Diorama — Wikipédia

Renards au muséum Senckenberg, Francfort-sur-le-Main.

Le diorama (de panorama avec le préfixe dia- qui se substitue au préfixe pan-) est un dispositif de présentation par mise en situation ou mise en scène d'un modèle d'exposition (un personnage historique, fictif, un animal disparu ou encore vivant à l'ère du public…), le faisant apparaître dans son environnement habituel[1].

C'est un mode de reconstitution d'une scène (historique, naturaliste, géologique ou même religieuse) en volume[2] (au moins pour le sujet principal placé au centre de la scène).

Principe[modifier | modifier le code]

Dans son mode le plus simple, le diorama consiste en une base ou socle supportant le modèle et complété par un fond de décor peint en deux dimensions.

Dans un mode plus évolué, le diorama comporte un environnement lui aussi modélisé en volume avec une richesse de détails identique à celle du modèle.

La véracité est obtenue par un rendu des textures et des couleurs les plus proches de la réalité exposée (il se différencie en cela de la sculpture) voire par l'utilisation des véritables matériaux et objets (végétaux séchés selon les techniques de l'herbier, reconstitution d'habitats en matériaux d'origine (peaux, adobe, etc.), mise en situation d'objets archéologiques ou de fossiles dans leur environnement contemporain ou des reconstitutions de sites de fouilles)[3].

L'échelle de la représentation dépend principalement du sujet exposé : une bataille historique, une scène de jeu, une scène avec des habitations, se feront à échelle réduite ; a contrario un animal dans son environnement (renard, mammouth, calmar géant, etc.) sera exposé à l'échelle 1 du réel pour plus de véracité et de didactisme.

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1822, est appelée « diorama » une peinture de grande dimension animée par un jeu de lumières. Par exemple, le diorama de Louis Daguerre est un dispositif illusionniste incluant des toiles peintes sur support transparent, une chambre, une lentille de vision et un soufflet, que l'inventeur appelle un « polyorama panoptique »[4].

Sujets[modifier | modifier le code]

Historiquement, la crèche obéit la première aux principes du diorama (un décor, des personnages, une scène reconstituée)[5].

Les scènes de batailles ont été des sujets de prédilection pour ces scènes pédagogiques (bataille de Plevna, bataille de Waterloo, Bataille de Leningrad…)[6].

Le modélisme use de ce genre de représentation pour la présentation de modèles réduits ou de scènes de jeu. On retrouve ce phénomène dans sa version numérique dans certains jeux vidéos.

Les muséums d'histoire naturelle présentent depuis le XIXe siècle, par souci didactique, des animaux dans les scènes de leurs habitats particuliers (des naturalisations pour les animaux contemporains)[7].

Certains dioramas ajoutent un fond sonore et vidéo, tel le Diorascope[8].

En 2018, l'artiste japonais « Monde » invente les book nooks[9], des dioramas représentant en particulier des ruelles, sous forme de boite à insérer dans une bibliothèque.

Quelques muséums présentant des dioramas[modifier | modifier le code]

Leur qualité de présentation est due à l'intervention de trois spécialistes : le peintre du décor du fond, le peintre des détails des premiers plans et le taxidermiste.

Les musées d'histoire présentant des dioramas[modifier | modifier le code]

Scènes typiques[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Definition et exemples muséologiques
  2. On ne le confondra pas avec le diaporama, ou même le panorama, basés essentiellement sur des peintures ou des photographies, soit en deux dimensions.
  3. Alain Menhard, « Accueil », sur diorascope.fr, (consulté le )
  4. « Du Panorama au Diorama », sur Réseau Canopé (consulté le )
  5. Fabio Modeo, « Techniques telles que la réalisation d’une crèche et des croquis », sur Videocorsi per diorami e presepi, (consulté le )
  6. « Les batailles de la Meuse - Le Diorama d'Alfred Bastien », sur www.bataillesdelameuse.be (consulté le )
  7. « Les dioramas, vestiges de l’exposition coloniale | Musée national de l'histoire de l'immigration », sur www.histoire-immigration.fr (consulté le )
  8. « Accueil », sur www.diorascope.fr (consulté le ).
  9. (ja) Kota Hatachi, « 本棚が路地裏に様変わり!不思議なアイテムがネットで話題に », sur BuzzFeed (consulté le ), faisant référence au compte Twitter de l'artiste.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]