Denis Bajram — Wikipédia

Denis Bajram
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Œuvres principales

Denis Bajram est un auteur de bande dessinée français, né le à Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et formations[modifier | modifier le code]

Né à Paris, second d'une famille de six enfants, Denis Bajram a reçu deux influences : d'un côté la tradition catholique par sa mère, elle-même née dans une famille nombreuse de douze enfants et de l'autre l'esprit d'entreprise par son père, fils d'un albanais émigré. Le père de Denis, ouvrier chimiste, rencontre sa mère lors des cours du soir à l'École des arts et métiers. Tandis qu'ils mettent au monde leurs six enfants, il passe d'ouvrier à ingénieur et cadre chez Unilever. Il reprend ensuite successivement la direction d'une école catholique puis d'une clinique privée à Saint-Lô en Normandie. C'est dans cette école Oratorienne, dont son oncle était père supérieur, que Denis fait son collège et son lycée[1],[2].

Après un Bac C (maths physique), il revient à Paris pour étudier les mathématiques à l'université de Jussieu. C'est à cette époque que la lecture de Nietzsche remet en cause sa foi catholique et lui fait abandonner ses convictions politiques. Il devient anarchiste[2] et il abandonne ses études en mathématiques et entre pour deux ans aux Beaux-Arts de Caen, avant de passer le concours des Arts- Déco de Paris. Il fréquente cette école pendant cinq ans, en sections scénographie puis illustration. Il y est aussi élu étudiant au conseil d'administration. Pendant toute cette époque, il collabore à des revues telles que Scarce ou Le Goinfre, où il est rédacteur en chef ; ce périodique obtient un Alph'Art au festival d'Angoulême en 1994. Bajram pratique aussi la basse, le clavier et le chant dans plusieurs groupes de musique[3]. À la sortie des Arts-Déco, il travaille comme illustrateur et graphiste pour Hachette[1].

Carrière[modifier | modifier le code]

Premiers albums de bande dessinée[modifier | modifier le code]

Après 1994, Denis Bajram s'installe en atelier à Paris avec Mathieu Lauffray, avec qui il s'est lié d'amitié en première année des Arts-Déco. C'est dans cet atelier qu'il fait la rencontre du scénariste Thierry Cailleteau, venu avec Guy Delcourt se renseigner sur des questions de CD-ROM pour la série Aquablue. En voyant le travail de Denis Bajram sur la table à dessin, Thierry Cailleteau lui propose de travailler avec lui sur une série parallèle à Aquablue. C'est finalement sur Cryozone, une histoire de zombies dans l'espace, que Denis fait son entrée dans le milieu professionnel[4].

Quittant son travail pour Hachette et Paris, il s'installe à Angoulême à l'atelier Sanzot où il dessine le premier tome de Cryozone, puis à l'atelier Entropie[3] où il réalise le second.

Un couple d'auteurs[modifier | modifier le code]

En , lors d'une séance de dédicace du second tome de Cryozone[5], Denis Bajram rencontre Valérie Mangin, étudiante à l'École des Chartes et lectrice de bandes dessinées[6]. Cette dernière devient scénariste d'une bande dessinée qu'il avait initiée, Le Fléau des dieux[7], et coscénarise avec lui Les Mémoires mortes. Ils travaillent ensemble dans l'atelier Saint-Julien[5] à Paris, puis après s'être mariés en 1999[5], celui de l'Étuve[8] à Bruxelles[6]. Ils fondent ensemble, en , les éditions Quadrant Solaire. Ils y publient, entre autres, leur roman graphique Trois Christs[9], qui est suivi en par Abymes chez « Aire Libre »[10].

Universal War[modifier | modifier le code]

Après Cryozone, Denis Bajram propose à Guy Delcourt le projet d'une saga, dont il sera l'auteur complet. Devant son refus, c'est auprès de Mourad Boudjellal et de sa maison d'édition Soleil production qu'il s'adresse, pour ce qui va devenir Universal War One (UW1). Ce projet, en six tomes, raconte une guerre à la fois militaire, économique et idéologique qui ravage une partie du système solaire. La mise en image spectaculaire, les retournements inattendus du scénario, la rigueur des propositions scientifiques et la dimension politique du récit fascinent toute de suite de très nombreux lecteurs[réf. souhaitée]. UW1 dénote aussi les racines catholiques de Denis Bajram avec les extraits d'une pseudo Bible qui ouvre chacun des chapitres de l'histoire.

Dans Universal War One, il applique des outils numériques. Le premier tome présente une couverture réalisée intégralement en numérique, mais avec un rendu de peinture, ce qui était inédit en 1998[réf. souhaitée]. Cette technique se retrouve dans les couleurs des pages. En 2001, il bascule vers le tout numérique, étant un des tout premiers dessinateurs de BD à le faire[3]. En 2006, il conclut un partenariat avec Adobe Photoshop pour la sortie du tome 6 d'UW1[11].

En 2008, dans la postface de l'intégrale d'Universal War One, il annonce que la série s'appelle UW1 parce que depuis la rédaction du synopsis initial en 1997, il avait prévu deux suites, UW2 et UW3, soit dix-huit tomes en tout[12].

En 2010, le rédacteur en chef des éditions Marvel, Joe Quesada, lui propose de publier Universal War One aux États-Unis[1]. La série parait en six comics séparés puis deux trade-paperback[13],[14].

En 2012, la société de production uMedia annonce à Cannes qu'Universal War One[15] connaîtra une adaptation cinématographique[16]. Variety fait savoir en 2013 que le scénariste en sera Skip Woods[17].

En 2013, paraît le premier tome de la suite d'UW1, Universal War Two (UW2) chez Casterman.

Engagements sociaux[modifier | modifier le code]

Denis Bajram aux États généraux de la bande dessinée en Angoulême, en 2015.

Denis Bajram, après avoir été syndicaliste étudiant, est un des fondateurs de l'AdaBD (Association des Auteurs de Bande Dessinée) au début des années 2000, puis du Groupement BD du Snac (Syndicat national des auteurs et des compositeurs) en 2008.

Depuis 2014, il est le secrétaire et coordinateur des États Généraux de la Bande Dessinée au côté de son épouse Valérie Mangin (trésorière) et de Benoît Peeters (président). À ce titre, il fait de nombreuses interventions dans les médias comme auprès des institutions et de l'État[18],[19]. Il tient un blog et un compte Facebook sur ces activités.

En 2019, il prend la présidence de la Ligue des auteurs professionnels[20], poste qu'il cède quelques mois plus tard[18] à sa prédécesseure, Samantha Bailly, sur fond de fatigue militante après des années de lutte syndicale; il reste cependant membre du conseil d'administration, afin de partager son expérience.

Informatique[modifier | modifier le code]

Denis Bajram s'intéresse à l'informatique. Il a développé de nombreux programmes[3] et CMS[réf. nécessaire]. Il tient un site personnel depuis 1998.

Il est aussi un développeur et administrateur dans l'équipe de Frozen Sand[3], éditrice du jeu Urban Terror[21]. Dans ce même jeu, il est aussi un des leaders du clan ~SG~ Snipers Gaulois[22][source insuffisante].

Publications[modifier | modifier le code]

One shots[modifier | modifier le code]

Albums[modifier | modifier le code]

Expositions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Bajram : destructeur d'univers : entretiens, Toulon, Soleil, , 239 p. (ISBN 978-2-302-01250-9, OCLC 763056095, lire en ligne).
  2. a et b Quentin Girard, « Denis Bajram. Héroïque fantaisie », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a b c d et e « Denis Bajram scénariste, illustrateur, coloriste », sur Delcourt (consulté le )
  4. Cryozone, Paris, Delcourt, (ISBN 2-84789-648-1, OCLC 470390708, lire en ligne)
  5. a b et c « Mangin, Valérie », sur BD Gest' (consulté le )
  6. a et b « Valérie Mangin », sur Mangin.TV (consulté le )
  7. A. Legrain, « Les chroniques BD Gest' Le Fléau des dieux 6. Exit », BD Gest',‎ (lire en ligne)
  8. Spécial Bajram/Mangin/Kerfriden à la télé belge le 8/12
  9. Gilles Ratier, « « Trois Christs » par D. Bajram et V. Mangin », BDZoom,‎
  10. David Taugis, « Abymes (troisième partie) - Par Mangin & Bajram- Dupuis », ActuaBD,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « Bajram.com | Démonstrations à Adobe Live », sur Site officiel (consulté le ).
  12. Bajram, Denis, (1970- ...)., Universal war one : l'intégrale, Bruxelles, Quadrants solaires, dl 2008, 326 p. (ISBN 978-2-302-00222-7, OCLC 758892929, lire en ligne)
  13. Bajram, Denis., Universal war one, Marvel, 2008- (ISBN 978-0-7851-3238-7, OCLC 234426415, lire en ligne)
  14. Bajram, Denis., Universal War One : Revelations, Marvel, , 144 p. (ISBN 978-0-7851-3239-4 et 0-7851-3239-2, OCLC 464660496, lire en ligne).
  15. (en) « Universal War One - Projet en cours de développement », sur Internet Movie Database (consulté le )
  16. Philippe Magneron, « Universal War One », sur BD Gest' (consulté le ).
  17. (en) Elsa Keslassy, « Skip Woods Tapped To Pen ‘Universal War One’ », Variety,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. a et b Didier Pasamonik, « Denis Bajram en retrait de l’action syndicale - ActuaBD », sur ActuaBD (consulté le )
  19. « Bajram.com | CSG des auteurs : rencontre avec la Ministre de la Culture », sur Site officiel (consulté le )
  20. Clément Solym, « Denis Bajram prend la présidence de la Ligue des auteurs professionnels », sur ActuaLitté, (consulté le )
  21. (en) Frozen Sand, « Urban Terror Members : Profile : Kalish », sur Urban Terror (consulté le )
  22. « ~SG~ Snipers Gaulois ~SG~ », sur www.snipersgaulois.com (consulté le )
  23. Goldorak – Xavier Dorison, Denis Bajram, Brice Cossu, Alexis Sentenac et Yoann Guillo – Kana
  24. « Agenda », sur Atelier virtuel (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Livres[modifier | modifier le code]

Périodiques[modifier | modifier le code]

  • Aude Ettori et Fabrice Deraedt, « Interview de Denis Bajram », Ekllipse, Semic, no 7,‎ , p. 25-33
  • Christian Marmonnier, « Denis Bajram dans l'intimité », entretien paru dans Suprême dimension no 1, Soleil presse, Toulon, février 2006. L'entretien développe la jeunesse et la formation de Bajram, ainsi que la genèse de Universal War One.
  • Denis Bajram (interviewé), « Bajram, l'innovateur », dBD, no 25,‎ , p. 38-39.

Articles[modifier | modifier le code]

  • Nicolas Anspach, « Spécial Bajram/Mangin/Kerfriden à la télé belge le 8/12 », ActuaBD,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • Quentin Girard, « Denis Bajram. héroïque fantaisie », Libération,‎ (lire en ligne Accès payant)
  • Jérôme Blachon, « Goldorak – Xavier Dorison, Denis Bajram, Brice Cossu, Alexis Sentenac et Yoann Guillo – Kana », ActuaBD,‎ (lire en ligne, consulté le )

Podcasts[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]