouchi
Gouvernement Ghannouchi I
Prédécesseur Mohamed Jegham
Successeur Hédi M'henni
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Nabeul, Tunisie
Date de décès (à 64 ans)
Nationalité tunisienne
Parti politique Néo-Destour, MDS puis Parti socialiste destourien
Diplômé de Université Paris-Panthéon-Assas
Profession Juriste
Politologue

Dali Jazi (arabe : الدّالي الْجازي), né le à Nabeul et mort le , est un homme politique, juriste et politologue tunisien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

Il suit des études supérieures à l'université Paris-Panthéon-Assas où il obtient un doctorat en droit public et en sciences politiques. Il exerce d'abord comme avocat puis comme professeur de droit public et de sciences politiques à la faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis[1].

Dissident[modifier | modifier le code]

Membre du Néo-Destour et de l'Union générale des étudiants de Tunisie dès le début des années 1960, il quitte le parti au pouvoir, devenu entre-temps le Parti socialiste destourien, en 1971. Auprès d'Ahmed Mestiri, il est alors l'un des principaux animateurs du groupe libéral qui réclame la fin du système de parti unique et le pluralisme politique le . Il est aussi l'un des fondateurs, en 1977, de la Ligue tunisienne des droits de l'homme et son premier secrétaire général.

En 1978, il participe à la création du Mouvement des démocrates socialistes au sein duquel il assume les fonctions de secrétaire général adjoint chargé des relations extérieures (1978-1988)[2].

Carrière[modifier | modifier le code]

Adhérant au Rassemblement constitutionnel démocratique en 1989, il en devient membre du comité central puis du bureau politique avant d'occuper, dès 1988, plusieurs postes au sein du gouvernement et à la tête de diverses institutions. Il occupe successivement les fonctions de ministre de la Santé (1989-1992), de premier président de la Cour des comptes avec rang de ministre, de président de la Cour de discipline financière, de ministre de l'Enseignement supérieur (novembre 1994-novembre 1999) et de ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des droits de l'homme, de la communication et des relations avec la Chambre des députés (novembre 1999-avril 2000). Il est aussi ministre-conseiller auprès du président de la République avant d'être nommé ministre de la Défense nationale (janvier 2001-novembre 2004) puis président du Conseil économique et social en août 2005[2].

Jazi est en outre ambassadeur de Tunisie en Autriche et en Hongrie et auprès d'organismes des Nations unies comme l'Agence internationale de l'énergie atomique et de l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel à Vienne[2].

Décès[modifier | modifier le code]

En 1995, un cancer du côlon est diagnostiqué. Décédé douze ans plus tard, il est inhumé le 10 mars au cimetière Sidi Abdelaziz de La Marsa[3].

En 2010, la faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis lui rend hommage au cours d’une cérémonie en présence de ses collègues et disciples[4].

Décorations et autres distinctions[modifier | modifier le code]

 Publications[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Sadok Belaïd, « Dali Jazi, une œuvre immense, un héritage précieux », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
  2. a b c d e f g h et i « Qui était Dali Jazi : biographie », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
  3. Abdelaziz Barrouhi, « Dali Jazi », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).
  4. « Trois ans après, Dali Jazi continue à nous rassembler et à nous inciter à produire », sur leaders.com.tn, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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