Famille de La Poype — Wikipédia

La famille de La Poype (ou de La Poipe), est une famille éteinte de la noblesse française, originaire du Dauphiné. Sa filiation remonte à 1150 et elle s'est éteinte en 1851 avec Jean François de La Poype, mort sans postérité masculine.

La famille Paulze d'Ivoy relève le nom sous la forme Paulze d'Ivoy de La Poype, en 1864.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes La Poype

Les armes de la famille de La Poype se blasonnent ainsi :

De gueules, à la fasce d'argent[1],[2].

Cimier: Un sauvage de carnation, naissant, ayant une épée haute en la main droite & une massue hasse en la gauche[1].

Support : Deux sauvages de même[1].

Devise : NEC TEMERE, NEC TIMIDE[1].

Cri : LA POYPE[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

La famille de La Poype est originaire de la région du Viennois[3], en Dauphiné[4], où elle a possédé pendant plus de cinq siècles le château de Serrières[5].

D'après Henri Jougla de Morenas : « La famille de La Poype, qui remontait sa filiation à 1150, avait pour auteur Giraudet de La Poype, allié à Eléonore de Tournon, dont l'arrière-petit-fils Etienne, connétable du Dauphin en 1272, laissa 2 fils. Le cadet, Guillaume, fut l'auteur de la ligne puînée de St-Julien, éteinte en 1751, qui donna les Barons de La Cueille, de Pomiers et les Comtes de St-Julien (Lettres Patentes de 1739). L'aîné, Etienne, est l'auteur de la ligne de Serrières, qui se subdivisa en 1569 en 2 branches. La branche aînée donna les barons de Corsant (création en 1621) et les comtes de Serrières (Lettres Patentes en 1646) », et la branche cadette des marquis de Vertrieux[2].

La famille se met au service du roi de France, à partir la guerre de Cent Ans[3].

En 1638, Melchior de La Poype-Saint-Jullin acquiert la seigneurie de Crémieu[6]. Elle reste dans la famille jusqu'en 1752, année de la mort de Marie-Anne de La Poype-Saint-Jullin, marquise d'Ornacieux[6]. Par testament, Crémieu passe à Louis-Angélique, comte de Dizimieu[6].

À la fin du XVIIe siècle, le chef de la branche aînée est représentée par Artus-Joseph de La Poype-Saint-Jullin, dit le président de Grammont (1653-1739)[3],[7]. Ce dernier est conseiller au Parlement de Metz, en 1677, puis président à mortier au Parlement de Grenoble, en 1682, puis finalement premier président de la cour de 1730 jusqu'à sa mort[3]. Les branches cadettes sont représentées par le comte de Serrières, baron de Corsant en BressePont-de-Veyle, Perrex), et par le seigneur de Vertrieu(x)[3].

Artus-Joseph de La Poype-Saint-Jullin est désigné comme héritier de son oncle, Pierre de La Poype-Saint-Jullin[6],[7].

En 1739, la famille obtient l'érection de la seigneurie de Saint-Jullin (Saint-Julien) en comté[7].

Agathe de La Poype, fille de Jean-François de La Poype ( ) et dernière du nom, épouse, en 1810, le préfet Jacques-Christian Paulze d'Ivoy, pair de France[5],[8]. Leurs descendants, Roland Paulze d'Ivoy, préfet, et son frère, Antoine-Jean-Christian Paulze d'Ivoy, obtiennent l'autorisation de relever le nom de La Poype[5], par décret du , sous la forme Paulze d'Ivoy de La Poype[8].

Filiations[modifier | modifier le code]

Branche aînée[5],[1]
  • Abel de La Poype, baron de Corsant, ∞ Claudine de Disimieu :
    • Henri de La Poype, comte de Serrières, ∞ Marguerite Prunier de Saint-André :
      • François de La Poype, comte de Serrières, ∞ Thérèse Montagu de Boutavent :
        • Jean-Claude de La Poype, baron de Corsant.
        • Claude (Louis-Claude-Marie) de La Poype, comte de Serrières, baron de Corsant, ∞ Marie-Claudine de Loriol :
          • Louis de La Poype, comte de Serrières, ∞ Marguerite-Gabrielle de Vallin :
            • Louis-Gabriel de La Poype, mort sans postérité.
            • Christophe de La Poype, mort sans postérité.
            • Eléonore, religieuse.
            • Fanny, religieuse.
            • Adélaïde ( ).
            • Alexandrine, religieuse.
          • Jean François de La Poype (1758-1851), comte de La Poype, connu sous le nom baron de La Poype, ∞ Jean-Thérèse Fréron :
          • N. de La Poype, religieuse.
        • Claudine de La Poype.
        • Polixène de La Poype.
        • Gabrielle de La Poype.
        • Marie-Angélique de La Poype, ∞ Louis-Angélique, comte de Disimieu.
      • Henri de La Poype, mort sans postérité.
    • Jérôme de La Poype, mort sans postérité.
    • Adrien de La Poype.
    • Abel de La Poype, religieux.
    • Plusieurs filles.
Branche de Vertrieu[1]
  • Balthasard de La Poype, vivant en 1610, ∞ Françoise de La Balme, dame de Vertrieu.
  • François de La Poype, seigneur de Vertrieu, ∞ Louise de Seyturier :
    • François-Joseph de La Poype, seigneur de Vertrieu, ∞ Lucrèce de Foudras-Courcenay (sa cousine) :
      • François-Louis de La Poype, seigneur de Vertrieu, ∞ (1720) Marie-Anne Forest :
    • Polixène de La Poype-Vertrieu, ∞ Jean-Claude Montagu.
Branche de La Poype-Saint-Jullin[6],[7]
  • Melchior de La Poype-Saint-Jullin, comte de Crémieu, baron de la Cueille.
    • Pierre de La Poype-Saint-Jullin, comte de Crémieu, baron de la Cueille, sans postérité.
    • Louis de La Poype-Saint-Jullin, ∞ Marguerite Pascal, dame de Malatrait et de Grammont.

Personnalités[modifier | modifier le code]

Branche des comtes de Serrières (branche aînée)[modifier | modifier le code]

Branche des seigneurs de Vertrieu(x)[modifier | modifier le code]

Branche des barons de la Cueille[modifier | modifier le code]

Gustave de Rivoire de La Bâtie (1828-1895 ?) indique qu'ils sont seigneurs de Saint-Jullin, Crémieu, Réaumont, Montagnieu et « séparés depuis un temps immémorial de celle de Serrières »[1].

  • Louis de La Poype-Saint-Jullin, président au Parlement du Dauphiné (1655)[5].
    • Joseph-Artus de La Poype, son fils, président au Parlement du Dauphiné (1683)[5].
      • Louis de La Poype, son fils, président au Parlement du Dauphiné (1655)[5].

Religieux[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i Armorial de Dauphiné, p. 558.
  2. a et b Henri Jougla de Morenas, continué par Raoul de Warren, Grand Armorial de France (t.5), vol. 7, Société du Grand armorial de France, 1934-1952 (lire en ligne), p. 369, n°27.579.
  3. a b c d et e collectif, L'Intendance de Dauphiné en 1698 : édition critique du mémoire rédigé par l'intendant Étienne-Jean Bouchu "pour l'instruction du duc de Bourgogne", Paris, CTHS, coll. « documents inédits sur l'histoire de France », , CXII-220 p. (lire en ligne), p. 201.
  4. a b et c Armorial de Dauphiné, p. 556.
  5. a b c d e f g h et i Armorial de Dauphiné, p. 557.
  6. a b c d et e Roland Delachenal, Petite Histoire de Crémieu (une petite ville du Dauphiné), Éditions des Régionalismes, , 300 p. (ISBN 978-2-82405-431-5, lire en ligne), p. 147-.
  7. a b c d e f g h et i Humbert de Terrebasse, « Artus-Joseph de la Poype-Saint-Jullin, dit le président de Grammont (1653-1739) », Bulletin de la société d'archéologie et de statistique de la Drôme, vol. t.46,‎ (lire en ligne).
  8. a et b Henri Jougla de Morenas et Raoul de Warren, Grand armorial de France. t.5 Martin-de Richaud (sept volumes), Société du Grand armorial de France, 1934-1952 (lire en ligne [PDF]), p. 227, no 25.833, « Paulze d'Ivoy de La Poype ».
  9. Henri Caburet, Pages d'histoire des communes, H. Caburet, , 256 p. (ISBN 978-2-30715-861-5).
  10. Adolphe Vachet, Pierre Hector Coullié, Les anciens chanoines-comtes de Lyon, Lyon, impr. de E. Vitte, , 388 p. (lire en ligne), p. 208-209.
  11. Fonds : Ordre de Malte (1113-1793). Cote : 48H1-48H3432. Lyon : Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon (présentation en ligne)..
  12. « Vaulx (Isère) », sur passion-patrimoine.fr (consulté en ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Marius Gros, Notes sur la famille de la Poype, Paris, , 16 p..
  • Humbert de Terrebasse, « Artus-Joseph de la Poype-Saint-Jullin, dit le président de Grammont (1653-1739) », Bulletin de la société d'archéologie et de statistique de la Drôme, vol. t.46,‎ (lire en ligne).
  • Gustave de Rivoire de La Bâtie, Armorial de Dauphiné contenant les armoiries figurées de toutes les familles nobles et notables de cette province, accompagnées de notices généalogiques complétant les nobiliaires de Chorier et de Guy Allard, Lyon, Imprimerie Louis Perrin (réimpr. 1969 (Allier - Grenoble)) (1re éd. 1867), 821 p. (lire en ligne), p. 556-558.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]